Sommaire
- Définition : qu'est-ce que le diabète de type 1 ?
- Chiffres : quelle est la prévalence du diabète de type 1 ?
- Quels symptômes pour le diabète de type 1 ?
- Quelles causes a le diabète de type 1 ?
- Quels sont les facteurs de risques ?
- Quelles sont les personnes à risque ?
- Durée
- Le diabète de type 1, est-il contagieux ?
- Qui, quand consulter pour un diabète de type 1 ?
- Quelles complications pour le diabète de type 1 ?
- Examens et analyses
- Quels traitements ?
- Comment prévenir le diabète de type 1 ?
- Sites d’informations et associations
Définition : qu'est-ce que le diabète de type 1 ?
Le diabète de type 1 est l’une des principales formes de diabète avec celui de type 2. Comme ce dernier, il se caractérise par un excès de sucre dans le sang provoquant une hyperglycémie permanente.
Le diabète de type 1 est une maladie auto-immune survenant le plus souvent chez le jeune sujet. C’est pourquoi il est parfois appelé "diabète juvénile". On le retrouve aussi sous la dénomination de "diabète insulinodépendant" (DID).
Cette maladie se manifeste par une carence en insuline, l’hormone vitale régulant la glycémie, normalement sécrétée par le pancréas grâce aux îlots de Langerhans. Mais en cas de diabète de type 1, ceux-ci sont détruits et ne peuvent plus en fabriquer. La sécrétion d’insuline étant inexistante, le sucre est stocké par l’organisme, mais ne peut pas être transformé en énergie. Des injections quotidiennes d’insuline sont alors indispensables pour réguler la glycémie.
Photo : ampoules d'insuline
Crédit : Mr Hyde sur Wikipédia tchèque (Original text : moje foto) — Transféré de cs.wikipedia à Commons. (Original text : moje foto) © CC - Licence : https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Inzul%C3%ADn.jpg
Chiffres : quelle est la prévalence du diabète de type 1 ?
Selon les dernières statistiques, en France, 3,7 millions de personnes prennent un traitement médicamenteux pour leur diabète (de type 1 et 2). Le diabète de type 1 constitue la forme la moins fréquente. Il concerne 10 % des diabétiques.
Chez les enfants, la prévalence du diabète de type 1 est en forte croissance, notamment dans l’Hexagone. En 2019, on considère que pour 100 000 enfants de moins de 15 ans, 15 sont touchés par un diabète de type 1. Les professionnels s’inquiètent, par ailleurs, de l’âge de plus en plus précoce où survient la maladie, avec de plus en plus de cas diagnostiqués avant 6 ans.
Par ailleurs, on observe depuis plusieurs années une augmentation des cas de diabète de type 1 survenant chez des adultes après 30 ans.
À noter : le diabète de type 1 est plus fréquent dans les pays occidentaux. À titre d’exemple, il est soixante-dix fois plus fréquent en Finlande qu’en Chine.
Quels symptômes pour le diabète de type 1 ?
D'une façon générale, le diabète de type 1 est à l'origine de symptômes survenant assez rapidement dont le plus significatif : le syndrome polyuro-polydipsique provoquant une sensation de soif et une envie d’uriner très fréquemment.
Outre ces symptômes, le malade atteint de diabète de type 1 présentera ses signes suivants :
- une perte de poids avec appétit conservé ;
- une fatigue importante.
Il peut s’y associer des signes annonçant un coma acido-cétosique (nausées, vomissements, une dyspnée, des douleurs abdominales).
Quels sont les symptômes de diabète de type 1 chez le bébé et l’enfant ?
Le nourrisson ne pouvant pas exprimer sa soif, il pourra présenter des signes de déshydratation. Toutefois, cette affection est rare chez le bébé et résulte d’une anomalie génétique. Le nouveau-né présentera bien souvent :
- un érythème fessier ;
- une faible poids malgré un bon appétit ;
- des vomissements fréquents.
Par ailleurs, les parents seront amenés à le changer à une fréquence importante, le bébé mouillant rapidement ses couches.
Chez l’enfant plus grand, outre ces symptômes, une énurésie peut réapparaître alors qu'il était déjà propre.
Quelles causes a le diabète de type 1 ?
Le diabète de type 1 est une maladie auto-immune qui se traduit par une carence en insuline. Une réaction biologique va détruire les îlots de Langerhans, cellules du pancréas permettant la sécrétion d'insuline.
Dans ce contexte, des anticorps spécifiques sont augmentés dans le sang (anticorps anti-ilots de Langerhans, anti-insulin, anti-GAD…)
Le pancréas est donc défaillant et ne produit plus d’insuline ce qui ne permet plus au sucre (glucose) de pénétrer dans les cellules de l’organislme et d’être utilisé comme source d’énergie. Ainsi, le sucre (glucose) ne pouvant plus pénétrer dans les cellules s’accumule dans le sang engendrant une hyperglycémie. Si comme le professuer Vergès l’explique, les causes précises de cette maladie sont encore « méconnues », certaines études ont mis en avant des facteurs génétiques, et une éventuelle corrélation avec certaines infections virales.
Photo : des facteurs génétiques seraient en cause dans le diabète de type 1
Quels sont les facteurs de risques ?
Les éléments susceptibles de provoquer un diabète de type 1 sont aujourd’hui mal connus. Par ailleurs, quel que soit le type de diabète, les antécédents familiaux constituent un risque d’être touché par le diabète.
Cependant, l’influence des facteurs familiaux est beaucoup plus faible pour le diabète de type 1 que pour le diabète de type 2.
Enfin, lorsqu’il survient chez les nourrissons, cette pathologie est généralement liée à une anomalie génétique.
Quelles sont les personnes à risque ?
Là aussi, il est difficile de donner un profil de personnes plus à risque. Toutefois, à ce jour, il est établi que le diabète de type 1 survient généralement avant l’âge de 30 ans, chez une personne de poids normal. Elle peut aussi apparaître durant l’enfance et l’adolescence.
Durée
Le diabète de type 1 est, pour l'instant, une maladie incurable. Le traitement par insuline devra se poursuivre tout au long de la vie.
Le diabète de type 1, est-il contagieux ?
Le risque de contamination est nul. Le diabète de type 1 n’est pas une maladie contagieuse.
Qui, quand consulter pour un diabète de type 1 ?
Il convient de consulter dès l’apparition des premiers symptômes, de sensations de soif et d’uriner inhabituelles. « Certains patients peuvent ingérer 5 à 8 litres de boissons par jour », indique le professeur Vergès. Il s’agit ici d’une urgence nécessitant une prise en charge immédiate », prévient le diabétologue.
Quelles complications pour le diabète de type 1 ?
Les complications du diabète de type 1 sont nombreuses, en l’absence de prise en charge. On distinguera les complications chroniques favorisées par un diabète mal contrôlé pendant plusieurs années des complications aiguës pouvant mettre en cause le pronostic vital.
Le coma acidocétosique
Il est lié à une carence totale en insuline et peut se produire soit lors du diagnostic du diabète de type e 1 soit lors d’un traitement mal conduit avec administration trop faible d’insuline.
En raison de la carence importante en insuline, il se produit une hyperglycémie et l’organisme ne pouvant plus utiliser le glucose comme source d’énergie, utilisera les acides gras avec pour conséquence une augmentation des corps cétoniques (acétone). Les corps cétoniques sont produits en grande quantité et s’accumulent dans le sang qui devient excessivement acide. On parle alors d'acidocétose diabétique.
Elle se traduit par des nausées, vomissements, une dyspnée, des douleurs abdominales et peut se compliquer en coma. Il s’agit d’une urgence vitale, qui doit être traitée par insuline. Le coma acidocétosique est la première cause de décès liée au diabète de type 1.
L’hypoglycémie
Il s’agit de la baisse du taux de glucose dans le sang, favorisé par une dose d’insuline administrée trop importante, une activité physique imprévue, une mauvaise adéquation entre la dose d’insuline administrée avant un repas et la quantité de glucides consommés lors de ce repas, explique le professeur Vergès.
Elle se manifeste par divers symptômes (tremblements, sudation, irritabilité, difficultés à respirer…).
L’hypoglycémie peut aussi entraîner une perte de conscience et un coma. Avec l’autosurveillance de sa glycémie, le patient est formé à reconnaître les signes annonciateurs d’une hypoglycémie.
Le traitement consiste à se resucrer le plus rapidement possible pour augmenter le niveau de glucose dans le sang avec l’équivalent de 3 sucres (une briquette de jus de 20 cl, une cuillère à soupe de miel…) et à contrôler sa glycémie.
Il peut arriver que le malade ait besoin d’aide pour s’alimenter. Il ne doit pas hésiter à demander à l’entourage ou aux personnes qui l’entourent de l’assister pour le resucrer.
Toutefois, en cas de perte de conscience, le resucrage est fortement déconseillé au risque de provoquer un étouffement. Il faut alors appeler les secours (15 ou 112).
À noter : L’entourage des personnes atteintes par le diabète de type 1 sont généralement formés aux gestes à adopter en cas d’épisode d’hypoglycémie, notamment si une injection de glucagon est nécessaire en cas de coma. Cette hormone normalement sécrétée par le pancréas a un pouvoir hyperglycémiant.
L’atteinte des vaisseaux sanguins
A la longue, la maladie peut considérablement affecter les petits vaisseaux sanguins entraînant des troubles oculaires. La rétine est bien souvent touchée avec un risque de baisse de l’acuité visuelle, voire de cécité. L’atteinte des petits vaisseaux peut aussi entraîner une insuffisance rénale. Le diabète est la première cause de dialyse précise notre spécialiste.
Les gros vaisseaux sont, eux aussi, atteints par le diabète touchant, en particulier, les artères coronaires (artères nourricières du cœur) les artères du cerveau et des membres inférieurs. L’atteinte de ces artères est à l’origine d’infarctus du myocarde, d’accidents vasculaires cérébraux et d’artériopathie (artérite) des membres inférieurs.
L'atteinte des nerfs
Le diabète peut aussi entraîner une atteinte des nerfs (neuropathie) qui peut se manifester par des douleurs neurologiques ou une insensibilité en particulier au niveau des membres inférieurs.
Le cancer
L’insuline augmente le risque de développer un cancer. Selon une nouvelle étude, publiée le 28 juillet dernier dans le Journal of the American Medical Association (JAMA) Oncology, les diabétiques de type 1 se voyant administrer un surdosage quotidien d'insuline auraient plus de risques de développer un cancer. Le Dr Yuanjie Mao a ainsi dirigé une étude publiée examinant la corrélation entre la dose quotidienne d'insuline et l'incidence du cancer (le nombre de nouveaux cas) chez les patients atteints de diabète de type 1.
“Chez les patients atteints de diabète de type 1, nos résultats montrent que les facteurs métaboliques traditionnels tels que l'obésité (représentée par l'indice de masse corporelle), le contrôle de la glycémie (représentée par l'hémoglobine A1c) et le contrôle de la pression artérielle ne sont pas associés à l'incidence du cancer. Cependant, l'incidence du cancer était plus élevée chez les personnes qui prenaient une plus grande dose d'insuline”, précise l’auteur de l’étude.
Selon ses travaux, une dose supérieure ou égale à 0,8 unité/kg par jour augmente significativement les risques de développer un cancer. On apprend en effet que la dose quotidienne d'insuline présente un risque de cancer plus élevé que l'âge. “Nos résultats impliquent que les cliniciens pourraient avoir besoin d'équilibrer le risque potentiel de cancer lorsqu'ils traitent des patients atteints de diabète de type 1 avec une dose quotidienne élevée d'insuline ou que l'amélioration de la sensibilité à l'insuline pourrait être préférable à la simple augmentation de la dose d'insuline”, conclut le Dr Yuanjie Mao.
Quelles sont les autres complications ?
D’autres complications sont possibles comme une prédisposition aux infections, une mauvaise cicatrisation ou une perte de souplesse articulaire au niveau des mains et des pieds.
Par ailleurs, des complications au niveau des pieds peuvent survenir, favorisées par la neuropathie et l’artériopathie des membres inférieurs. Elles peuvent être graves et déboucher sur une amputation.
Examens et analyses
"En général, le diagnostic est fait assez rapidement. Les symptômes sont très significatifs", souligne le diabétologue.
Si le médecin suspecte un diabète de type 1, le patient sera amené à effectuer en urgence une analyse de sang pour évaluer la glycémie.
L'hémoglobine glyquée
L'hémoglobine glyquée, qui capte le sucre, également appelée HbA1C, évalue la glycémie moyenne sur les trois derniers mois précédant l’examen. Elle constitue un examen essentiel dans la surveillance d’un diabète de type 1. L’objectif est d’obtenir une valeur inférieure à 7%.
Les analyses d’urine
Les analyses d’urine vont permettre de déterminer s’il y a présence ou non d’albumine ou de micro-albumine. Le cas échéant, cela indique le début d’une complication rénale liée au diabète.
À noter : Lorsqu'un patient est diagnostiqué comme diabétique, il est hospitalisé afin de passer un bilan complet. Une étape cruciale également pour débuter et adapter le traitement par insuline.
Quels traitements ?
Le traitement par insuline
Le traitement consiste en l’injection quotidienne d’insuline. Il faut remplacer celle que le pancréas ne fabrique plus.
"En général, le patient fait une injection d’une insuline lente qui va durer 24h et une injection d’insuline courte à chaque repas pour couvrir ses besoins. Cela reproduit ce qui se passe en physiologie. On fabrique en permanence un petit peu d’insuline et lorsqu’on s’alimente on sécrète beaucoup plus d’insuline. Cela permet à l’organisme de capter le sucre et les glucides apportés par l’alimentation », détaille le diabétologue. « De plus en plus de malades préfèrent, cependant, le système de pompe à insuline à la multi injection. Ce dispositif permet d’obtenir une régulation un peu plus fine de l’insuline », poursuit-il.
À noter : le traitement peut parfois conduire à une hypoglycémie. Le taux de glucose descend alors à 0, 70 grammes par litre.
Insuline : bientôt un traitement par voie orale ?
Si les injections d'insuline sont relativement efficaces pour la plupart des patients, ce traitement n'en reste pas moins contraignant. Mais cela pourrait bientôt changer ! Des chercheurs de l’Université de Yale viennent de mettre au point un nouveau médicament à base d'insuline à prendre par voie orale. Celui-ci est capable de réguler la glycémie, mais aussi de restaurer la fonction pancréatique.
Pour que cette insuline ne soit pas digérée par les sucs gastriques de l'estomac, elle est transportée par des nanoparticules protectrices, conçues pour se lier aux récepteurs des cellules du pancréas. Les résultats de cette étude ont été publiés dans la revue Nature Biomedical Engineering. Bien que très prometteurs, ils nécessitent encore d'être testés sur l'Homme.
La greffe de cellule du pancréas, un espoir de guérison ?
C'est un nouveau traitement révolutionnaire qui suscite de grands espoirs. La greffe d'ilots pancréatiques consiste à implanter dans le foie du patient des ilots de Langerhans. Comme le rapporte notamment RFI, il s'agit de "cellules du pancréas responsables de la sécrétion d'insuline et qui vont être prélevées chez un donneur non diabétique et en état de mort cérébrale". En pratique, cette technique permettrait au malades atteint de diabète de type 1 de réguler leur taux de sucre de manière significative sans avoir à subir des injections quotidiennes d'insuline.
Même si cette technique novatrice de greffe de cellules du pancréas nécessite de suivre un traitement antirejet à vie, c'est une avancée majeure dans le traitement du diabète de type 1 qui pourrait bien changer la vie des patients et leur ôter la crainte du coma hypoglycémique. Pour rappel, la greffe d'ilot pancréatique a nécessité 20 ans de recherches et en France, c'est le centre hospitalier régional de Lille qui a effectué en premier ce type de greffe en décembre 2021.
Revoir son régime alimentaire
L'alimentation doit être contrôlée dans le diabète de type 1. La consommation de glucides doit être répartie en trois repas, à ne surtout pas sauter. De plus , le grignotage est à proscrire. Il est recommandé pour les diabétiques de consommer des aliments riches en fibres. À l'inverse, il faut limiter la consommation d’aliments riches en graisses d’origine animale. La consommation de poissons au moins deux fois par semaine est préconisée.
Les patients pratiquant une activité physique intense peuvent garder leurs desserts pour une voire deux collations prises entre les repas. En fonction de tous ces éléments, et du calcul journalier de glucides ingérés, la dose d’insuline sera déterminée par le médecin.
Attention : les édulcorants de synthèse sont des produits donnant un goût sucré aux aliments, mais il ne s’agit pas de glucides.
À noter : l'alcool augmente le risque d'hypoglycémie lors de traitements par l'insuline. Réduire sa consommation est donc essentielle.
La pratique d’une activité physique
L'activité physique régulière est salutaire en cas de diabète, d’autant plus si elle est associée avec un régime alimentaire adapté. Les effets complémentaires du régime et du sport peuvent, dans certains cas, permettre d’abaisser les doses d’insuline. Autre bénéfice : diminuer un éventuel surpoids pour diminuer le risque de pathologies cardiovasculaires.
Le suivi psychologique
Cette maladie incurable et le traitement imposé peuvent, chez certains patients, être à l’origine d’un mal-être psychologique. Pouvoir verbaliser ses maux avec un spécialiste peut être d’un grand recours dans cette situation. Cela peut servir à réduire le stress, qui joue fortement sur l'équilibre glycémique.
Autres conseils en cas de diabète de type 1
En cas de diabète, il est important de prendre soin de sa peau et d’éviter toute agression extérieure (savon acide, UV…). Si vos plaies cicatrisent mal, contactez votre médecin. Votre vaccination contre le tétanos doit être à jour.
Le diabète pouvant affecter les yeux et engendrer une cécité, une visite annuelle chez un ophtalmologiste est nécessaire.
Dans certains cas, une consultation auprès d’un cardiologue peut s'imposer afin de dépister une éventuelle atteinte des artères du cœur (coronaires).
Pour éviter toute interaction avec le traitement, n’utilisez pas d’autres médicaments sans l’avis de votre médecin ou du pharmacien. De même avec les remèdes naturels (compléments alimentaires et plantes) qui peuvent provoquer une hypoglycémie brutale.
Comment prévenir le diabète de type 1 ?
Le processus de développement de la maladie étant méconnu, "il n'existe pas vraiment de mesures de prévention", admet le professeur Vergès.
Comment éviter les épisodes hypoglycémiques ?
Réponse du docteur Vergès, diabétologue :
"Pour éviter les épisodes d’hypoglycémie, il est important de bien respecter son traitement. Le patient doit apprendre à reconnaître ses propres signes annonçant une hypoglycémie. En effet, ces symptômes varient d’une personne à une autre et surtout un malade ne les rencontrera pas tous en même temps. Il peut en avoir un, deux… , mais ils sont rarement tous associés. C’est surtout la surveillance étroite et régulière des glycémies qui aidera le patient à mieux contrôler son diabète et à détecter et prévenir les hypoglycémies. Cette surveillance peut être réalisée par des glycémies capillaires obtenues par micro-piqûre au bout des doigts ou par un capteur de glycémie mis en place sur la peau par le patient toutes les 2 semaines qui permet d’avoir une estimation permanente du taux de glucose dans l’organisme et de ses variations."
Diabète de type 1 : des chercheurs démontrent l'intérêt d'un médicament contre l'hypertension
Des chercheurs du Joslin Diabetes Center (plus grand centre de recherches sur le diabète au monde) ont peut-être trouvé un moyen de prévenir le diabète de type 1 ou au moins de ralentir l'apparition de la maladie.
Leur recherche a montré que "le ciblage d'une protéine appelée 'rénalase' pouvait protéger les cellules contre les attaques auto-immunes", explique Stephan Kissler, chercheur à la section d'immunobiologie de Joslin, professeur agrégé de médecine à la Harvard Medical School, et co-auteur principal d'un article décrivant les travaux de Nature Metabolism.
Les chercheurs ont également démontré qu'un médicament existant et approuvé par la FDA (Food & Drug Administration) inhibait la rénalase et augmentait la survie des cellules bêta.
Le Pargyline a montré un effet protecteur contre le diabète de type 1
L'étude Joslin rejoint un ensemble de preuves suggérant que les problèmes liés aux cellules bétâ pouvaient favoriser l'attaque auto-immune et la survenue du diabète de type 1. "Vous pourriez avoir des gènes qui rendent la cellule bêta un peu dysfonctionnelle et plus encline à devenir une cible du système immunitaire", explique Kissler, chercheur adjoint à la section des cellules des îlots et de la biologie régénérative.
L'étude s'est penchée sur les moyens potentiels de protéger les cellules bêta contre les attaques auto-immunes. Les chercheurs ont essayé d'inhiber les gènes à travers le génome, sur des souris diabétiques. "Nous espérions que cette méthode nous aiderait à trouver toutes les mutations qui protègent la cellule bêta", explique l'un des scientifiques.
Leur test a produit une douzaine de gènes. Le plus frappant était le gène de la rénalase, qui, selon des recherches antérieures, était associé au diabète de type 1. Les chercheurs ont compris que la mutation de rénalase protégeait contre la maladie.
Les biologistes ont remarqué que la rénalase s'avère être très similaire à une autre enzyme inhibée par des médicaments existants déjà. C'est le cas d'un médicament connu sous le nom de Pargyline, traitement contre l'hypertension, qui a été approuvé par la FDA, il y a près de 60 ans. Dans des expériences menées sur des cellules humaines, le Pargyline a également montré un effet protecteur contre le diabète de type 1.
Sites d’informations et associations
Vidal.fr
Diabète de type 1 de l’enfant et de l’adolescent, ameli (consulté le 11.12.19)Qu'est-ce que le diabète ?, Ameli (consulté le 11.12.19)