Cancer de la prostate : des mutations dans 11 gènes associés à une forme agressive de la maladie identifiéesAdobe Stock
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Avec près de 60 000 nouveaux cas diagnostiqués en 2018, le cancer de la prostate est le plus fréquent des cancers chez l’homme. Le cancer de la prostate représente un quart des cancers masculins.

Le cancer de la prostate est plutôt rare avant 50 ans. Plus un homme vieillit, plus il est à risque d’être touché par la maladie. Le diagnostic est, en général, réalisé aux alentours de l’âge de 70 ans.

Cancer de la prostate : quels sont les facteurs de risque ?

Il convient de noter, comme évoqué plus haut, que le facteur de risque principal du développement d’un cancer de la prostate est l’âge. Les hommes de moins de 50 sont peu à risque puisqu’ils représentent 0,5 % des cas.

Les antécédents familiaux comptent pour beaucoup parmi les facteurs de risque associés au cancer de la prostate. Ainsi, les hommes, dont au moins deux parents proches (frère, père, grand-père, oncle) sont concernés par le cancer du la prostate, sont à risque. Néanmoins, comme le précise l’Institut Curie, 80 % des cancers de la prostate sont sporadiques, il n’y a pas de lien avec la famille.

Avoir une origine africaine ou antillaise pourrait également favoriser le développement d’un cancer de la prostate.

Cancer de la prostate : une maladie difficile à diagnostiquer

Le cancer de la prostate est un cancer silencieux : il ne présente pas ou peu de symptômes.

Ce n’est qu’une fois arrivé à un certain stade que des troubles urinaires peuvent apparaître tels que :

  • des besoins fréquents et/ou urgents d’uriner,
  • une difficulté à uriner (besoin de pousser, miction difficile à commencer ou arrêter, jet d’urine faible ou qui s’interrompt),
  • la sensation de ne pas avoir complètement vidé sa vessie après avoir uriné,
  • des brûlures ou douleurs en urinant,
  • la présence de sang dans l’urine ou le sperme.

Des troubles sexuels peuvent également être symptomatiques d’un cancer de la prostate.

Cancer de la prostate : quels sont les traitements actuels ?

Actuellement, le cancer de la prostate est traité par le biais de la chirurgie pour enlever la prostate, la radiothérapie, les médicaments d’hormonothérapie, et, plus rarement, la chimiothérapie.

Le traitement est adapté en fonction du stade du cancer et de l’âge du patient.

Cancer de la prostate : une étude sur 17 500 patients

Des chercheurs issus du Centre d'épidémiologie génétique de la Keck School of Medicine de l'USC et de l'USC Norris Comprehensive Cancer Center viennent de publier les résultats de leurs travaux dans la revue JAMA. Ces derniers ont identifié 11 mutations génétiques associées au cancer agressif de la prostate.

Pour ce faire, ils ont étudié des échantillons provenant de 17 500 patients atteints d'un cancer de la prostate.

Cancer de la prostate : vers un dépistage et un traitement plus précis

L’équipe de scientifique a effectué deux découvertes intéressantes dans le cadre de leurs travaux.

D’une part, ils ont identifié des mutations associées à un risque plus important de cancer de la prostate plus agressif et plus mortel, qui ne sont actuellement pas incluses dans les panels de tests génétiques. D’autre part, les chercheurs ont découvert que certains gènes qui font actuellement partie de ces panels ne sont pas liés au risque de maladie agressive.

« Certains des gènes de ces panels étaient basés sur de petites études et n’étaient pas associés au cancer de la prostate dans notre étude. Nous avons également découvert que d'autres gènes devraient peut-être être ajoutés. Les résultats ne sont pas complètement définitifs, mais il est clair que des travaux supplémentaires doivent être effectués pour déterminer sur quels gènes les oncologues devraient se concentrer lors des tests » a précisé Christopher Haiman, auteur de l’étude.

Le communiqué publié suite à l’étude précise que cette découverte peut ouvrir la voie à un traitement et un dépistage respectivement davantage personnalisé et précoce : « La liste des gènes, ainsi que ceux actuellement dépistés dans les tests génétiques qui ne sont pas liés à une maladie grave, pourraient influencer le traitement individualisé du cancer de la prostate, ainsi que le dépistage. »

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