Comment reconnaître un zonaFotolia
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Il survient généralement sur un terrain fragile

Il survient généralement sur un terrain fragile© FotoliaLe zona est une réactivation du virus de la varicelle. Il peut donc survenir chez toute personne ayant été exposée au virus de la varicelle (même si les symptômes ont pu être légers et passer inaperçu) : c'est le cas de plus de 90% des gens. "Mais pour que ce virus, qui "dormait" dans l'organisme depuis des années, se réactive, il existe le plus souvent un élément déclencheur, en particulier une baisse de l'immunité. Celle-ci peut être causée par un simple stress, un choc psychologique, un traitement à base de cortisone ou d'antibiotiques, un cancer, etc..." explique le Dr Nadine Attal, spécialiste de la prise en charge de la douleur.

Il se manifeste surtout par une éruption cutanée

Il se manifeste surtout par une éruption cutanée© FotoliaLe zona se manifeste sous la forme de petites vésicules rouges, qui ressemblent à celles de la varicelle et peuvent être surinfectées. "Mais l'une des principales différences, c'est que ces lésions sont localisées, généralement regroupées le long du trajet d'un nerf", précise la spécialiste. Ces éruptions cutanées peuvent apparaître sur n'importe quel endroit du corps mais les localisations les plus fréquentes sont le thorax, la zone du ventre ou des lombaires ou encore le visage, autour des yeux (sourcils, front... c'est l'une des localisations les plus douloureuses).

Une sensation de décharge et/ou de brûlure

Une sensation de décharge et/ou de brûlure© FotoliaEn général, cette éruption survient d'un coup et s'accompagne de fortes douleurs, qui surviennent en même temps (ou plus rarement un ou deux jours avant l'éruption). Celles-ci ressemblent à des décharges électriques et/ou à des brûlures : ces douleurs vivent s'expliquent par le fait que le virus du zona affecte le système nerveux. "Une des caractéristiques du zona est également de fortes douleurs au moindre contact ou frottement sur la peau", ajoute le médecin.

Il touche surtout les plus de 65 ans

Il touche surtout les plus de 65 ans© FotoliaL'âge en lui-même est un facteur de risque de développer un zona. En effet, 1 personne sur 4 aura un zona au cours de sa vie mais les 2/3 surviennent après 50 ans. Et après 65 ans, le risque est plus que doublé. "Après 70 ans, le risque de développer un zona augmente de manière exponentielle, voilà pourquoi il faut être particulièrement prudent et réactif lorsqu'on constate ce type de symptômes chez des personnes âgées, d'autant que le zona est souvent plus douloureux chez eux", constate le Dr Attal.

Comment réagir ?

Comment réagir ?© FotoliaVous reconnaissez ces signes ? Il ne faut surtout pas attendre ! "Si l'on manifeste ces symptômes, il est impératif de consulter un médecin le plus vite possible, car le principal traitement, à base d'antiviraux sur ordonnance, doit être prix dans les 72 premières heures pour être efficace", prévient le Dr Attal. Ces anti-viraux permettent de diminuer les douleurs ressenties et surtout de réduire la durée de la phase douloureuse. En parallèle, le médecin peut prescrire des antalgiques de pallier I, II voire III pour aider à calmer la douleur.

Un vaccin possible en amont

Un vaccin possible en amont© FotoliaEn moyenne, le zona aigu dure 3 semaines à un mois, jusqu'à cicatrisation complète des lésions cutanées. Ensuite, dans 90% des cas, les douleurs disparaissent complètement. Mais chez environ 10% des malades, des douleurs persistent car les nerfs ont été endommagés : on parle alors de douleurs post-zostériennes, qui peuvent être très invalidantes.

Pour prévenir le zona et réduire le risque de complications si on le développe, il existe depuis juillet 2015 un vaccin préventif : le Zostavax. Selon les résultats d'une étude sur les personnes de 60 ans et plus, il réduirait de 51 % l'incidence du zona et de 67 % le risque de douleurs post-zostériennes par rapport à la population non vaccinée. "Il n'est pas obligatoire mais recommandé à toutes les personnes entre 65 et 75 ans, qui sont la tranche d'âge la plus exposée ", précise le Dr Attal. Il est alors remboursé à 35% par la sécurité sociale.

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