Entre 2020 et 2023, le virus du Covid 19 a contaminé 1 personne sur 10 selon l’Institut Pasteur. Le bilan de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) fait état de 6,9 millions de personnes décédées en mai 2023.

Qu’est-ce que c’est ?

La Covid-19 est une maladie infectieuse respiratoire causée par le SARS-CoV-2, un virus appartenant à la famille des coronavirus, ayant émergé fin 2019 en Chine. D’abord appelé 2019-nCoV, le virus a été renommé dès février 2020 "SARS-CoV-2", quand son appartenance aux coronavirus de type SARS a été confirmée courant 2020.

L’origine de cette pathologie reste encore en inconnue mais selon l’Institut Pasteur deux hypothèses sont en étude : 

Les premiers cas de SARS-CoV-2 découverts aux abords du marché de Wuhan vont en faveur d’un "franchissement naturel de la barrière d’espèces à partir d’un hôte intermédiaire commercialisé à cet endroit", précise l'Institut Pasteur. C'est l'hypothèse la plus probable selon les scientifiques, mais les recherches se poursuit.

Une seconde hypothèse, soulignée dans un rapport d'un groupe d’experts du Scientific Advisory Group for the origins of novel pathogens n'écarte pas la possibilité d’une introduction du SARS-CoV-2 dans la population humaine à la suite d’une fuite de laboratoire, bien qu'il n'y a aucune preuve actuellement

L’hypothèse d’une fabrication du virus en laboratoire à des fins d’introduction dans la population a quant "à elle été rejetée par la quasi-totalité de la communauté scientifique" . Cette théorie a été alimentée par des fake news sans preuve scientifique. 

Carte : la région du Wuhan, en Chine, épicentre de l'épidémie

Qu’est-ce que c’est ?© Creative Commons

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Aujourd’hui le Covid-19 fait partie des 38 maladies à déclaration obligatoire en France afin de permettre un suivi de l’épidémie.

Comment agit l'agent infectieux ?

Le Covid-19 est une maladie respiratoire. Le virus se transmet par l'intermédiaire des gouttelettes respiratoires émises par des personnes infectées quand elles toussent, éternuent, parlent, ou respirent. 

Il est donc important d’appliquer les règles d’hygiène respiratoire, par exemple en se couvrant la bouche et le nez avec le pli du coude lorsque l’on tousse, et rester chez soi et s’isoler en cas de symptômes. 

Le virus peut persister en suspension dans l'air dans une pièce non ventilée. Sa contagiosité est importante. Les scientifiques estiment que chaque personne contaminée  peut infecter 2 à 3 personnes

Le virus peut également conserver une infectiosité pendant quelques heures sur des surfaces inertes, ce qui justifie une bonne hygiène des mains pour ne pas le contracter en manipulant des objets contaminés.

Quels sont les symptômes ?

Selon l'Institut Pasteur, 30 à 60% des personnes porteuses du virus sont asymptomatiques, en particulier les enfants. 

Pour les autres, les symptômes sont les mêmes que n'importe quelle infection respiratoire aiguë, comme la fièvre, frissons, sueurs, toux, essoufflement, mal de gorge, sensation d’oppression dans la poitrine, rhume, maux de tête, courbatures, fatigue.

Des symptômes moins spécifiques comme la diarrhée ou la perte d’odorat et du goût peuvent apparaître chez certains patients. 

Pour les personnes âgées et immunodéprimées, l’entourage peut constater une altération brutale de l’état général, l’apparition ou l’aggravation des capacités mentales, un état de confusion, des chutes répétées, une aggravation rapide d’une maladie chronique.

Il est important de reconnaître les symptômes évocateurs afin de pouvoir prendre les mesures adéquates pour éviter de contracter une infection et prévenir la transmission individuelle.

Covid long 

On parle de "Covid long" lorsque la personne souffre encore de symptômes initiaux ou survenus secondairement pendant plus de trois mois après une infection par le SARS-CoV-2 sans que ceux-ci soient liés à une autre pathologie.

Il s’agit bien de phases persistantes de la maladie et pas simplement d’une décroissance des symptômes initiaux.

Un état de santé chronique qui a des conséquences sur la vie sociale, familiale et professionnelle.

L’OMS estime que 25% des personnes qui ont été infectées par le Covid-19 présentent des symptômes persistants plus d’un mois plus tard et qu’au moins 10 % sont considérées comme "Covid long" avec des symptômes persistants plus de 3 mois après l’infection.

Les symptômes varient d'une personne à l'autre et peuvent fluctuer dans le temps, mais voici les principaux :

  • essoufflement, toux ;
  • douleurs ou oppression thoracique, palpitations ;
  • fatigue extrême et fatigabilité, fièvre, douleurs, malaises post effort ;
  • brouillard cérébral, troubles de la concentration ou de la mémoire, maux de tête, troubles du goût ou de l’odorat, des vertiges ;
  • anorexie, douleurs abdominales, diarrhées ;
  • prurit urticaire ;
  • anxiété, irritabilité et humeur dépressive.

Quels examens faire ?

Il existe différents types de tests pour diagnostiquer la maladie

  • les tests virologiques (RT-PCR), qui permettent de déterminer si une personne est porteuse du virus au moment du test grâce à un prélèvement par voie nasale ou salivaire .
  • les tests antigéniques plus rapides mais moins fiables que les tests RT-PCR permettent de déterminer si la personne est infectée au moment du test ;  
  • les tests sérologiques, qui permettent de détecter la présence d’anticorps spécifiques et de déterminer si une personne a développé une réaction immunitaire après avoir été en contact avec le virus.

Depuis le 1er mars 2023, tous les assurés sont pris en charge qu’ils soient ou non vaccinés. 

Cette prise en charge ne nécessite pas de prescription médicale. 

Un ticket modérateur est introduit à l’exception de certains cas où la prise en charge par l’Assurance maladie sera de 100 % :

  • les personnes bénéficiant d’une exonération au titre d’une affection longue durée ;
  • les personnes âgées de 65 ans et plus ;
  • les personnes âgées de moins de 18 ans ;
  • les professionnels de santé et leurs employés, les personnels des établissements de santé ;
  • les personnes immunodéprimées, pour les examens de détection des anticorps (sur présentation d’une prescription médicale) ;
  • les personnes faisant l'objet d'un dépistage collectif organisé par une agence régionale de santé ou une préfecture au sein de populations ciblées, de cluster ou de suspicion de cluster, ou de tests à large échelle à visée épidémiologique sur un territoire déterminé, ou les assurés faisant l'objet d'un dépistage organisé par un établissement d'enseignement.

Quels sont les traitements ?

Comme pour la plupart des virus, un traitement symptomatique suffit. Pour les atteintes pulmonaires sévères, les malades peuvent être hospitalisés pour obtenir une aide respiratoire ainsi qu’une surveillance par des professionnels de santé.

Les personnes immunodéprimées ou présentant des facteurs de risque de développer des formes graves de la maladie peuvent bénéficier de traitements antiviraux. Ceux-ci sont prescrits par le médecin le plus tôt possible après confirmation du diagnostic. 

Quand, comment et qui faut-il vacciner ?

La vaccination limite le risque de développement de formes graves de la maladie ainsi que la faculté à transmettre le virus. L’immunité fournie par la vaccination baisse avec le temps ce qui nécessite des rappels vaccinaux pour continuer d’être protégé efficacement. 

Tous les vaccins disponibles actuellement sont efficaces contre les formes graves et permettent de limiter le risque d’être hospitalisé.

Le vaccin monovalent à ARN messager Comirnaty JN1 de Pfizer/BioNTech est disponible pour la campagne de vaccination 2024-2025. La formulation de ce vaccin a été adaptée au nouveau variant.

Il existe pour les adultes et les enfants entre 5 et 11 ans et entre 6 mois et 4 ans:

  • Comirnaty JN.1 adulte utilisé chez les personnes de 12 ans et plus ;
  • Comirnaty JN.1 pédiatrique pour les enfants de 5 à 11 ans ;
  • Comirnaty JN.1 pour les enfants de 6 mois à 4 ans.

Le vaccin est injecté par voie intramusculaire.

Pour les femmes enceintes ou qui allaitent, la vaccination est possible dès le premier trimestre de grossesse avec un vaccin à ARNm en centre de vaccination ou bien chez leur médecin ou sage-femme. "Il n’y aucun risque identifié de la vaccination à ce jour pour la mère et l’enfant à naître alors que l’infection Covid-19 de la mère est à l’origine de complications et de décès", rappelle le site vaccination info service sur leur site. 

Les personnes sévèrement immunodéprimées, atteintes de certains cancers, les personnes ayant eu une transplantation d’organes et les personnes dialysées doivent également être vaccinées. Elles peuvent recevoir le vaccin à partir de 3 mois après leur dernière injection ou infection.

Le vaccin peut se faire à partir de 6 mois après la dernière injection. Pour les personnes immunodéprimées, les personnes âgées de 80 ans et plus et les résidents en EHPAD et en USLD, ce délai est réduit à 3 mois après leur dernière injection.

Néanmoins les institutions sanitaires rappellent que toute personne souhaitant se faire vacciner peut recevoir une injection contre le Covid-19.

Outre la vaccination, plusieurs gestes barrières limitent la transmission du SARS-CoV-2. Notamment : 

  • porter un masque chirurgical couvrant le nez et la bouche. Les masques FFP2, plus filtrants, assurent une meilleure protection. 
  • se laver les mains régulièrement (eau + savon) ou utiliser une solution hydroalcoolique ; 
  • tousser ou éternuer dans son coude ou dans un mouchoir ; 
  • éviter de se toucher le visage ; 
  • utiliser des mouchoirs à usage unique, et les jeter à la poubelle après le premier usage ; 
  • saluer sans serrer la main, sans embrassades ; 
  • conserver une distance d'au moins 1,5 mètre avec tout interlocuteur ; 
  • bien aérer les pièces.

Quand, comment et qui faut-il vacciner ?© Service de presse