Quelle différence entre angine de poitrine et infarctus ? Adobe Stock

Comment différencier un infarctus du myocarde et une angine de poitrine ?

Les douleurs de l’infarctus et de l’angine de poitrine se ressemblent, mais lorsque l’infarctus se constitue, la douleur ne disparait ni spontanément ni sous l’influence de la prise de trinitrine. Des difficultés respiratoires, une sensation de malaise, une perte de connaissance ou même un arrêt cardiaque peuvent survenir.

La réalisation de l’électrocardiogramme, recommandée en cas de douleur thoracique, montre des signes indiscutables en cas d’infarctus alors qu’il peut être normal dans le cas d’une angine de poitrine.

Qu’est-ce que l’angine de poitrine ?

L’angine de poitrine, également appelée angor, correspond à une douleur thoracique survenant d’abord à l’effort puis au repos. Elle est due à un manque d’oxygénation du muscle cardiaque en raison d’un rétrécissement du calibre d’une ou plusieurs artères irrigant le cœur. Cette douleur est de type oppressive et peut irradier, comme celle de l’infarctus, au niveau de la mâchoire ou du membre supérieur gauche.

À la différence de celle de l’infarctus, cette douleur disparait spontanément ou à la suite de la prise de trinitrine en spray ou en comprimé sublingual, qui a pour effet de dilater les artères. Cette douleur a tendance à récidiver et doit constituer un signal d’alarme. L’angine de poitrine doit motiver un bilan cardiologique complet, car elle peut constituer le stade pré-infarctus.

Que faire face à une douleur thoracique oppressante ?

Lorsqu’un sujet se plaint de douleurs thoraciques oppressantes, il est nécessaire de faire un bilan cardiologique rapidement, car l’angine de poitrine peut annoncer une insuffisance des artères coronaires qui peut précéder l’infarctus. L’électrocardiogramme est l’examen de première intention, et il doit être suivi d’une échographie cardiaque pour évaluer la fonction ventriculaire et l’état des valves cardiaques. Une épreuve d’effort est indispensable, pour voir le comportement du coeur à l’effort. C’est à ce stade que les anomalies électriques peuvent se dévoiler chez le sujet angoreux.

Au moindre doute, une coronarographie sera proposée pour évaluer l’état d’obstruction des artères. Un holter tensionnel peut également apporter des informations sur une éventuelle hypertension artérielle ainsi qu’un bilan biologique évaluant le taux de cholestérol et de triglycérides. Une fois ce bilan terminé, un traitement préventif peut être mis en place pour éviter la constitution de l’infarctus : régulation de la tension artérielle, normalisation de la cholestérolémie.

Si les artères sont déjà partiellement obstruées, la pose de stents en prévention peut être proposée. Le sevrage tabagique et les règles d’hygiène alimentaire doivent être institués à ce moment-là

Vidéo : L'infarctus du myocarde - Crise cardiaque

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