Source d'extase pour 60% des femmes
Souvent associée à quelque chose de sale ou de pervers la pratique du plaisir anal reste taboue. Pourtant, lors d'une enquête réalisée par Ifop sur 1006 femmes certaines ont accepté de se livrer et 61% ont avoué avoir déjà atteint l'orgasme avec cette pratique.
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Cancer : ce que peuvent révéler vos sellesPourquoi ? L'idée reçue que l'on entend souvent, c'est que l'anus n'a pas été conçu pour donner du plaisir. Or il est gorgé de terminaisons nerveuses, qui, une fois stimulées provoquent un plaisir intense. En revanche, c'est pour la pénétration que l'anus pose problème étant donné qu'il ne se lubrifie pas seul comme le vagin avec l'excitation. Il existe pour cela des gels tout à fait adaptés.
La sodomie n'est pas douloureuse
En général la première réticence des personnes à qui le partenaire propose d'essayer la pénétration anale est de penser : "ça va me faire très mal". Dans ce cas, aucun avantage pour le receveur de faire l'expérience. Selon Tristan Taormino, qui enseigne la sexualité taboue aux États-Unis normalement, la pénétration anale ne doit pas faire mal. Elle demande simplement encore plus de préparation que la pénétration du pénis dans le vagin.
Pourquoi ? "Avec du désir, de la relaxation, de la communication et beaucoup de lubrification, le sexe anal n'est non seulement pas douloureux, mais surtout puissamment orgasmique", écrit-elle dans son livre Le guide tabou du sexe anal pour elle.
L'anus peut se muscler
"Plus vous entrainerez vos sphincters à s'ouvrir, plus ils deviendront toniques et seront bien irrigués par le flux sanguin", explique Tristan Taormino, qui enseigne la sexualité taboue aux États-Unis. Selon elle, une des innombrables idées reçues sur le sexe anal est que cela peut détendre l'anus et entraîner des problèmes d'incontinence. Or c'est tout le contraire.
Pourquoi ? "Les sphincters ne sont pas en élongations ou déchirés, ils sont simplement détendus pour laisser franchir ce qui doit passer", explique-t-elle dans son livre Le guide du sexe anal pour elle. Selon elle, à force de l'ouvrir et le fermer "il est même possible que vous constatiez que vous contrôlez et retenez mieux l'envie de déféquer", ajoute-t-elle.
C'est le point G de l'homme
Selon Alain Héril, sexologue, la stimulation de la prostate chez l'homme serait à l'origine d'orgasme puissant et d'un autre genre que celui connu par le pénis.
Pourquoi ? C'est par le canal anal que cet équivalent du point G chez la femme - appelé Point P pour ces messieurs- oit être stimulé. La prostate est une glande de la taille d'une châtaigne qui gonfle à mesure qu'elle est stimulée. Selon Charlie Glickman, éducateur sexuel et auteur du livre Point P et plaisir prostatique, le massage prostatique étant plus profond dans l'organisme "offre un plaisir plus émoussé, diffus [...] englobant une zone plus vaste" par rapport à celui obtenu avec le pénis.
Une grande capacité d'expansion
Le rectum est constitué de deux sphincters, un interne et un externe. Ces muscles offrent à l'orifice anal une capacité d'expansion surprenante notamment en cas de pratique sexuelle anale.
Pourquoi ? "Les parois du canal anal sont constituées de tissus qui, comme ceux du clitoris ou du pénis, s'engorgent, pendant l'excitation sous l'effet de l'accroissement sanguin", explique Tristan Taormino, experte en sexualité taboue. Les sphincters se détendent et l'orifice permet alors la pénétration par le pénis ou un jouet coquin.
Sodomie : pas besoin de lavement
L'une des principales peurs chez les personnes hésitant à tester le plaisir anal est le risque de rencontre avec de la matière fécale. Une idée peu érotisante pour un rapport intime qui fait vite retomber l'excitation. Selon Tristan Taormino, éducatrice sexuelle aux Etats-Unis, il n'y a presque aucun risque que cela arrive et le lavement n'est pas obligatoire avant un rapport anal.
Pourquoi ? "Les matières fécales sont stockées dans le gros intestin et ne passent à travers le rectum et le canal anal que durant la défécation", explique la spécialiste. A moins d'être malade et sous condition d'avoir une hygiène standard, il ne doit pas y avoir de fèces dans le canal anal au moment du rapport.
L'anus peut se déchirer
Et oui ! S'il est doté d'une grande capacité d'expansion, l'anus est néanmoins constitué de tissus fragiles qui peuvent se déchirer. Pour les personnes qui pratique la stimulation anale sans préparation, sans lubrifiant et sans patience, le risque de fissure est quasi assuré.
Pourquoi ? Le tissu rectal est fragile, un excès d'enthousiasme ou un manque de lubrification pendant un rapport ou avec l'utilisation d'un jouet coquin peut créer des blessures comme des fissures qui se soignent généralement rapidement.
A savoir : le risque de blessures étant plus élevé par pénétration anale il est important de se protéger avec un préservatif ou d'avoir effectué avant un test de dépistage contre les MST notamment le HIV.
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