Déni de grossesse : qu'est-ce que c'est exactement ?
Le déni de grossesse se définit par le fait que la femme enceinte ignore son état, ou n'en prend pas véritablement conscience. Généralement attribué à des causes psychologiques, le déni de grossesse n'en reste pas moins extrêmement perturbant pour la future maman et son entourage.
Parfois très bien accepté, il peut également être source de complications : rejet systématique du nouveau-né, sentiment de culpabilité exacerbé, jeune maman désorientée, difficulté à tisser des liens affectifs avec le bébé...
Le déni de grossesse présente-t-il des symptômes particuliers ?
Certains dénis de grossesse sont tels qu'ils perdurent jusqu'au jour de l'accouchement. Cela s'explique notamment par le fait que, généralement, les symptômes de cet état sont extrêmement rares, pour ne pas dire inexistants.
La future maman a en effet des cycles menstruels tout à fait normaux ; son ventre ne s'arrondit pas, ou s'arrondit peu ; elle ne souffre ni de nausées, ni de vomissements, ni de troubles digestifs particuliers (diarrhée, constipation, ballonnements...). Si d'aventure, c'est le cas, elle les attribuera la plupart du temps à une simple indigestion passagère.
Certaines sortent du déni de grossesse avant l'accouchement. C'est le déni partiel. D'autres vont se présenter à l'hôpital pour des douleurs abdominales, alors qu'elles sont sur le point d'accoucher. C'est le déni absolu.
Que faire face à un déni de grossesse ?
Lorsqu'un déni de grossesse est suspecté par le médecin ou l'entourage, une prise en charge psychiatrique urgente est nécessaire. Si le déni absolu n'a pas été dépisté avant l'accouchement, les conséquences pour la maman et l'enfant peuvent être très graves.
À la naissance, la femme ne se sent pas maman et ne prodigue pas les soins nécessaires à son bébé. On peut même aller jusqu'à observer des infanticides. L'enfant doit donc rapidement être pris en charge par une tierce personne et la mère doit bénéficier d'un suivi psychiatrique. Elle risque des poursuites judiciaires et de lourdes peines.
Tout comprendre du déni de grossesse
Le déni de grossesse concerne environ 2 naissances sur 1 000. Il n'y a pas de signe précurseur pouvant laisser supposer qu'une femme sera sujette à un déni de grossesse. Si la femme enceinte ne prend pas conscience de son état, les signes cliniques de la grossesse n'apparaissent pas non plus.
Ainsi, une femme en déni de grossesse n'a pas de nausées, peut continuer à avoir un cycle menstruel normal, ne pas prendre de poids et même ignorer totalement les mouvements du bébé. C'est le cerveau qui ne transmet pas les informations correctement.
Comment savoir si l'on fait un déni de grossesse ?
Le principe même du déni de grossesse est d'ignorer tout de sa grossesse. Une femme qui souffre d'un déni de grossesse total ne se rendra compte de son état qu'au moment de son accouchement. Cette prise de conscience peut être dramatique avec un rejet de l'enfant et une prise en charge psychologique est souvent nécessaire.
Dans les cas de déni de grossesse partiel, la femme se rend compte qu'elle est enceinte en cours de grossesse. Son corps se métamorphose alors rapidement. Même en cas de déni de grossesse, l'enfant peut se développer normalement, en revanche, il peut survenir des accidents au cours de l'accouchement.
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