Les maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (ou MICI) regroupent la maladie de Crohn et la rectocolite hémorragique. Ces deux pathologies se caractérisent par une inflammation de la paroi d’une partie du tube digestif et présentent de nombreuses similitudes. Mais attention, il existe cependant quelques différences.
Par exemple, dans la maladie de Crohn, l’inflammation peut toucher n’importe quel segment du tube digestif, alors que la rectocolite hémorragique se situe au niveau du rectum et du côlon. En France, plus de 210 000 personnes seraient touchées. Parmi eux, 48 % par une maladie de Crohn et 52 % par une rectocolite hémorragique.
MICI : comment se caractérisent ces maladies ?
Les symptômes des maladies inflammatoires chroniques de l’intestin varient en fonction du segment intestinal touché. Ils changent également en fonction de la pathologie (maladie de Crohn ou rectocolite hémorragique).
- Les personnes atteintes de la maladie de Crohn présentent généralement une diarrhée, des douleurs abdominales chroniques et une fatigue.
- Les personnes atteintes de rectocolite hémorragique présentent en général des épisodes intermittents de douleurs abdominales et de diarrhées sanglantes.
Le Professeur David Laharie rappelle tout de même que "dans les deux maladies, les personnes atteintes de diarrhée de longue durée peuvent perdre du poids et se trouver en situation de dénutrition". C’est pour cette raison que "vivre avec les MICI, c’est un peu le parcours du combattant", indique Lili Carat dans son livre Maladie de Crohn publié aux éditions Alpen. "Dès le lever, votre ventre vous rappelle à l’ordre."
Comment vivre avec un MICI ?
Lorsque vous êtes atteint de MICI, chaque repas peut vite devenir cauchemardesque. Pourtant, "la nourriture ne doit pas être l’ennemi des patients atteints", indique l’auteure dans son livre. "En période de poussées, certes, il est évident que des aliments contenant des fibres comme les fruits crus ou les crudités sont fortement déconseillés."
Mais l’auteure précise dans son livre qu' "ils peuvent être consommés sans crainte en période de rémission, avec un minimum de précaution et de préparation." Pour rappel, dans ces pathologies, tout n’est pas affaire de goûts, mais plutôt de crises (poussées). "Manger de tout devient alors un véritable tour de force", révèle Lili Carrat dans son ouvrage. "L’important avec un intestin enflammé est de privilégier la qualité plutôt que la quantité."
Les produits laitiers sont à consommer avec précaution
Cette tendance s’applique entre autres lorsque vous voulez consommer des produits laitiers. En effet, Lili Carrat rappelle dans son livre que certains laitages sont autorisés, et ce, même si vous êtes atteint de MICI. C’est notamment le cas des fromages à pâte molle, comme le gruyère ou le cantal, ou des petits suisses.
Toutefois, ils doivent tout de même être consommé avec précaution. Pointés du doigt à cause de leur teneur en lactose, les laitages sont généralement déconseillés lorsque vous avez des problèmes d’intestins. "Ils sont souvent mal digérés et connus pour accélérer le transit", indique auprès de Medisite Alexandra Murcier, nutritionniste. Dans ce diaporama, Medisite fait le point en image sur les 5 produits laitiers à éviter en cas de MICI.
Le lait
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Il s’agit de l’aliment le plus riche en lactose. En effet, lorsqu’une personne est atteinte de MICI, il est généralement conseillé de ne pas consommer des produits à base de lactose. "Il est connu pour accélérer le transit, même pour ceux qui n’ont pas de MICI”, explique Alexandra Murcier auprès de Medisite. Par ailleurs, "en raison de la nature liquide du lait, il favorise une vidange rapide de l'estomac et une arrivée massive de lactose dans l'intestin", explique Ameli.
La spécialiste conseille donc le lait sans lactose, autrement dit délactosé, et d’éviter au maximum le lait entier. "Privilégiez les produits laitiers qui possèdent le moins de lactose possible", indique-t-elle. "Pour cela, choisissez du lait écrémé plutôt que du demi-écrémé ou entier par exemple."
Le yaourt nature
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En cas de MICI, les yaourts nature ne sont pas recommandés, notamment à cause de leur teneur en lactose. En effet, selon la Table de composition nutritionnelle des aliments (CIQUAL), "la composition moyenne en lactose d’un yaourt nature est de 4,4 grammes".
La crème fraîche
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Selon le tableau de CIQUAL, la crème fraîche serait le troisième produit laitier avec le plus de lactose. En effet, 100 grammes de crème fraîche contient 3,4 grammes de lactose.
Les fromages à tartiner
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"Les produits laitiers tels que les carrés frais, les Saint Môret, les boursins ou autres fromages à tartiner sont fortement déconseillés", révèle Alexandra Murcier. "Ils sont beaucoup plus riches en lactose que les autres fromages." Pour rappel, “il n’y a quasiment plus de lactose dans un fromage ayant plus de 6 semaines de maturation", dévoile Ameli.
Par ailleurs, en ce qui concerne ce type de produits laitiers, "de la poudre de lait est souvent ajoutée lors de la production et peut être repérer sa présence sur l’étiquetage", expliquent-ils sur leur site.
Les fromages fondus
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Les fromages fondus tels que la cancoillotte contiennent une grande quantité de lactose. En effet, la teneur en lactose pour 100 grammes de cancoillotte serait de 3,7 grammes.
Sources
Merci à Alexandra Murcier, nutritionniste
Maladie de Crohn de Lili Carrat publié aux éditions Alpen
https://www.ameli.fr/assure/sante/themes/intolerance-lactose/alimentation-evolution
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