- 1 - Mesure n° 1 : mieux soutenir les aidants
- 2 - Mesure n° 2 : coordonner les intervenants
- 3 - Mesure n° 3 : accentuer le soutien à domicile
- 4 - Mesure n° 4 : améliorer l’accès aux soins
- 5 - Mesure n° 5 : créer des places en unités spécialisées
- 6 - Mesure n°6 : valoriser les compétences
- 7 - Mesure n° 7 : dynamiser la recherche
- 8 - Mesure n° 8 : mieux observer la population concernée
- 9 - Mesure n° 9 : informer et sensibiliser
- 10 - Mesure n°10 : Alzheimer comme priorité européenne
Mesure n° 1 : mieux soutenir les aidants
Plus de 70% des aidants passent plus de six heures par jour à prendre en charge le malade alors qu’ils exercent encore parfois une activité professionnelle. Le plan propose d’expérimenter une palette large de services de répit et d’accompagnement, comme la garde itinérante de jour et de nuit ou la garde à domicile, avant de les généraliser. Par ailleurs, les aidants seront mieux soutenus grâce à la reconnaissance d’un statut spécifique ouvrant droit à la formation et à une aide à la reprise d’activité. Plus généralement, le plan prévoit une prise en charge associée de la personne atteinte et de l’aidant, notamment pour lutter contre le sentiment d’abandon et les altérations de l’état de santé de l’aidant.
Mesure n° 2 : coordonner les intervenants
Le plan prévoit d’offrir une réponse personnalisée aux personnes atteintes de la maladie et à leur famille en renforçant la coordination entre les intervenants. Une personne âgée dépendante bénéficie aujourd’hui en moyenne de l’intervention de trois professionnels. En pratique : le plan prévoit la mise en place : - d’une porte d’entrée unique, sur la base des structures existantes, labellisée « Maison pour l’autonomie et l’intégration des malades Alzheimer (MAIA) » - de professionnels coordonnant les interventions médicales et sociales, responsables du suivi sur le long terme. Un référent sera chargé en liaison avec le médecin traitant et les différents professionnels.
Mesure n° 3 : accentuer le soutien à domicile
Le choix du domicile reste la solution privilégiée. Dans le cadre de la maladie d’Alzheimer, cela passe par l’amélioration de l’offre de soins et de services à domicile, afin qu’ils puissent assurer le confort, la sécurité et l’autonomie des malades. Mais cela passe aussi par la prise en charge de la dépendance psychique (les activités de réhabilitation cognitive ne sont pas assez développées à domicile par exemple). En pratique : le plan prévoit donc un renforcement de l’offre à domicile ainsi qu’une meilleure coordination des professionnels d’exercice libéral. Il veut également encourager l’adaptation du logement grâce aux nouvelles technologies après un diagnostic réalisé dans le cadre de l’évaluation multidisciplinaire.
Mesure n° 4 : améliorer l’accès aux soins
Le plan veut améliorer les conditions de l’annonce du diagnostic et l’accompagnement à toutes les phases de la maladie. En pratique : - mise en place de formation des professionnels concernés - mise en oeuvre du dispositif d’annonce au sein des consultations spécialisées, en ville ou à l’hôpital - mise en oeuvre du dispositif d’annonce et d’accompagnement auprès des médecins traitants avec adaptation, le cas échéant, de la tarification actuelle.
Mesure n° 5 : créer des places en unités spécialisées
Pour limiter l’attente de places en structures et le manque d’adaptation des établissements, le plan veut relever deux défis : - créer des places en réduisant les écarts interrégionaux - adapter les EHPAD (Etablissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes) aux besoins spécifiques de la maladie d’Alzheimer. Le plan prévoit des unités spécifiques proposant des activités adaptées (unités de soins fonctionnant la journée pour les malades ayant des troubles du comportement modérés ; unités d’hébergement « renforcées » pour les personnes ayant des troubles du comportement importants). Des mesures pour les malades jeunes et pour combler le vide entre la prise en charge à domicile et l’hospitalisation sont aussi envisagées.
Mesure n°6 : valoriser les compétences
Le plan prévoit de valoriser les métiers et les compétences des personnes travaillant auprès des personnes âgées dépendantes et particulièrement des patients atteints de la maladie d’Alzheimer. Pour ce faire, le gouvernement veut présenter un plan global sur les métiers du secteur médico-social, en développant l’attractivité de ces métiers et en organisant de véritables parcours professionnels.
Mesure n° 7 : dynamiser la recherche
Le plan prévoit la mise en place d’une structure nationale de coordination de la recherche sous la forme d’une fondation de coopération scientifique (FCS). Selon lui, la recherche clinique sur la maladie, dont les mécanismes ne sont encore que partiellement connus, doit être également considérablement amplifiée notamment en soutenant les activités de recherche et en augmentant significativement les moyens du programme hospitalier de recherche clinique (PHRC). Le plan prévoit également le financement à hauteur de 12 millions d’euros d’études permettant le suivi des malades et l’évolution de leur maladie pour mieux la comprendre.
Mesure n° 8 : mieux observer la population concernée
Le plan préconise la mise en place d’un système de recueil d’activités et de suivi épidémiologique au sein des consultations spécialisées. But : connaître précisément par région le nombre de patients examinés, de nouveaux cas, le type de soutien dont ils disposent, la qualité de leur prise en charge.
Mesure n° 9 : informer et sensibiliser
Les familles confrontées à la maladie d’Alzheimer ont besoin d’une information et d’une orientation de proximité. Au niveau du plan, cette constatation se traduit notamment par : - un soutien accentué à l’association France Alzheimer pour former les écoutants, développer les outils de réponse aux personnes concernées. - la mise en service d’un numéro de téléphone unique qui oriente soit vers la structure mise en place par France Alzheimer, soit localement vers les lieux uniques de coordination. - la mise en place de portails Internet « e-seniors » sur les sites des conseils généraux.
Mesure n°10 : Alzheimer comme priorité européenne
Pour améliorer la coopération au plan européen dans la lutte contre la maladie d’Alzheimer, le plan souhaite notamment : - l’adoption de conclusions du Conseil de l’UE invitant les Etats membres et la Commission européenne à partager les expériences nationales et locales dans les domaines de l’amélioration du diagnostic, de la prise en charge médico-sociale, de l’intégration des soins et services, des stratégies médicamenteuses et de la qualité de vie des malades et des aidants. - la valorisation des travaux de recherche achevés et une coopération renforcée des équipes de recherche seraient également encouragées.
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