Kyste sous l'aisselle : 3 causes possiblesIstock
Sommaire

Partager :

Qu'est ce qu'un kyste ?

Un kyste est une petite cavité qui se forme sous la peau ou dans un organe, remplie de liquide, de pus ou d’une substance plus épaisse comme du sébum. Il s’agit généralement d’une masse bénigne (non cancéreuse), qui peut apparaître sur différentes parties du corps, y compris sous l’aisselle.
Selon sa nature et sa localisation, un kyste peut passer inaperçu, provoquer une gêne ou s’infecter, entraînant douleur et inflammation.
Sous l’aisselle, sa présence peut être particulièrement inconfortable en raison des frottements ou de la transpiration. Il est donc important d’en identifier l’origine pour adapter la prise en charge.

Comment savoir s'il s'agit d'un ganglion ou d'un kyste sous l'aisselle ?

Il est fréquent de confondre un ganglion enflé avec un kyste, car tous deux peuvent se manifester sous la forme d’une boule sous la peau. Pourtant, il s’agit de deux choses bien différentes. Un ganglion lymphatique est une petite glande qui a la forme d'un haricot, et qui fait partie du système immunitaire ; il peut augmenter de volume lorsqu’il réagit à une infection, une inflammation ou, plus rarement, à une maladie plus grave. Il est souvent mobile, légèrement douloureux et tend à diminuer de taille une fois l’infection traitée.

Le kyste, quant à lui, est une poche fermée remplie de liquide, de sébum ou de cellules mortes. Contrairement au ganglion, il ne fait pas partie du système lymphatique et ne réagit pas directement aux infections. Il est généralement indolore (sauf en cas d’infection) et peut persister ou grossir avec le temps.

Quelles sont les principales causes de kystes sous l'aisselle ?

Il n'est pas rare de constater une masse sous l'aisselle. Voici les trois causes les plus fréquentes.

Un poil incarné

C’est l’une des causes les plus courantes, surtout chez les personnes qui se rasent ou s’épilent régulièrement les aisselles. Le poil, au lieu de pousser normalement, reste coincé sous la peau et provoque une petite inflammation pouvant former une boule ou un kyste douloureux. Il peut également s'agir d'un kyste qui peut diminuer de taille spontanément.

Un kyste sébacé

ce type de kyste se forme lorsqu’une glande sébacée (qui produit du sébum) se bouche. Il en résulte une petite poche sous la peau, souvent indolore, mais qui peut s’infecter. Le kyste sébacé peut grossir progressivement et devenir gênant avec le temps.

Une infection des glandes sudoripares (hidrosadénite)

Sous l’aisselle, les glandes responsables de la transpiration peuvent s’infecter, en particulier en cas de transpiration excessive, de frottements ou d’hygiène insuffisante. Cela peut entraîner la formation de nodules ou de kystes douloureux, parfois accompagnés d’écoulements. Cette condition, appelée hidrosadénite suppurée, peut devenir chronique et nécessite un suivi médical.

Attention, une autre cause de l'apparition d'une petite boule sous l'aisselle est un ganglion qui peut être lié à un cancer avoisinant. Il s'agit, chez la femme, le plus souvent, d'un cancer du sein du même côté. Il est donc important de consulter son médecin en cas de doute.

Quel bilan pratiquer face à une masse persistante sous l'aisselle ?

Lorsqu'une masse persiste au niveau de l'aisselle, il est nécessaire de prendre rendez-vous chez son médecin pour faire un bilan. Dans un premier temps, une échographie du creux axillaire va permettre de visualiser la lésion et de déterminer s'il s'agit d'un abcès, d'un kyste ou d'une adénopathie. S'il s'agit d'un abcès ou d'un kyste, un traitement local est généralement suffisant, soit par antibiotiques locaux soit par un petit geste de chirurgie.

Si la masse correspond à un ganglion, un bilan sanguin et une mammographie peuvent être nécessaires pour éliminer un cancer du sein, avec métastase ganglionnaire.

Comment soigner un kyste sous l'aisselle ?

Dans la majorité des cas, un kyste sous l’aisselle est bénin et ne nécessite pas de traitement urgent. Lorsqu’il est petit, indolore et ne gêne pas, une simple surveillance suffit.

En revanche, s’il devient douloureux, s’enflamme ou s’infecte, il est important de consulter un professionnel de santé. Le médecin pourra prescrire un traitement local (comme une pommade antiseptique ou antibiotique), voire des antibiotiques oraux en cas d’infection.

Si le kyste persiste, grossit ou revient fréquemment, une intervention chirurgicale légère peut être proposée pour le retirer complètement. Il est fortement déconseillé de le percer soi-même, car cela peut aggraver l’infection et provoquer des complications.

Quand s’inquiéter lorsque l'on a une boule à l’aisselle ?

Dans la grande majorité des cas, une boule sous l’aisselle est bénin et sans gravité. Il peut s’agir d’un simple kyste sébacé ou d’un petit abcès superficiel lié à un poil incarné ou à une irritation. Cependant, il est conseillé de rester attentif à son évolution.

Si la masse devient douloureuse, rouge, chaude, ou si elle grossit rapidement, une consultation médicale est recommandée. De même, si le kyste persiste plusieurs semaines, revient fréquemment ou s’accompagne d’autres symptômes (fièvre, fatigue, sueurs nocturnes…), un avis médical est important pour écarter une cause plus sérieuse, comme une infection profonde ou un problème ganglionnaire. Dans tous les cas, seul un professionnel de santé pourra demander des examens complémentaires pour poser un diagnostic précis.

Quels sont les gestes à éviter ?

Face à une boule sous la peau, le premier réflexe est souvent de vouloir la percer ou la presser pour "faire sortir ce qu’il y a dedans".
Pourtant, c’est un geste à proscrire. Percer un kyste soi-même, avec les doigts ou un objet pointu, augmente le risque d’infection bactérienne et de formation de cicatrices. Cela peut aussi aggraver l’inflammation ou provoquer un abcès plus profond. De même, appliquer des remèdes maison irritants (comme du vinaigre, des huiles essentielles pures ou de l’alcool) peut irriter davantage la peau fragile des aisselles. Il est également déconseillé de raser ou épiler la zone tant que le kyste est présent, car cela peut favoriser l’irritation ou l’apparition d’autres poils incarnés.

En cas de doute ou de gêne persistante, le meilleur réflexe reste de consulter un professionnel de santé (dermatologue) qui saura poser le bon diagnostic et proposer un traitement adapté. En attendant la consultation, il est recommandé de garder la zone propre, sèche et de porter des vêtements amples pour limiter les frottements.