Dans un communiqué publié le 24 juin 2019, l’Agence nationale de sécurité du médicament (Ansm) alerte sur la pénurie de Mégace® en France. Mis au point par le laboratoire Pharmaswiss Ceska Republika S.R.O, l’acétate de mégestrol, commercialisé sous le nom de Mégace est indiqué dans le traitement palliatif des cancers du sein.
Néanmoins, "Mégace ne peut remplacer un traitement chirurgical, une radiothérapie ou chimiothérapie", tient à rappeler l’Ansm.
Rupture de stock de la spécialité MEGACE 160 mg
Selon le communiqué de l’Ansm, la rupture de stocks concernerait la spécialité Mégace® 160 mg. "Une solution palliative par le biais d’une importation est en cour", assure l’Agence. Et selon leurs informations, le médicament devrait être remis à disposition à partir de la première quinzaine de juillet 2019. Loin d’être un cas isolé. En France, la pénurie de médicaments atteint son apogée.
L'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé expliquait, en effet, avoir reçu pas moins de 530 signalements de traitements en rupture de stock ou en difficultés d'approvisionnement en 2017 (par rapport à 44 en 2008). En outre, fin mai 2019, l’univers médical s’affolait d’une éventuelle pénurie de corticoïde. L’Ansm avait finalement réagi en précisant qu’à priori, les laboratoires avaient des stocks suffisants pour couvrir les besoins des patients.
Comment expliquer toutes ces pénuries ?
Par la "délocalisation de la production" semblait expliquer Le Parisien. "70% des principes actifs sont fabriqués aux États-Unis ou en Asie, sur un nombre restreint de sites. Au moindre problème dans une usine, c’est la catastrophe". En effet, plusieurs usines ont dû fermer leurs portes, le temps de se remettre aux normes, ce qui a entraîné une baisse importante de la production.
En attendant que la situation se débloque pour le traitement Megace®, les patients sont invités à consulter leur médecin pour tenter de trouver des alternatives.
Cancer du sein : quel est votre niveau de risque ?
Le risque de cancer du sein diffère en fonction de chaque femme. e premier niveau étant le "moyen". En clair, il désigne les femmes qui n'ont pas de facteur de risque particulier* autre que l'âge (50-74 ans). Si c'est votre cas, vous êtes invitées tous les deux ans à faire un examen clinique des seins et une mammographie.
En revanche, les femmes présentant des antécédents personnels ou familiaux proches de cancer ou de maladie du sein sont considérées comme "à risque élevé". Si c'est votre cas, v ous ne relevez pas du dépistage organisé mais d'un dépistage et d'un suivi spécifique.
Enfin, selon le Plan Cancer 2014-2019 établit par le gouvernement et l'Institut national du cancer, "les antécédents familiaux de cancer du sein ou de l’ovaire constituent potentiellement un risque très élevé de développer un cancer du sein." Si c'est votre cas, votre médecin vous orientera vers une consultation d’oncogénétique.
MEGACE 160 mg, comprimé - Rupture de stock, Ansm, 24 juin 2019
Médicaments : d’inquiétantes ruptures de stock, Le Parisien, 28 octobre 2018