Le safran mérite bien son surnom d’“or rouge”, tant ses qualités sont précieuses. C’est d’ailleurs l’épice la plus chère au monde, dont le prix au kilo avoisine celui de l’or. A l’origine, cette plante était notamment cultivée pour ses vertus tinctoriales… et médicinales, il y a plus de 3500 ans. Les Perses et les Egyptiens utilisaient notamment cette épice comme aphrodisiaque et antidote contre les empoisonnements. Au Moyen- ge en Europe, le safran est utilisé pour soigner les infections respiratoires, lutter contre l’insomnie ou bien soulager les maux d’estomac.
En sauce, avec des pâtes, des légumes… Si aujourd’hui, le safran est surtout utilisé en cuisine, les scientifiques chantent toujours ses louanges. Zoom sur les principaux bienfaits de cette plante venue de Crète, dans le bassin mediterranéen.
Safran : des vertus médicinales liées à ses principes actifs
“Les stigmates de safran renferment une essence aromatique riche en safranal et en phényl-éthanol, des pigments caroténoïdes, dont la crocine et la picrocrocine, des glucosides amers et des vitamines du groupe B”, détaille Le Petit Larousse des plantes qui guérissent. Les stigmates sont les pistils de la fleur Crocus sativus L. (trois par plante) qui sont séchés et réduits en poudre pour créer l’épice de safran. 150 fleurs ne produisent qu’environ 1 gramme de poudre.
En Chine, l’épice est vendue en pharmacie pour lutter contre les douleurs abdominales, provoquer les menstruations ou encore soigner l’embolie pulmonaire. “On constate actuellement un regain d’intérêt pour les propriétés antigénotoxiques et anticancérigènes de l’extrait de safran, et plus particulièrement de la crocine, ainsi que pour ses effets antidépresseurs.”
Medisite vous liste en images les sept principaux bienfaits médicinaux du safran. A noter toutefois qu’à haute dose, (au-delà de 10g/j), le safran peut devenir toxique pour l’organisme et générer des hallucinations. Son usage thérapeutique est par ailleurs déconseillé pendant la grossesse.
Lutter contre la dépression
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Une étude publiée en 2017 a révélé que le safran était aussi efficace que le Prozac® (un antidépresseur) dans la dépression légère à modérée. Il serait également efficace comme adjuvant dans les traitements classiques, selon d’autres recherches menées en 2019. “Lorsque les antidépresseurs pharmaceutiques ne fonctionnent pas, la solution actuelle consiste à augmenter la dose ou à changer de médicament, ce qui risque d'augmenter les effets indésirables. Une nouvelle option pourrait être de combiner les antidépresseurs et le safran”, a expliqué Adrian Lopresti, l’un des scientifiques à l’origine de cette découverte.
Faciliter la digestion
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Le safran possède aussi des propriétés stomachiques, ce qui en fait un bon ingrédient pour digérer un plat.
Booster la libido
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Ce n’est pas une légende ! Cette épice possède bien des propriétés aphrodisiaques, autant chez les femmes que chez les hommes.
Lutter contre le cancer
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Selon une recherche publiée en 2015, les caroténoïdes présents dans le safran pourraient avoir de puissants effets anti-tumoraux.
Cette épice aurait même une double action : elle bloquerait la prolifération des cellules malignes et doperait le système immunitaire afin qu’il élimine plus vigoureusement les indésirables. D’autres recherches sont nécessaires pour confirmer ces résultats.
Calmer les douleurs des règles
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Le safran est un bon régulateur des menstruations et peut aussi soulager les douleurs qui les accompagnent.
Combattre la DMLA
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Une recherche publiée en 2018 et menée sur 100 participants avec des DMLA (dégénérescence maculaire liée à l'âge) modérées a montré que trois mois de supplémentation de safran (à hauteur de 20 mg par jour) améliorait significativement la fonction visuelle.
Lutter contre les insomnies
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Une étude espano-belge datant de 2021 a montré qu’une supplémentation de safran (ici de 15,5 mg par jour) pouvait améliorer l’endormissement et la qualité du sommeil.
Sources
https://www.thieme-connect.de/products/ejournals/abstract/10.1055/s-0042-115306
https://journals.sagepub.com/doi/abs/10.1177/0269881119867703?journalCode=jopa
https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/22552758/
https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/23280545/
https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/33457343/
https://www.mdpi.com/2072-6643/13/5/1473
https://link.springer.com/article/10.1007/s00417-018-4163-x
Le Petit Larousse des plantes qui guérissent aux Editions Larousse
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