"Tu as raison"
Sautes d'humeur, problèmes extérieurs, frustration... Plusieurs facteurs peuvent s'associer et créer un climat propice à la dispute sans qu'il y ait vraiment de raison valable. Cela n'a pas d'intérêt pour le couple, il est préférable d'y mettre fin... mais de façon stratégique. Pour cela, une technique infaillible : "Dire à l'autre qu'il a raison" conseille Carolle Graf, thérapeute. Si vous avez l'habitude de toujours chercher à remporter la bataille cette réponse va désamorcer la dispute. Votre conjoint(e) ne saura plus quoi dire. Vous avez peut-être cédé, mais VOUS avez eu le dernier mot.
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Insultes, reproches, humiliations... Parfois les mots dépassent la pensée. Ce phénomène n'est dû qu'a une seule chose : la colère. Etre colérique c'est partir au quart de tour et devenir celui ou celle qui fait tout le temps les reproches. Ce qui laisse libre cours à l'autre de faire la victime et de garder le beau rôle pendant que vous passez pour le bourreau. Or, la colère n'est pas négative : "C'est un besoin qui n'a pas été exprimé, explique notre thérapeute. Elle permet de nettoyer régulièrement le ressentiment qui peut s'accumuler." Le tout est de savoir la maitriser pour s'en faire une alliée.
Bien exprimer sa colère : Parlez en utilisant le "je" pour dissocier la violence de la colère. Il faut faire comprendre que c'est vous qui souffrez sans que cela passe pour un reproche. "Je suis en colère", "Je n'accepte pas cette décision". Et non pas "Tu es un salaud", "Tu me fais souffrir" par exemple.
Apprendre à négocier
Vous en avez assez que votre conjoint(e) obtienne toujours le dernier mot ? Il n'y a qu'une seule chose à faire : négocier.
1- Instaurer un climat d'écoute : Pour être sur(e) de ne pas vous faire prendre à votre propre jeu, instaurez un climat d'écoute. "Insistez auprès de votre partenaire pour qu'il/elle ne vous interrompt pas" conseille Carolle Graf, thérapeute. De cette façon vous pourrez faire entendre votre point de vue.
2- Trouver un compromis : Il y a plus de chances d'obtenir gain de cause si vous présentez les choses sous forme de compromis. Dans ce cas, votre conjoint(e) cédera plus facilement parce qu'il/elle a aussi quelque chose à y gagner. Vous obtenez ce que vous voulez et votre conjoint aussi, tout le monde est content. N'oubliez pas que dans un couple, la parité est indispensable à l'harmonie.
Menacer de partir ?
"Si tu ne changes pas, je m'en vais !" Il peut nous arriver de prononcer ces mots sans vraiment les penser. "Utiliser la peur pour faire marcher l'autre peut être une réaction de survie pour les conjoints qui n'en peuvent plus", explique Carolle Graf, thérapeute. "Surtout pour ceux qui se sentent harcelés et humiliés à longueur de journée." Si votre conjoint(e) tient vraiment à vous, cet ultimatum devrait lui ouvrir les yeux et le/la pousser à battre en retraite.
En dernier recours : "Cette technique doit être utilisée quand on a tout essayé avant (dialogue, compromis, thérapie de couple). Claquer la porte parce que votre conjoint(e) a encore oublié de sortir la poubelle vaut-il vraiment le coup de risquer sa relation ?"
Attention : N'utilisez pas non plus cette pratique trop souvent. A force votre conjoint va comprendre que ce n'est pas vrai et n'en tiendra plus compte.
Faut-il absolument avoir le dernier mot ?
Vouloir à tout prix avoir le dernier mot c'est prendre le risque d'obtenir l'effet inverse. "Chercher la victoire c'est entrer dans une guerre. Et un gagnant implique qu'il y est aussi un perdant" explique Carolle Graf. En cherchant trop à s'imposer face à l'autre on risque aussi de le frustrer. "L'accumulation de ressentiment n'est pas souhaitée quand on veut une relation harmonieuse" ajoute la thérapeute.
L'absence de dispute : C'est un phénomène inquiétant car elle traduit une indifférence de l'un ou des deux partenaires. Une dispute permet d'évacuer les non-dits ou de réaliser à certains moments qu'il y a besoin d'un changement. La dispute est non seulement inévitable dans un couple mais aussi nécessaire. Elle permet de faire avancer la relation.
Quel est le modèle de votre couple ?
Selon Carolle Graf, thérapeute, il existe trois schémas de caractères qui s'affrontent. Et le fautif n'est pas forcément celui que l'on pense.
Un(e) colérique avec un(e) non colérique : Méfiez-vous ! Bien souvent le passif cherche par de petites choses à énerver le colérique pour pouvoir jouer la victime après. Du coup, le colérique accumule la frustration de toujours passer pour le méchant. Conseil : Le colérique doit contenir sa colère et le passif apprendre à exprimer ses non-dits.
Deux colériques ensembles : ça chauffe dans ce couple ! Si l'un s'emballe, l'autre aussi. Le risque c'est que personne ne s'écoute et que le conflit s'éternise sans que le réel problème ne soit réglé.
Deux non colériques ensemble : c'est le moins fréquent mais aussi le plus dangereux. Ne jamais exprimer son mécontentement, c'est accumuler la frustration. Les deux partenaires deviennent des spécialistes de l'agressivité détournée en se lançant des piques en permanence : "Tu veux sortir ou comme d'habitude tu es trop fatigué ?"
Le top 5 des causes de disputes
"Tu as encore oublié de sortir les poubelles !", "C'est toujours moi qui fait le ménage"... Il existe des thèmes récurrents sur lesquels tous les couples s'affrontent. Voici le top 5 des disputes et les solutions pour s'en sortir :
Le ménage : c'est LE sujet qui fâche. Essayez le compromis ! Pas la peine que ce soit propre au point de manger par terre, mais pas la peine non plus de laisser traîner ses chaussettes partout.
L'argent : si l'un est économe et l'autre dépensier c'est le drame. Le budget financier doit être abordé systématiquement et franchement pour éviter les mauvaises surprises. "Le couple doit définir et redéfinir ses choix financiers" explique Carolle Graf, thérapeute.
La sexualité : Passer l'étape du début de relation appelée "la phase lune de miel", la sexualité a tendance à changer dans le couple. Pour limiter l'intensité des disputes et leur fréquence, il faut comprendre que le manque de relations sexuelles n'est pas un affront personnel. Surtout vous messieurs !
La belle-famille : "Il faut pouvoir se séparer de sa famille d'origine sans pour autant la rejeter, trouver la juste distance entre le couple et la famille", explique la thérapeute.
Les loisirs : Vous avez deux passions différentes ? Pas de problème ! Pour éviter les disputes, assurez-vous de ne pas consacrer plus de temps aux hobbies de l'un par rapport à ceux de l'autre.
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