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Septième cancer le plus fréquent en France, le cancer de la vessie touche majoritairement les hommes (81 % des cas) et les personnes de plus de 60 ans.
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Le cancer de la vessie se caractérise par le développement anarchique de certaines cellules, au départ normales, qui tapissent l’intérieur de l’organe. Celles-ci se multiplient très rapidement, ce qui a pour effet de former une tumeur maligne.
A long terme, et en l’absence de traitement, le cancer de la vessie atteint le muscle de la paroi vésicale, l'infiltre, puis s’étend aux organes voisins.
Cancer de la vessie : quels sont les facteurs de risque ?
Certains facteurs de risque sont associés au cancer de la vessie.
Comme pour de nombreux autres cancers, le tabagisme figure parmi la liste des facteurs favorisant l’apparition du cancer de la vessie. 19,8 % des nouveaux cas de cancer dépistés chaque année seraient associés à la consommation de tabac. Il constitut ainsi le premier facteur de risque de cancer.
L’exposition professionnelle à des substances toxiques constitue un facteur de risque important dans l’apparition du cancer de la vessie. Ainsi, cette exposition serait responsable de 5 % des cas de cancer de la vessie.
Certains traitements et médicaments sont associés à l’apparition du cancer de la vessie. La radiothérapie pelvienne et des médicaments qui contiennent de la phénacétine (médicaments antidouleurs), du cyclophosphamide (par exemple utilisée pour les chimiothérapies des lymphomes) et de la chlornaphazine, sont associés à des cancers de la vessie.
Cancer de la vessie : quels sont les traitements ?
Pour traiter le cancer de la vessie, plusieurs traitements peuvent être proposés aux patients : une chirurgie, des médicaments de chimiothérapie ou d'immunothérapie ou une radiothérapie.
Pour déterminer le traitement le plus adapté, à l’aide de plusieurs examens, les médecins définissent le stade la maladie. Sont ainsi examinés : la taille de la tumeur, son infiltration dans la paroi interne de la vessie et notamment dans le muscle. Ils déterminent également si la tumeur s'est propagée aux ganglions lymphatiques et aux organes voisins, ou dans des parties du corps plus éloignées, sous forme de métastases.
La définition du traitement se fait selon le ou les objectifs :
- La suppression de la tumeur ou des métastases ;
- La réduction du risque de récidive ;
- Le ralentissement du développement de la tumeur ou des métastases ;
- Le traitement des symptômes provoqués par la maladie.
Cancer de la vessie métastatique : un traitement efficace découvert
Lorsqu’un cancer est qualifié de métastatique, cela signifie que la tumeur s’est propagée à d’autres organes que celui initialement affecté. Le traitement de ce type de cancer est peu évident car ce stade signifie que le cancer s’est propagé dans le corps, rendant donc son traitement plus difficile.
Des chercheurs dont l’étude a été publiée dans la revue The New England Journal of Medicine ont révélé l’efficacité de l’association de la chimio et de l’immunothérapie dans le traitement des patients atteints d’un cancer de la vessie à un stade avancé de la maladie. 608 patients atteints d’un cancer de la vessie métastatique ont participé à cet essai.
« L’essai randomisé de phase 3, nommé « CheckMate 901 », a montré des résultats significativement améliorés chez les patients ayant reçu l’immunothérapie nivolumab avec une association de chimiothérapies gemcitabine et cisplatine, par rapport à ceux ayant reçu l’association de chimiothérapie seule. Le nombre de patients ne présentant aucun signe de maladie après le traitement était presque deux fois plus élevé dans le groupe ayant reçu une chimiothérapie avec du nivolumab, un inhibiteur de point de contrôle immunitaire à base d'anticorps monoclonaux qui exploite le système immunitaire pour lutter contre le cancer » détaille le communiqué publié suite à l’étude.
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