Amputation : comment gérer sa prothèse de jambe en été ?

“J’ai été amputée de la jambe gauche il y a maintenant 18 ans. Cette amputation a été une délivrance car pendant des mois je ne pouvais quasiment pas bouger. Depuis, j’ai décidé de faire de ce handicap une force et de me lancer de nombreux défis sportifs. J’ai trouvé mon équilibre mais il vrai qu’en période estivale certaines problématiques peuvent être compliquées à gérer, surtout que je vis dans le Sud de la France et qu’il fait très chaud dans ma région.”

Chaleur, transpiration, sable… Les problématiques de l’été avec une prothèse de jambe

“Toute l’année mais particulièrement en été, il faut faire attention à l'emboîture de la prothèse qui peut devenir problématique en été avec la transpiration. Personnellement, je transpire beaucoup que ce soit en hiver ou en été, donc il a fallu que je trouve des solutions pour être plus confortable.

“Je privilégie les sports nautiques”

“Etant une grande sportive, je privilégie les activités nautiques car au bord de l’eau j’ai tendance à moins transpirer. Le milieu marin me permet aussi de me sentir bien. Si je veux aller à la plage je retire ma prothèse car ce sont des outils fragiles et avec le sable, cela risque de poser des problèmes.”

“J’ai toujours une petite serviette sur moi”

“Pour mes activités quotidiennes : les courses, le shopping ou les sorties en ville, je garde toujours sur moi une petite serviette. En effet, à cause de la transpiration, si l'emboîture de la prothèse est un peu lâche, cela peut engendrer des ampoules et de l’inconfort. Quand je transpire beaucoup, je m’arrête dans un endroit au calme où je peux m'asseoir et j’enlève ma prothèse. J’essuie l'emboîture et mon moignon puis je remet ma prothèse.”

“Les injections de Botox ce n’est pas pour moi”

“Je sais qu’il existe des injections de Botox à faire au niveau du moignon pour éviter les problèmes de transpiration mais honnêtement j’ai peur de le faire. D’ailleurs, pour certaines personnes c’est très efficace et pour d'autres le changement n’est pas flagrant. Avec tout ce que j’ai vécu, je préfère rester tranquille et simplement éponger ma transpiration quand c’est nécessaire. Je vis avec une seule jambe et je fais pour le mieux.”