Dans certains départements français, la mortalité est plus forte. C’est en tout cas ce que démontre une étude menée par l’Insee, parue en 2019, qui identifie les zones où le taux de mortalité est le plus important.
"Le taux brut de mortalité est le rapport entre le nombre de décès dans l'année et la population totale, précise l’Insee. Une zone comptant une population plus âgée qu'une autre a, en général, un taux brut de mortalité plus élevé [C'est le cas de la Creuse par exemple, ndlr]. Les taux de mortalité standardisés selon l'âge permettent de comparer les zones, en supprimant les effets des différences de structure par âge de la population".
Selon les données de 2018 recueillies par l’Insee, le taux de mortalité national atteint 9,2 ‰ [pour mille] : soit 9,2 décès pour 1 000 personnes. En détail, on note un taux à 8,9 pour les femmes et 9,4 pour les hommes. Au total, 607 516 personnes sont décédées en France en 2018. En 2019, on en comptabilise 2 000 décès supplémentaires : soit 612 000.
Au total, 59 départements présentent un taux de mortalité plus élevé que la moyenne nationale. En d’autres termes, on meurt jusqu’à cinq fois plus dans ces zones.
Comment expliquer que les taux de mortalités soient plus élevés dans certains départements ?
Il y a deux facteurs à prendre en compte. Selon Marina Robin, statisticienne à l'INSEE interrogée par Business Insider France, "les écarts départementaux s'expliquent d'abord par une structure par âge différente entre les départements : la proportion de personnes âgées est plus élevée en Creuse qu'à Paris".
En outre, l’experte prend également en compte certains facteurs sociaux. "Les conditions de vie parfois meilleures, la proximité des hôpitaux ou encore la pauvreté des populations", jouent aussi leurs rôles dans les statistiques, explique-t-elle.
Avant quel âge parle-t-on de mort prématurée ?
Dans leur rapport, l’Insee a aussi indiqué pour chaque département le taux de mortalité des personnes de moins de 64 ans : on parle alors de mort prématurée. En outre, les résultats présentent également le taux de mortalité des personnes de plus de 65 ans.
Pour rappel, l’espérance de vie à la naissance est établie en moyenne à 79,7 ans pour les hommes et 85,6 ans pour les femmes en 2019 en France métropolitaine, selon l’Insee. Au cours des 60 dernières années, les hommes ont gagné 13 ans d’espérance de vie et les femmes, 12,3.
Paris, Mayotte, Essonne, Val-de-Marne, Haute-Savoie… Épargnés par la mort ?
D’après le rapport de l’Insee, Paris, Mayotte, la Réunion, la Guyane, Seine-Saint-Denis, Hauts-de-Seine, Essonne, Val-de-Marne, Val-d'Oise, les Yvelines, Seine-et-Marne, et la Haute-Savoie constituent les zones qui ont perdu le moins d’habitants en 2018. Dans d’autres départements, en revanche, les cimetières se remplissent. Découvrez les départements français où la mortalité est la plus élevée dans notre diaporama.
Corrèze : un taux de mortalité de 13,4 ‰
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En sixième position des départements français où l'on meurt le plus, la Corrèze affiche un taux de mortalité à 13,4 ‰. Au total, en 2018, cette zone a perdu 3 179 habitants. Le taux de mortalité prématurée y est relativement faible (1,9 ‰). Quant aux taux de mortalité au niveau des habitants âgés de 65 ans et plus, on note 38,6 ‰.
Pour rappel, le taux brut de mortalité prend en compte le nombre de décès dans l'année par rapport à la population totale, explique l’Insee.
Concrètement, une zone comptant une population plus âgée qu'une autre a, en général, un taux brut de mortalité plus élevé.
Dordogne : un taux de mortalité de 13,6 ‰
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En cinquième position des départements français où l'on meurt le plus, la Dordogne affiche un taux de mortalité à 13,6 ‰. Au total, en 2018, cette zone a perdu 5 598 habitants. Le taux de mortalité prématurée est de 2 ‰. Quant aux taux de mortalité au niveau des habitants âgés de 65 ans et plus, on note 38,1 ‰.
Indre : un taux de mortalité de 14,5 ‰
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En quatrième position des départements français où l'on meurt le plus, l'Indre affiche un taux de mortalité à 14,5 ‰. Au total, en 2018, cette zone a perdu 3 128 habitants. Le taux de mortalité prématurée est de 2 ‰. Quant aux taux de mortalité au niveau des habitants âgés de 65 ans et plus, on note 42,3 ‰.
Cantal : le 3ème département où l'on meurt le plus !
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En troisième position des départements français où l'on meurt le plus, Cantal affiche un taux de mortalité à 14,6 ‰. Au total, en 2018, cette zone a perdu 2 062 habitants. Le taux de mortalité prématurée est de 2 ‰. Quant aux taux de mortalité au niveau des habitants âgés de 65 ans et plus, on note 41,5 ‰.
Nièvre : le 2ème département où l'on meurt le plus !
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En deuxième position des départements français où l'on meurt le plus, Cantal affiche un taux de mortalité à 15,3 ‰. Au total, en 2018, cette zone a perdu 3 053 habitants. Le taux de mortalité prématurée est de 2,9 ‰. Quant aux taux de mortalité au niveau des habitants âgés de 65 ans et plus, on note 41,1 ‰.
Creuse : le département français où l'on meurt le plus !
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En première position des départements français où l'on meurt le plus, la Creuse affiche un taux de mortalité à 16,4 ‰. Au total, en 2018, cette zone a perdu 1 939 habitants. Le taux de mortalité prématurée est de 1,9 ‰. Quant aux taux de mortalité au niveau des habitants âgés de 65 ans et plus, on note 41,8 ‰.
Comme l'explique Marina Robin, statisticienne à l'INSEE, la proportion de personnes âgées est relativement élevée dans ce département. Ce qui peut expliquer sa position.
Sources
Taux de mortalité et nombre de décès en 2018, Insee, 23 octobre 2019
Les résultats du bilan démographique 2019, Insee, 14 janvier 2020
Les 25 départements français où l'on meurt le plus, Business Insider, 15 mai 2019
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