Bouffées de chaleur, sueurs nocturnes, sécheresse vaginale... Dans certains cas, la ménopause est tellement pénible pour la femme que les traitements hormonaux paraissent la seule alternative possible pour se sentir mieux. Problème : leurs risques de cancer du sein, de l'endomètre, de l'ovaire, le risque thromboembolique et d'AVC désormais reconnus.
Traitements hormonaux de la ménopause, quand faut-il en prendre ?
Dans un communiqué publié le 16 juillet 2014, la Haute Autorité de Santé (HAS) a expliqué que les THM pouvaient être envisagés "lorsque les femmes sont très gênées" par leurs symptômes. Elle a également souligné l'importance d'évaluer le "rapport bénéfice/risque propre à chaque femme".
Trois indications reconnues par la Haute Autorité de Santé
Traitement hormonal substitutif des symptômes de déficit en estrogènes chez les femmes ménopausées
Le service médical rendu (SMR) des traitements hormonaux, estrogéniques ou estroprogestatifs, de la ménopause contenant de l’estradiol, du valérate d’estradiol ou de la tibolone reste important chez les patientes dont les troubles du climatère sont ressentis comme suffisamment gênant pour altérer leur qualité de vie. Les estrogènes ne doivent pas être utilisés sans progestatif.
Le SMR de la seule spécialité contenant de l’estriol reste modéré.
Prévention de l'ostéoporose post-ménopausique chez les femmes ayant un risque accru de fracture ostéoporotique et présentant une intolérance ou une contre-indication aux autres traitements indiqués dans la prévention de l'ostéoporose
L’ostéoporose post-ménopausique peut avoir comme conséquence des fractures notamment au niveau du col fémoral. Le SMR des traitements hormonaux de la ménopause reste important en cas de troubles du climatère associés et de ménopause récente, notamment après une fracture mineure ou si l’examen osteodensitométrique révèle une ostéoporose.
Pour les progestatifs uniquement, en association aux estrogènes
Les progestatifs sont indiqués dans le traitement hormonal de la ménopause et doivent être associés aux estrogènes, en prévention du risque d’hyperplasie de l’endomètre consécutif au traitement estrogénique lorsqu’il est administré seul. Le SMR des traitements progestatifs reste important dans le THM en complément du traitement estrogénique chez les femmes ménopausées non hystérectomisées.
Dose minimale et durée limitée
La HAS insiste sur la nécessité de prescrire les THM aux doses minimales et pour une durée limitée. Elle demande aux professionnels de santé prescripteurs de fournir aux patientes des informations "claires et adaptées" et de les prévenir des risques du traitement. Enfin, elle estime que le traitement doit être réévalué au moins une fois par an en prenant en considération l'évolution possible du rapport bénéfice/risque individuel.
Communiqué de presse "Traitements hormonaux de la ménopause, La HAS propose un maintien du remboursement mais recommande des doses minimales et une durée limitée", HAS, 16 juillet 2014.
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