Il a déjà été prouvé qu’il valait mieux réduire notre consommation de viande, et particulièrement de viande transformée pour rester en bonne santé et réduire nos risques de maladies cardiovasculaires et de cancer. Il a également été démontré que l’alimentation jouait un rôle clé dans la prévention du vieillissement de votre cerveau.
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Démence : 5 formes différentes que vous pouvez avoirEn effet, si l’on prend le régime méditerranéen par exemple, l’ensemble des études s’accordent à dire qu’il semble associé à un risque réduit de développer certaines démences comme la maladie d’Alzheimer, souligne la Fondation Alzheimer.
Une nouvelle étude menée par des chercheurs de l’Université de Leeds (UK), menée sur prêt de 50 000 participants et publiée au sein de l’American Journal of Clinical Nutrition, vient de faire le lien entre la consommation de viande et la survenue de certaines démences.
Les experts ont étudié les associations entre la consommation de différents types de viandes et le risque de développer une démence sur des participants britanniques âgés de 40 à 69 ans. Si certaines viandes ont été considérées comme protectrices, d’autres ont été incriminées par les chercheurs pour leur rôle dans certaines pathologies comme Alzheimer.
Cerveau : une tranche de bacon quotidienne suffirait à le détériorer
Les données tenaient compte de la fréquence à laquelle les participants consommaient différents types de viande, avec six options allant de "jamais" à "une ou plusieurs fois par jour". Parmi les participants, 2 896 cas de démence sont apparus sur une moyenne de huit ans de suivi.
"Dans le monde entier, la prévalence de la démence augmente et le régime alimentaire apparaît comme facteur modifiable, déclare le chercheur principal, Huifeng Zhang. Nos recherches s'ajoutent au nombre croissant de preuves reliant la consommation de viande transformée à un risque accru de diverses maladies non transmissibles".
D’après les résultats de l’étude, consommer une portion de 25 g de viande transformée par jour est associée à un risque accru de 44% de développer la démence. C’est l'équivalent d'une tranche de bacon, soulignent les scientifiques. Les plats industriels incluant de la viande, qui s’avèrent riches en matières grasses, sont propices à une détérioration de la santé du cerveau. On cite les saucisses, brochettes, hamburger et aussi la charcuterie industrielle.
Cerveau : certaines viandes pourraient être protectrices selon les chercheurs
L’étude des chercheurs de l’Université de Leeds a également mis en lumière certaines viandes considérées comme protectrices contre les différentes formes de démence. À condition que ces dernières soient non transformées.
Démence : le bœuf, le porc ou le veau seraient protecteurs
La consommation de viande rouge non transformée, comme le bœuf, le porc ou le veau, pourrait être protectrice. Selon les chercheurs, les personnes en consommant 50 g par jour réduiraient leurs risques de démence de 19%.
"Une confirmation supplémentaire est nécessaire, or, cette analyse est une première étape pour comprendre si ce que nous mangeons peut influencer ce risque", estiment les chercheurs.
Privilégiez les viandes blanches et la volaille
De son côté, la Fondation Alzheimer recommande de privilégier les viandes blanches et la volaille, plutôt que la viande rouge. "Cuisinez-les de préférence à la planche et remplacez le jambon par des blancs de poulets ou de dinde en tranche. Et réduisez votre consommation de viande rouge à deux fois par semaine. N’abusez des barbecues ou entrecôtes : une ou deux fois par mois maximum !", préconisent leurs experts.
Et pour cause, des études antérieures ont suggéré que le fer, contenu en grande quantité dans certains aliments (la viande rouge en tête), pourrait contribuer au développement de la maladie d’Alzheimer. C'est du moins ce qu’expliquait une recherche, publiée dans le Journal of Alzheimer’s Disease.
Huile d’olive, poisson, légumes secs, fruits… Les alliés d’une alimentation bénéfique pour votre cerveau
Certains aliments sont réputés pour êtres les alliés de votre cerveau en prévenant son vieillissement et en diminuant les risques de démences. De nombreuses publications scientifiques s’accordent à dire qu’il faudrait miser sur le régime méditerranéen (appelé aussi crétois) pour éviter (ou retarder) Alzheimer. Riche en antioxydants, acides gras monoinsaturés et oméga-3, il consiste à consommer des fruits, légumes, légumineuses, céréales, herbes aromatiques, huile d'olive et poissons gras.
Cerveau : misez sur les poissons gras
"Les oméga-3 contenus dans le pourpier en Crête, ou chez nous, dans le colza, contribuent à fluidifier les membranes des cellules nerveuses et à améliorer leur fonctionnement", nous expliquait le Dr Béatrice de Reynal, médecin nutritionniste, au cours d’une précédente interview.
Faites le plein d’huile de colza, de soja, de sésame, de poissons gras comme le saumon, l'anchois, le hareng, le maquereau et les sardines. Vous ajouterez à cela des fruits et légumes en bonnes quantités. Privilégier également la cuisson à la vapeur, grillé ou en papillote.
"Choisissez des fromages de chèvre ou de brebis"
"Les noix et graines vous apporteront en abondance oméga-3, vitamines, fibres et antioxydants. Les noix, noisettes, noix de cajou, amandes doivent être consommées non grillées et non salées pour pouvoir bénéficier de toutes leurs qualités nutritives, ajoute la Fondation Alzheimer. Choisissez des fromages de chèvre ou de brebis selon vos goûts".
Meat consumption and risk of incident dementia: cohort study of 493,888 UK Biobank participants, The American Journal of Clinical Nutrition, 22 mars 2021
VOTRE ALIMENTATION PERMET À VOTRE CERVEAU DE LUTTER CONTRE ALZHEIMER, Fondation Alzheimer, mars 2020
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