Définition : qu'est-ce-que l'alopécie ?

L’alopécie est caractérisée par une perte des cheveux ou de poils. Dans sa forme la plus commune et fréquente (l’alopécie androgénétique), elle concerne le sommet du crâne et entraîne la diminution de l’épaisseur de la chevelure.

Chiffres : quelle est la prévalence de l'alopécie ?

D’après l’Association Canadienne de Dermatologie, près de 40% des femmes d’ascendance européenne souffriraient à 50 ans d’une alopécie androgénétique.

Les patients victimes d'alopécie considérés comme "malades et sales"

Si l'alopécie concerne un grand nombre de personnes, une récente étude menée par des scientifiques de l’Université d’Harvard vient de démontrer que la société stigmatise la perte de cheveux. En effet, les personnes chauves seraient considérées comme "malades, moins attirantes et sales", selon les propos des chercheurs.

"Les patients présentant la perte de cheveux la plus sévère étaient considérés comme malades (29,8%), peu attrayants (27,2%), contagieux (9,9%), peu intelligents (3,9%) et sales (3,9%)", ont détaillé les chercheurs de l'étude, publiée dans la revue JAMA Dermatology.

Les chercheurs américains sont allés jusqu'à affirmer qu'une personne sur six serait mal à l'aise à l'idée d'avoir un contact physique avec une personne atteinte d'alopécie.

Pour arriver à ce constat, les experts de l’Université d’Harvard ont réalisé des portraits et les ont montrés à 2 000 personnes afin d’étudier leurs réactions. Une première image montrait une personne avec des cheveux, la deuxième une personne chauve et la troisième, quelqu’un qui n’avait pas du tout de poils sur le visage. Les participants ont estimé que les personnes dépourvues de cheveux semblaient étaient davantage malades, peu attrayants, voire contagieux.

Quels sont les symptômes de l'alopécie ?

L'alopécie peut être aiguë ou chronique, localisée ou généralisée. Aiguë, elle se manifeste par une chute de cheveux soudaine qui peut former des plaques glabres ou être répartie sur l’ensemble du cuir chevelu.

Chronique, elle peut avoir des origines variées et s’exprimer par des signes cliniques différents en fonction de sa cause. La forme chronique la plus banale est l’alopécie androgénique qui se caractérise par la raréfaction et l’affinement des cheveux sur le sommet du crâne.

Quelles sont les causes de l'alopécie ?

"Il existe de multiples causes à l’origine d’une chute des cheveux qui donnera naissance à une alopécie. Certaines alopécies sont communes aux hommes et aux femmes et certaines concernent davantage les femmes", explique le Dr Philippe Assouly, dermatologue au centre Sabouraud-hôpital Saint-Louis à Paris.

L’alopécie androgénétique

"Elle est caractérisée par une diminution du calibre des cheveux sur le vertex, le sommet du crâne, et de moins en moins de cheveux au fil du temps.

L’alopécie androgénique est parfois liée à des facteurs hormonaux et à un excès d’androgènes, c’est-à-dire d’hormones masculines, dans le sang ou bien à un excès de captation de ces androgènes. Elle se manifeste sur le sommet du crâne par une accélération du cycle pilaire. Les cheveux sont remplacés par des cheveux qui sont plus fins et qui ont une durée de vie plus courte. S’il y a un excès d’androgènes, d’autres manifestations peuvent apparaitre (hyperséborrhée, hyperpilosité, acné notamment)", explique le Dr Philippe Assouly. Une des causes classiques des excès de manifestation des androgènes est le syndrome des ovaires polykystiques, caractérisé par la perturbation du cycle menstruel.

Les chutes de cheveux diffuses ayant d’autres origines

Elles peuvent donner naissance à une alopécie lorsqu’elles sont intenses ou perdurent. C’est le cas de :

  • Une anémie brutale

Fréquent chez les femmes, le manque de fer peut être responsable d'une chute de cheveux diffuse en raison de règles abondantes, après une grossesse ou à cause d’une alimentation carencée. Plus rarement, il peut être provoqué par des saignements d’autres origines (digestifs).

"L’anémie doit être véritable. Certains médecins évoquent le stock de fer et donc la ferritine comment étant un facteur délétère. Les femmes qui sont victimes d’une chute de cheveux ont, en effet, plus souvent un taux de ferritine assez bas", remarque le Dr Assouly.

"Néanmoins lorsqu’elles sont supplémentées en fer, elles peuvent continuer à perdre leurs cheveux. L’anémie brutale peut provoquer une chute de cheveux, mais il est probable que le corps s’adapte si le stock de fer est faible par la suite".

Dans d'autres cas, plus rares, les autres carences en vitamines ou minéraux peuvent être en cause, notamment dans les pays industrialisés.

  • Un dysfonctionnement de la thyroïde

"Une chute de cheveux importante peut révéler un problème thyroïdien. Parfois elle s’associe à des cheveux cassants", remarque le Dr Assouly. Ce dysfonctionnement peut être une hyperthyroïdie ou une hypothyroïdie.

  • Les saisons

"Il y a une augmentation statistique de la proportion de cheveux en phase de chute au mois de juillet. C’est ainsi en septembre que les chutes de cheveux sont plus intenses chez les femmes et durent en moyenne trois mois. Le soleil n’a pas d’influence directe : il rend le cheveu plus cassant, mais ne parait pas responsable de la chute automnale", remarque le Dr Assouly.

"Un accouchement ou l’arrêt d’une pilule contraceptive peuvent provoquer une chute de cheveux qui entrainera rarement une alopécie, car le processus n’est pas durable sauf s’il existe une cause sous-jacente associée", ajoute-t-il.

Les alopécies cicatricielles

Les alopécies cicatricielles ont de très nombreuses causes. Elles peuvent être liées à une cause mécanique (brûlure, etc.), à une pathologie interne, à une maladie inflammatoire du cuir chevelu. La perte des cheveux est par définition définitive dans les zones touchées. Les alopécies cicatricielles peuvent être primaires (le cheveu est la cible) ou secondaires (le cheveu est atteint comme le reste de la peau).

Photo : un cas d'alopécie cicatricielle

Les alopécies cicatricielles© Creative Commons

@Mohammad, 24 mai 2019, - CC - Licence : https://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0/deed.es

Des médicaments

Les médicaments peuvent parfois favoriser une alopécie : c’est le cas classiquement des traitements contre le cancer, mais aussi de ceux qui favorisent les manifestations masculines dits "androgéniques" (certaines contraceptions mal adaptées), et plus rarement de certains autres médicaments comme des traitements anticoagulants ou antiépileptiques.

La pelade

Maladie auto-immune, la pelade est caractérisée par un certain type de globules blancs qui ne reconnaissent plus les racines capillaires et les attaquent. Agressées, les racines des cheveux cessent de fonctionner. Les cheveux se cassent et tombent.

Les scientifiques n’ont pour l’instant pas identifié les causes directes de cette perte de cheveux et de poils, mais des facteurs héréditaires sont évoqués.

Quels sont les facteurs de risques de l'alopécie ?

Le tabac

Le tabac a un effet délétère sur le cheveu et augmente statistiquement le risque de chute de cheveux (à partir de 10 cigarettes par mois).

Les tractions exercées sur les cheveux

Les queues de cheval, les chignons, les tresses et les nattes favorisent l’alopécie. De la même manière les brushings sont déconseillés comme les sèche-cheveux très chauds. Les défrisages et lissages favorisent tout autant la perte de cheveux.

L’hérédité

"Il existe une prédisposition à l’alopécie androgénique s’il y a des antécédents familiaux d’alopécie androgénique qu’ils soient féminins ou masculins", note le Dr Assouly qui ajoute que, "contrairement aux idées reçues le stress n’augmente pas le processus sauf s’il est à l’origine d’une mauvaise alimentation".

Les boissons sucrées

Attention à que vous buvez, vos choix pourraient impacter votre risque de calvitie. Des chercheurs chinois ont découvert un lien potentiel entre la consommation de boissons sucrées et la perte de cheveux chez les hommes. Selon cette récente étude Nutrients publiée le 1er janvier 2023, boire un seul soda par jour peut augmenter le risque de calvitie chez les jeunes hommes. Les chercheurs de l'Université Tsinghua de Pékin ont réalisé cette étude pour examiner l'association entre la consommation de boissons sucrées (SSB) et la perte de cheveux de type masculin (MPHL) chez les jeunes hommes. Une découverte importante quand on sait le nombre croissant de cas de calvitie chez lesjeunes hommes.

En effet, ils ont constaté que la perte de cheveux était presque 30% plus fréquente chez les hommes qui avaient l'habitude de boire quotidiennement jusqu'à une boisson sucrée par jour. Autre conclusion de cette étude, les hommes qui déclaraient consommer plus d'une boisson sucrée par jour (près d'un litre par semaine ou plus) étaient encore plus susceptibles de perdre leurs cheveux, avec un risque de calvitie 42% supérieur à celui des hommes qui ne buvaient jamais de boissons sucrées. Conclusion, la quantité de boisson sucrée impacte de manière croissante la chute de cheveux.

Résultat, les scientifiques ont observé une "association significative" entre une consommation élevée de boissons sucrées et la perte de cheveux chez les hommes. Quant aux raisons de cette constatation, elle pourrait être justifiée par de nombreux mécanismes directs et indirects potentiels. Les symptômes biochimiques de l'alopécie androgénétique dans le cuir chevelu font penser à une voie hyperactive des polyols. La forte teneur en sucre des boissons sucrées entraîne une augmentation de la concentration de glucose dans le sérum, ce qui active ensuite la voie des polyols. Cela réduit la quantité de glucose disponible pour les kératinocytes de la gaine de la racine externe des follicules pileux, ce qui entraîne une perte de cheveux.

À noter que les chercheurs considèrent dans leur étude les boissons sucrées comme :

  • Les sodas / boissons gazeuses sucrées
  • Les jus avec sucre ajouté
  • Les boissons pour les sportifs
  • Les boissons énergisantes
  • Le lait sucré
  • Le café sucré
  • Le thé sucré

Quelles sont les personnes à risques face à l'alopécie ?

Les adolescentes

"Pour des raisons hormonales une perte des cheveux, associée à une peau plus grasse peut se produire lors de la puberté", souligne le Dr Assouly.

Les femmes ménopausées

"Lors de la ménopause, les femmes n’ont plus d’œstrogènes qui stimulent le cheveu. Les cheveux perdent de leur capacité à s’allonger, car la phase anagène est plus courte : au lieu de durer de 5 à 7 ans, elle dure, par exemple 2 ou 3 ans", note le Dr Philippe Assouly qui ajoute que les traitements hormonaux substitutifs donnés lors de la ménopause peuvent améliorer ce processus.

Les personnes obèses

L'obésité a de lourdes conséquences sur vos cheveux. Selon une étude de chercheurs japonais de la Tokyo Medical and Dental University publiée dans la revue Nature, l'obésité chronique peut conduire à une chute de cheveux accrue et les rendre plus fins. Les auteurs ont même découvert pourquoi en démontrant que l'obésité pouvait entraîner un épuisement des cellules souches des folicules pileux (CSFP) en provoquant certains signaux inflammatoires qui bloquent leur régénération.

En effet, les chercheurs ont constaté que les cellules souches présentes dans les follicules pileux des souris recevant un régime riche en graisses se comportaient différemment de celles des souris recevant un régime standard. Des signaux inflammatoires dans les cellules souches ont conduit à ces différences, entraînant finalement l'amincissement et la chute des cheveux de manière précoce.

Quelle est la durée de l'alopécie ?

L’alopécie perdure tant que sa cause n’a pas été identifiée et traitée.

L'alopécie est-elle contagieuse ?

L’alopécie n’est par définition pas contagieuse, sauf en cas de cause infectieuse liée à un champignon (teigne).

Qui, quand consulter pour une alopécie ?

"Il faut consulter un médecin, et ne pas se rendre dans un centre esthétique qui se dit spécialisé dans le cheveu. Un diagnostic est nécessaire en cas d’alopécie avant d’envisager un traitement adapté. Le dermatologue est l’interlocuteur privilégié concernant les pathologies des cheveux et du cuir chevelu", conseille le Dr Assouly.

Les complications de l'alopécie

S’il n’y a pas de pathologie sous-jacente, la seule complication concerne la raréfaction des cheveux.

Quels examens et analyses doivent être réalisés en cas d'alopécie ?

Après un interrogatoire complet, le dermatologue commence par examiner le cuir chevelu et les cheveux à l’aide d’un dermatoscope puis il réalise d’autres examens.

Test à la traction

Il consiste à extraire une trentaine de cheveux entre deux doigts. Normalement, seuls un ou deux cheveux doivent se détacher, mais s’ils sont plus nombreux, la chute est considérée comme anormale.

Prise de photos

Les photos sont notamment réalisées pour apprécier l’évolution d’une alopécie. Lors d’une alopécie androgénique la personne concernée a la tête penchée en avant et les cheveux séparés par une raie au milieu.

Trichogramme

Cet examen consiste à arracher quelques cheveux du cuir chevelu afin d'examiner leur racine, leur diamètre et de quantifier l'importance et le type de chute.

Un bilan biologique

Face à une suspicion d’alopécie d’origine hormonale, de carence en fer ou de problème thyroïdien, une prise de sang peut être prescrite.

Quels sont les traitements de l'alopécie ?

En cas d’hyperandrogénisme :

"Lorsqu’il y a des signes d’hyperandrogénisme, donc d’un excès d’hormones masculines, associés, on recherche des causes hormonales. Une hyper séborrhée se manifeste par des cheveux et un visage très gras, de l’acné, une hyperpilosité et des troubles du cycle éventuellement.

En présence de ces signes, la cause hormonale semble évidente et un bilan est prescrit suivi d’un traitement adapté. Dans le cas où la prise en charge passe par un traitement médical, l’acétate de cyprotérone peut être envisagé s'il existe un hirsutisme associé à la chute de cheveux

Lorsqu’il y a des signes d’hyperandrogénisme sans hirsutisme, une pilule adaptée de 3ème ou 4ème génération est conseillée, parfois de la spironolactone qui est un autre médicament anti-androgène.

Sans signe d’hyperandrogénisme :

Si l’alopécie androgénique est isolée sans signe d’hyperandrogénisme, le traitement hormonal ne changera rien. Il faut seulement éviter des facteurs délétères comme des pilules mal adaptées ou un dispositif intra utérin à la progestérone. C’est alors un traitement local qui sera efficace, à savoir le minoxidil. "C’est à ce jour le seul traitement qui fait pousser les cheveux", remarque le Dr Assouly

Pour venir à bout des autres chutes de cheveux, il faut traiter leurs causes, et donc le problème sous-jacent à déterminer.

L'alopécie cicatricielle

Les formes d’alopécie cicatricielles se traitent, en fonction de leurs causes, grâce à des médicaments adaptés : corticoïdes, immunomodulateurs, antibiotiques associés éventuellement à du minoxidil, chirurgie, etc.

La pelade est traitée le plus souvent par l’application ou l’injection locale de cortisone, mais d’autres traitements comme la photothérapie ou les immunosuppresseurs peuvent aussi être utilisés.

Quand la chute des cheveux est contrôlée, les greffes permettent dans certains cas de retrouver une certaine densité capillaire.

Un possible traitement avec des microARN

Des chercheurs de l'Université d'État de Caroline du Nord ont identifié un microARN (miARN) - de petits acides ribonucléiques d’une vingtaine de nucléotides - qui pourrait favoriser la régénération des cheveux. Ce miARN, appelé miR-218-5p, joue un rôle important dans la régulation de la voie impliquée dans la régénération folliculaire.

Lors d'une expérience, les scientifiques ont mesuré à quelle vitesse les poils de souris repoussaient. Dans un essai de 20 jours, les rongeurs traités avec des papilles dermiques en culture dans un environnement sphéroïde 3D avaient retrouvé 90% de la couverture capillaire en 2 semaines. Or ces dernières abritent des miR-218-5p. L'équipe a constaté qu’une augmentation du taux de ce microARN favorise la croissance des follicules pileux alors qu’une inhibition de cet élément entraîne une perte de fonction.

"La thérapie cellulaire avec les cellules 3D pourrait être un traitement efficace contre la calvitie, mais vous devez cultiver, développer, préserver et injecter ces cellules dans la région", reconnaît Ke Cheng professeur distingué de médecin régénérative au NC State's College of Veterinary Medicine responsable des travaux publiés dans la revue Science Advances. Il poursuit : "les miARN, en revanche, peuvent être utilisés dans des médicaments à base de petites molécules. Vous pourriez donc potentiellement créer une crème ou une lotion ayant un effet similaire avec beaucoup moins de problèmes. Les études futures se concentreront sur l'utilisation de ce miARN pour favoriser la croissance des cheveux".

Comment prévenir l'alopécie ?

Certains gestes permettent de limiter la chute de cheveux. Ainsi :

  • Limitez le recours aux brushings ou aux défrisages ;
  • Méfiez-vous de certains produits actuellement à la mode comme les huiles essentielles. "Ils peuvent provoquer de l’eczéma au niveau du cuir chevelu, et certains d’entre eux sont des perturbateurs endocriniens", note le Dr Assouly. "On souhaiterait remplacer les colorations chimiques par des produits moins décriés, mais il semble difficile d’obtenir un caractère durable et non allergisant en remplacement à ce jour. Les colorations chimiques n’ont, sauf en cas de réaction locale, pas d’influence sur la chute de cheveux", ajoute le spécialiste du cuir chevelu ;
  • Utilisez le sèche-cheveux avec modération et limitez sa température ;
  • Évitez les brosses en métal qui arrachent les cheveux ou les élastiques.

Les compléments alimentaires anti-chute de cheveux, sont-ils efficaces ?

Réponse du Dr Philippe Assouly, dermatologue :

"Si vous perdez vos cheveux, inutile d’acheter des compléments alimentaires qui sont sans effet sur la chute. On notera que l’utilisation prolongée peut avoir un effet négatif comme le béta carotène qui augmente le risque de cancer du poumon chez les fumeurs. Une alimentation équilibrée suffit largement à couvrir nos besoins en vitamines et en minéraux"

Un régime riche en protéines peut lutter contre l'alopécie

Une étude scientifique, publiée au sein de Biotechnology Reports, préconise d'augmenter la part de protéines dans l'alimentation puisqu'elles permettraient de lutter contre l'alopécie.

"Vos cheveux sont constitués de filaments de protéines appelés kératine, ce qui fait des protéines un élément essentiel de votre alimentation pour les cheveux", rapporte le Dr Sandy Skotnicki, dermatologue, à nos confrères anglais de Express. Dans le cadre de l'étude, un type de kératine a donc été appliqué sur les cheveux pour déterminer s'il pouvait réparer les cheveux humains.

"K31, une kératine acide de type I, est une protéine majeure du complexe de kératine des cheveux humains. Elle est essentielle pour maintenir la résistance à la traction des cheveux. La protéine K31, repliée et partiellement purifiée lorsqu'elle est appliquée sur des cheveux endommagés chimiquement, a augmenté le diamètre des cheveux jusqu'à 49 %. La résistance mécanique des cheveux décolorés a presque doublé après un seul traitement de K31", décrivent les chercheurs.

"L'application de K31 a entraîné des améliorations marquées de la douceur, du diamètre et de la résistance mécanique des cheveux abîmés". Outre les protéines, miser sur certaines vitamines peut améliorer la santé des cheveux. Les nutriments tels que les vitamines et les minéraux peuvent jouer un rôle crucial dans le maintien d'un bon niveau de densité capillaire, tels que le zinc, la vitamine C, E et la biotine, qui est une forme de vitamine B7 souvent absente chez les personnes sujettes à la perte de cheveux.

Pour augmenter vos apports en protéines, privilégiez dans vos plats :

  • La viande : Il s'agit généralement du premier aliment auquel on pense lorsqu'on parle de protéines. Attention, elle reste à limiter à deux fois par semaine. Privilégiez la viande blanche comme la volaille, pauvre en graisses ;
  • Les oeufs : Très riche en protéines, l’œuf est un aliment qui met longtemps à être digéré par l’estomac et qui procure un effet de satiété pendant plusieurs heures. Il se trouve être un concentré de protéines animales (environ 7 grammes pour un œuf de 60 grammes). Cela fait de l’œuf un nutriment aux excellentes qualités nutritionnelles ;
  • Le poisson gras : Les poissons contiennent autant de protéines que la viande, sans oublier les fruits de mer. Les poissons gras, riches en bonnes graisses, comme le thon, le maquereau ou encore le saumon, sont les poissons les plus riches en protéines ;
  • Les légumineuses et surtout les lentilles : Les lentilles contiennent 25,8 g de protéines végétales pour une portion de 100g. Elles font partie des légumineuses vous apportant le plus de protéines ;
  • Les noix : Elle est une excellente source de protéines. De plus, elle permet de profiter d'un apport très intéressant en oméga-3 et en antioxydants ;
  • Le quinoa : Le quinoa contient environ 15 % de protéines. Il en contient plus que la plupart des céréales ;
  • Le yaourt : Un yaourt apporte environ 9 g de protéines et celles-ci sont de bonne qualité, très complètes en acides aminés, car d'origine animales. Il apporte également du calcium et des probiotiques en raison des ferments lactiques utilisés pour le fabriquer.

Sites d’informations et associations

Société Française de Dermatologie.

Centre Sabouraud-Hôpital Saint-Louis.

Syndicat national des dermatologues vénéréologues.

Sources

https://dermatos.fr/le-dermato-soigne/chute-de-cheveux/

Researchers identify microRNA that shows promise for hair regrowth, Eurekalert!, 27 juillet 2020

Basit A, Asghar F, Sadaf S, Akhtar MW. Health improvement of human hair and their reshaping using recombinant keratin K31. Biotechnol Rep (Amst). 2018 Oct 24;20:e00288. doi: 10.1016/j.btre.2018.e00288. PMID: 30416979; PMCID: PMC6218806.