Cancer du poumon : Définition

Les poumons sont deux organes situés dans la poitrine (le thorax), de chaque côté du cœur. Ils possèdent un rôle fondamental dans le processus de respiration : ils permettent les échanges de l'oxygène (O2) vers le sang et ils évacuent le dioxyde de carbone (CO2).

Le cancer s'attaque à la muqueuse (couche de cellules protégeant les cavités en contact avec le milieu extérieur) qui tapisse les bronches (qui acheminent l'air de la trachée vers les deux poumons).

Il existe principalement deux types de cancer du poumon (plus exactement des bronches) :

  • les cancers à petites cellules, les moins fréquents, et 
  • les cancers non à petites cellules.

Il est important de les dissocier car le traitement à adopter est différent.

Le cancer bronchique à petites cellules : (20 à 25 % des cas) s'implantent dans les bronches près du centre du thorax, plus exactement sur l'épithélium (muqueuse recouvrant les bronches)

Le cancer non à petites cellules : (75 à 85% des cas) présente 3 formes :

  • L'adénocarcinome bronchique  qui se présente sous forme de lésions localisées principalement en périphérie du poumon.
  • Le carcinome épidermoïde  qui se développe dans la partie centrale, plus précisément dans les grosses bronches.
  • Le carcinome à grandes cellules  qui se développe n'importe où dans les poumons et a la particularité de se développer plus rapidement que les autres types de cancers non à petites cellules.

Cancer du poumon : Causes

92 % des décès chez l'homme et 71% de décès chez la femme par cancers bronchiques sont directement associés au tabagisme. Être régulièrement en contact de fumée "secondaire" (tabagisme passif) ou à des particules cancérigènes présentes dans l’air (amiante, radon, hydrocarbures, fumées) peut aussi causer le cancer du poumon.

Selon L'institut National de Recherche et de Sécurité (INRS), 15 % des cancers bronchiques sont d'origine professionnelle, ce qui constitue la seconde cause majeure de cette maladie.

Cancer du poumon : Symptômes

Il n'y pas de symptômes spécifiques du cancer bronchique. Toutefois, des symptômes récurrents constatés sur près d'un malade sur deux mettent en avant des problèmes respiratoires et un état physique globalement dégradé. Ils peuvent apparaître sous forme de fortes toux, sensations d'essoufflements, douleurs musculaires aiguës ou chroniques, expectorations (crachements) de sang, et des infections pulmonaires répétitives du type pneumonie ou bronchite.

Cette détérioration de l'état de santé inflige une fatigue intense et persistante au malade.

Cancer du poumon : Prévention

Il est difficile de dépister un cancer du poumon en raison de l'absence de signes spécifiques. Il peut donc être  principalement suspecté devant  la détérioration globale de l'état physique. La meilleure prévention reste l'abstention de la consommation de tabac et l'éviction autant que possible des expositions aux pollutions professionnelles. Il est encore aujourd'hui très difficile de dépister précocement un cancer bronchique, car même un scanner pulmonaire pratiqué sur un  "gros" fumeur n'exclut pas le diagnostic d'une tumeur quelques mois plus tard.

Cancer du poumon : Examens

Diagnostiquer un cancer du poumon commence toujours par la pratique d'une biopsie (prélèvement de fragments pulmonaires permettant une analyse des cellules au microscope) dans la région suspectée. Les cancers bronchiques se présentant sous différentes formes, un diagnostic précis nécessite plusieurs examens successifs, au nombre de 3 au minimum. Après examen clinique d'un médecin, une radiographie pulmonaire, un scanner thoracique et enfin une fibroscopie (qui permettra la biopsie) sont pratiqués. A un stade avancé de la maladie, un bilan d'extension est alors nécessaire et se décline sous la forme d'autres types d'examens spécifiques, propres à chaque type de cancer et stade d'évolution.

Cancer du poumon : Traitements

Traiter un cancer du poumon revient à prendre en compte la nature du cancer et son degré d'extension (gravité)

  • Pour les cancers à petites cellules, le traitement repose essentiellement sur la chimiothérapie associée à la radiothérapie.
  • Pour les cancers non à petites cellules, la pratique de la chirurgie est privilégiée  et permet d'enlever la tumeur en retirant une partie ou l'ensemble du poumon.

Quand cette chirurgie est insuffisante, c'est-à-dire lorsque la tumeur s'est propagée dans des zones et organes annexes (on parle alors de métastases), le traitement s'effectue par chimiothérapie et radiothérapie.

Cancer du poumon : Évolution

Dès lors que le traitement du cancer du poumon est achevé, se met en place un suivi très régulier du malade traité. Le suivi quotidien consistera à surveiller les potentiels effets secondaires liés au traitement pratiqué, s'assurer du bien-être général, veiller à l'apparition d'une récidive du cancer et l'apparition d'autres localisations du cancer sous forme de métastases.

Le risque de rechute du cancer bronchique varie fortement selon le stade et le diagnostic. Après traitement, il est impératif de ne pas reprendre la consommation de tabac, principale cause de rechute. Enfin, des études ont montré que le risque de récidive était élevé durant une période de deux ans après le traitement, pour diminuer ensuite.

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