Ne pas maigrir trop vite
Vous avez décidé de maigrir ? Bien. Mais ne le faites pas trop vite ! "Une perte de poids trop rapide augmente les risques de calculs biliaires", prévient le Pr Buscail. Pourquoi ? Quand on fait un régime, le foie est obligé de métaboliser davantage de gras et de cholestérol. Or, c’est lui qui fabrique la bile. Du coup si la bile est trop chargée en cholestérol, cela favorise la formation des calculs biliaires.
Le mieux : Avoir une alimentation variée et équilibrée en privilégiant des aliments peu gras et peu sucrés.
A savoir : En cas de jeûne, la vésicule* (qui emmagasine la bile pour favoriser la digestion des graisses) est peu ou pas sollicitée pendant une longue période. Elle ne se vidange pas régulièrement et la bile stagne, ce qui peut créer des calculs.
* un petit sac en forme de poire situé dans le quadrant droit supérieur de l'abdomen
Attention aux médicaments qui favorisent les calculs !
La prise de certains hypolipémiants* (notamment le clofibrate), peuvent entraîner des calculs biliaires. "Ils transfèrent le cholestérol vers la bile et diminuent l’excrétion d’acides biliaires d’où un déséquilibre de la composition de la bile avec un excès de cholestérol", explique le Pr Buscail. Or, 80% des calculs sont des dépôts durcis de cholestérol. Par ailleurs, chez les femmes, la prise de contraceptifs oraux augmente les risques de développer des calculs biliaires.
En cause : les oestrogènes qui provoquent une augmentation de la quantité de cholestérol dans la bile et peuvent diminuer les contractions de la vésicule.
A savoir : A cause de leurs hormones, les femmes sont 2 à 3 fois plus sujettes que les hommes aux calculs biliaires. Le nombre de grossesses influe aussi sur leur développement. Plus elles sont nombreuses, plus le risque de calculs augmente.
* médicaments qui permettent de diminuer l’augmentation du taux des lipides dans le sang (en cas d’excès de cholestérol ou de triglycérides notamment).
Ne pas prendre de poids
Les personnes qui affichent un excès de poids ont deux fois plus de risques d'être atteints de calculs biliaires. Pourquoi ? Les calculs se forment lorsque la bile (composée principalement d'eau, de sels biliaires et de cholestérol) contient une trop grande quantité de cholestérol. 80% des calculs** sont ainsi des dépôts durcis de cholestérol. Or, "être en surplus de poids perturbe le métabolisme et la redistribution des graisses et favorise l’excès de cholestérol dans la bile", explique le Pr Buscail.
Le mieux : Avoir une alimentation variée et équilibrée pour conserver un poids santé !
** pour les 20% restants, il s'agit de calculs pigmentaires composés d'un mélange de sels biliaires et de bilirubine, deux substances sécrétées par le foie.
Surveiller son diabète
"Les personnes qui souffrent de diabète ont parfois une perturbation du métabolisme des graisses (avec en particulier la fabrication par l’organisme de triglycérides*). La vidange de la vésicule peut alors être ralentie. Ces facteurs peuvent favoriser la formation de calculs biliaires", explique le Pr Buscail.
Le mieux : Suivez scrupuleusement votre traitement anti diabète.
* Les triglycérides sont des composés d'acides gras stockés dans les tissus adipeux. Ils permettent d'être en forme (réserve de carburant pour notre organisme) mais peuvent aussi devenir des facteurs de risque cardiovasculaire et de calculs biliaires, quand ils sont présents en trop grande quantité.
Bouger !
Lors d’une étude américaine* portant sur plus de 45 000 personnes, il a été constaté que celles qui regardent la télévision plus de 40h par semaine courent 3 fois plus de risque de développer des calculs biliaires que celles qui la regardent moins de 6h par semaine.
En cause : la sédentarité associée à un régime alimentaire trop riche en calories ! "Une activité physique régulière permet de maintenir un poids santé. Ce qui est important puisque les kilos en trop favorisent le développement des calculs biliaires", explique le Pr Buscail.
Le mieux : pratiquer une activité physique modérée (marche, vélo) d'au moins 30 min par jour.
* Leitzmann MF, Giovannucci EL. The relation of physical activity to risk for symtomatic gallstone diseade in men. Etude américaine de 1998 sur 45 0000 hommes et femmes.
Remerciements au Pr Louis Buscail, hépato-gastro-entérologue au CHU de Toulouse.
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