Glycémie à jeun : Intérêt
Le glucose est le principal sucre de l’organisme. C’est lui qui apporte l’énergie à la plupart des cellules, en particulier au niveau du cerveau.
Il obéit à une régulation très précise qui fait que sa concentration reste constante alors même que les apports alimentaires sont discontinus. Sa consommation est variable et dépend, pour une bonne part, des efforts du patient. Cette régulation très précise peut être débordée au cours de certaines maladies en particulier lors d'un diabète dont elle permet le dépistage avec un autre paramètre, l'hémoglobine glyquée.
Glycémie à jeun : Conditions de prélèvement
Le prélèvement sanguin s’effectue par une ponction veineuse en général au pli du coude. Le patient doit être à jeun depuis 12 heures, et éviter de fumer avant l’examen.
La glycémie peut aussi être mesurée au moyen de bandelettes réactives après s’être piqué l’extrémité d’un doigt à l’aide d’une pointe spéciale. Cette technique est fort utile pour le diabétique, qui doit contrôler fréquemment sa glycémie, car elle peut être pratiquée à la maison, sans l’aide d’une tierce personne.
Glycémie à jeun : Résultats
Chez l’adulte les valeurs normales sont entre 0,6 et 1,10 g/l soit 3,36 à 6,16 mmol/l.Chez le nouveau né les valeurs normales sont entre 0,2 et 0,8 g/l soit 1,12 à 4,48 mmol/l. On parle de diabète quand 2 glycémies à jeun sont retrouvées supérieures à 1,27 g/l.
Les hyperglycémies (> 7.7 mmol/l) sont dues :
- A un patient qui n’était pas à jeun lors du prélèvement - A un diabète insulino nécessitant ou non insulino nécessitant - A une maladie pancréatique (pancréatite aiguë ou chronique) qui aboutissent souvent au diabète - A une cause endocrinienne : phéochromocytome, hypercorticisme, traitement par corticoïdes, acromégalie, hyperthyroïdie, tumeur pancréatique sécrétante - A des causes décompensant un diabète latent ; grossesse, infection, stress, médicaments hyperglycémiants...
Les hypoglycémies (< 3,36 mmol/l) :
- A un surdosage de médicaments hypoglycémiants chez le diabétique - A une malnutrition ou à un jeune prolongé - A une sécrétion par l’organisme d’un excès d’insuline (insulinome, polyadénomatose) - A une insuffisance endocrinienne (surrénale, hypophysaire) - A un trouble hépatique (hépatite aiguë, intoxication alcoolique aiguë) - A un trouble du métabolisme chez l’enfant ou le nouveau né (galactosémie, glycogénoses, intolérance au fructose)...
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