Parkinson : les aliments Adobe Stock
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La maladie de Parkinson est une maladie neurodégénérative fréquente. D’évolution lente et progressive, cette pathologie se caractérise par la diminution du nombre de neurones chargés de produire la dopamine. Ces derniers sont impliqués dans le contrôle des mouvements.

La maladie de Parkinson est la seconde maladie dégénérative la plus fréquente en France, après Alzheimer. Entre 100 000 et 150 000 personnes seraient touchées par cette pathologie dans l’Hexagone.

Plusieurs études ont déjà démontré le pouvoir de certains aliments et boissons contre cette maladie neurodégénérative.

Parkinson : misez sur les aliments riches en flavonoïdes

On cite notamment une étude parue dans la revue Neurology. D'après leurs recherches, qui concordent avec de nombreuses études antérieures, les aliments pourvu de flavonoïdes pourraient être bénéfiques pour lutter contre la maladie de Parkinson.

Il s'agit de composés présents dans les aliments colorés comme les fruits rouges, le cacao et le vin rouge. Les patients atteints par la maladie de Parkinson qui les consomment voient leur risque de mortalité diminuer.

"Ajouter quelques portions d'aliments riches en flavonoïdes à leur régime alimentaire pourrait potentiellement être un moyen facile pour les personnes atteintes de maladie de Parkinson d'améliorer leur espérance de vie", a déclaré Xinyuan Zhang, Ph.D. candidat en sciences nutritionnelles à Penn State.

Les recherches montrent aussi que les personnes en bonne santé qui consomment des flavanoïdes vont pouvoir prévenir la maladie de Parkinson, a déclaré l'un des scientifiques.

Pour cette étude, les chercheurs ont analysé les données de 599 femmes et 652 hommes récemment diagnostiqués. " On a demandé aux participants à quelle fréquence ils mangeaient certains aliments riches en flavonoïdes, tels que le thé, les pommes, les baies, les oranges et le jus d'orange et le vin rouge. L'apport en flavonoïdes a ensuite été calculé en multipliant la teneur en flavonoïdes de ces aliments par la fréquence à laquelle ils ont été consommés, résument les chercheurs.

"Les flavonoïdes sont des antioxydants, il est donc possible qu'ils réduisent les niveaux de neuroinflammation chronique, a déclaré Xinyuan Zhang. Il est également possible qu'ils interagissent avec les activités enzymatiques et ralentissent la perte de neurones et qu'ils puissent protéger contre le déclin cognitif et la dépression".

Fruits rouges : les flavanoïdes luttent contre les radicaux libres

Une autre étude a montré que les personnes qui consomment régulièrement des fruits rouges voient leurs risques d'être atteints de maladie cérébrale comme Parkinson diminuer de 40%. Les flavonoïdes antioxydants présents dans les fruits rouges permettraient de lutter contre l’attaque des radicaux libres sur le cerveau.

En pratique : Consomme régulièrement des fruits rouges."La fraise, la myrtille, la framboise, l'airelle, les baies de sureau et la canneberge, le mélange de ces six baies, possèdent encore plus de pouvoir microbicide par un effet de synergie" précise Patrick Wolf, hygiéniste nutrithérapeute.

Misez sur le cumin, la propolis et le thym !

À cause des toxines qu'elle produit, l'helicobacter pylori (une bactérie à l'origine de plusieurs maladies gastriques) pourrait causer des dommages cérébraux responsables du développement de la maladie de Parkinson.

En pratique : Pour contrer cette bactérie, Patrick Wolf recommande de miser sur les épices : "Des expériences** ont montré in vitro que le cumin, la propolis, mais aussi l'origan et le thym peuvent inhiber le développement de l'hélicobacter pylori." Le romarin aurait aussi des vertus contre la maladie neurodégénérative.

Mangez des fibres !

"Les régimes alimentaires privilégiant les fruits et les légumes freinent le processus dégénératif des neurones" explique Patrick Wolf. Comme ils contiennent des fibres, ces aliments ont en plus l’avantage de lutter contre la constipation, un méfait dont souffre quasi chroniquement 60 à 80% des personnes atteintes de Parkinson. Même en prévention, ils pourraient être utiles. Une étude américaine*** menée sur 7000 personnes suivies pendant 24 ans a démontré que les sujets allant à la selle moins d’une fois par jour avaient un risque 4 fois plus élevé de développer la maladie de Parkinson, comparé à ceux y allant deux fois par jour.

À savoir : Réduire sa consommation de viande aurait un effet protecteur des maladies neurodégénératives comme Parkinson, mais il faut veiller à ne pas créer de carences en minéraux et vitamines, notamment zinc et vitamine B12.

Du thé vert pour préserver les neurones

Le thé vert est excellent pour le cerveau. Il est recommandé dans la prévention de la maladie de Parkinson, mais aussi pour les personnes déjà atteintes. Cette maladie est associée à une mort neuronale et à une perte du contrôle musculaire à cause de la disparition de dopamine. Les polyphénols contenus dans le thé vert auraient un effet antioxydant qui protégerait la dopamine des attaques extérieures.

En pratique : "Pour les sujets atteints de la maladie de Parkinson, il serait bon de consommer des infusions associant le thé vert à l'ortie (desséchée). De cette façon, ils bénéficieraient des vertus anti-inflammatoires de ces deux plantes avec un effet de synergie" conseille Patrick Wolf. Plus généralement, les chercheurs recommandent de boire du thé vert régulièrement.

Thé vert, café... Les boissons contenant de la caféine pourraient prévenir Parkinson

Plusieurs études scientifiques ont déjà prouvé que les boissons contenant de la caféine comme le thé vert et aussi le café pouvaient avoir une action préventive contre Parkinson. Boire du thé vert ou du café tôt le matin est associé à un risque plus faible de développer Parkinson.

Quant aux personnes déjà diagnostiquées, elles présenteraient un taux de progression de la maladie plus faible. Par conséquent, il a été prouvé que le café pouvait changer la donne non seulement pour les personnes en bonne santé, mais aussi pour celles qui vivent avec la maladie de Parkinson.

Ne consommez pas trop de café

Attention toutefois. Le café ne fait pas l'unanimité chez nos experts. Si certaines études lui vantent le mérite de prévenir Parkinson, Patrick Wolf nous met en garde.

Le café sécrète des acides gastriques qui, en grande quantité, peuvent abîmer la muqueuse intestinale. Or, en cas de maladie parkinsonienne, celle-ci est déjà fragilisée par la présence de l’helicobacter pylori. Une bactérie qui endommage le système digestif et certaines parties du cerveau. "Il est ainsi souhaitable de ne pas consommer régulièrement de grandes quantités de café", recommande Patrick Wolf.

Sources

*Roy Alcalay , Berries May Contain Potent Weapon vs. Parkinson's, Journal of Neurology

**M.F Salvatore,M.F. Salvatore, S.L. Spann, D.J. Mcgee, O.A. Senkovich, & T.L. Testerman Helicobacter pylori infection induces Parkinson’s Disease symptoms in aged mice". . Presentation at the 111th General Meeting for the American Society for Microbiology. 2011 May 22. New Orleans , LA

***R.D Abott, Frequency of bowel movements and the future risk of Parkinson’s disease,Journal of Neurology, 14 août 2001,2001 57456462

C.G Coimbra, VBC Junqueira , High doses of riboflavin and the elimination of dietary red meat promote the recovery of some motor functions in Parkinson's disease patients, r az J Med Biol Res, October 2003, Volume 36(10) 1409-1417

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