Des douleurs sous les côtes à gauche irradiant dans le dos, un symptôme du cancer du pancréas ?

La douleur sous les côtes à gauche irradiant dans le dos n’est pas toujours liée à un cancer du pancréas. Elle peut avoir de nombreuses autres causes : musculaires, digestives, rénales... Mais dans un contexte de fatigue, de perte de poids ou de troubles digestifs inhabituels, elle peut être un signal d’alarme.

Quels organes se trouvent sous la côte gauche ?

Sous la cage thoracique gauche, plusieurs organes importants sont présents. Le principal est la rate, un organe impliqué dans la défense immunitaire et le filtrage du sang. Juste en dessous, on retrouve une partie de l’estomac, notamment la grande courbure, ainsi que le rein gauche, situé plus en profondeur, vers l’arrière. Une portion du pancréas (la queue) se situe également dans cette zone, tout comme une partie du côlon (gros intestin). En raison de la proximité de ces organes, une douleur sous la côte gauche peut avoir de nombreuses origines, allant d’un simple trouble digestif à des pathologies plus sérieuses, comme une atteinte pancréatique.

Pourquoi ai-je mal sous les côtes à gauche ?

Une douleur sous les côtes à gauche peut avoir plusieurs causes, souvent bénignes, mais parfois plus sérieuses. Elle peut être liée à une digestion difficile (ballonnements, reflux gastrique), à une crampe musculaire (suite à un effort ou une mauvaise posture), ou encore à une irritation du côlon, comme dans le cas du syndrome de l’intestin irritable. D’autres causes possibles incluent des problèmes au niveau de la rate (infection, inflammation, ou plus rarement rupture), du rein gauche (colique néphrétique), ou de la queue du pancréas. Enfin, des douleurs intercostales ou d’origine vertébrale peuvent également être ressenties dans cette zone.

Quand s’inquiéter d’une douleur côté gauche ?

Il n’est pas rare de ressentir une gêne ou une zone douloureuse du côté gauche de l’abdomen ou sous les côtes, et dans la majorité des cas, cela n’a rien de grave. Cependant, il faut consulter un médecin si la douleur :

• Persiste plusieurs jours sans amélioration,
• S’intensifie progressivement ou devient très vive,
• Irradie dans le dos, vers l’épaule ou la poitrine,
• S’accompagne de ces symptômes : fièvre, perte de poids, nausées, vomissements, ou jaunisse (coloration jaune de la peau ou des yeux),
• Est associée à des troubles digestifs inhabituels (diarrhée persistante, constipation sévère, selles anormales),
• Survient dans un contexte de fatigue intense ou de diabète de découverte récente.

Dans ces cas-là, la douleur pourrait être le signe d’un problème sous-jacent plus sérieux, comme une pancréatite, une colique néphrétique, une inflammation de la rate ou, plus rarement, un cancer du pancréas. Mieux vaut ne pas attendre pour consulter un gastro-entérologue, afin d'établir un diagnostic au plus vite.

Les douleurs sous les côtes à gauche, un signe du cancer du pancréas

Une douleur aigüe sous-costale gauche (sous les côtes du côté gauche du corps) qui irradie dans le dos doit inciter à consulter rapidement un médecin. Cette douleur est le signe que le pancréas ou un autre organe digestif ne fonctionne pas bien et peut être le signe d'une maladie du foie.

Généralement, il s’agit d’une pancréatite (inflammation du pancréas) ou d’une colique, toutes deux réputées très douloureuses. Il peut également s’agir de kystes pancréatiques ou encore de la formation de gaz dans les intestins. Le stress joue également un rôle dans l’apparition des névralgies intercostales.

En cas de doute, il ne faut surtout pas hésiter à consulter. Bien que rare, le cancer pancréatique est l’un des cancers dont la mortalité est la plus élevée : la majorité des patients décèdent dans les six mois qui suivent le diagnostic. Un diagnostic précoce augmente les chances de survie.

Quels sont les symptômes du cancer du pancréas ?

Le pancréas est un organe indispensable au bon fonctionnement du corps. Il possède une double fonction: une fonction endocrine (il fabrique des hormones liées à la glycémie) et une fonction exocrine (il fabrique du suc pancréatique indispensable à la bonne digestion). Dans les premiers temps, le cancer du pancréas est souvent asymptomatique, c’est pour cela qu’il est souvent pris en charge tardivement.

Quand la tumeur grossit, elle peut empêcher le pancréas de fonctionner normalement et provoquer différents symptômes, comme un ictère (jaunisse), un amaigrissement, des difficultés digestives ou de fortes douleurs dans l’abdomen.

Facteurs de risque du cancer du pancréas

Il existe trois facteurs de risque majeurs de développer un cancer du pancréas : la consommation de tabac, le surpoids et l’hérédité. On le sait, le tabac est responsable d’un grand nombre de cancers, que ce soit les cancers des poumons, des bronches ou encore de la vessie. Les risques de développer un cancer du pancréas sont aussi fortement augmentés (multipliés par trois) chez les fumeurs.

De même, les personnes en surpoids (IMC excessif) voient augmenter leurs risques d’être victimes d’un cancer pancréatique. Enfin, lorsqu’il y a des antécédents familiaux de cancer du pancréas, les risques d’en développer un soi-même sont plus grands. Malheureusement, on ne peut pas agir sur ce troisième point.

Autres facteurs de risque du cancer du pancréas

D’autres facteurs de risque de cancer pancréatique existent, même s’ils sont moins importants que les trois qui viennent d’être cités. Ainsi, la consommation de produits excessivement gras et riches en protéines animales pourrait favoriser l’apparition d’une tumeur du pancréas. On fait bien entendu le lien avec le surpoids évoqué précédemment.

De même, la consommation importante et régulière d’alcool peut participer au développement d’un cancer du pancréas en entraînant une pancréatite chronique.

Quels examens pour détecter un cancer du pancréas ?

Le diagnostic du cancer du pancréas repose sur plusieurs examens d’imagerie et analyses. En cas de suspicion (douleur persistante, jaunisse, perte de poids inexpliquée…), le médecin généraliste peut d’abord prescrire une échographie abdominale. Si l’image n’est pas assez précise, on a recours à un scanner (TDM) ou une IRM, qui permettent de visualiser le pancréas et les éventuelles lésions.
Une endoscopie par écho-endoscopie peut aussi être réalisée : une sonde munie d’une caméra est introduite par la bouche jusqu’à l’estomac pour visualiser le pancréas de très près. En cas de masse suspecte, une biopsie (prélèvement d’un fragment de tissu) est effectuée pour confirmer la nature cancéreuse. Des analyses de sang peuvent également être prescrites, notamment pour mesurer certains marqueurs tumoraux comme le CA 19-9, bien qu’ils ne soient pas spécifiques.

Quels sont les traitements du cancer du pancréas ?

Le traitement dépend de plusieurs facteurs : le stade du cancer, son emplacement, et l’état général du patient. Lorsque cela est possible, l'intervention chirurgicale est le traitement de référence. Elle consiste à retirer la tumeur et parfois une partie du pancréas, voire d'autres organes proches. Malheureusement, la chirurgie n’est envisageable que dans un nombre limité de cas, car le diagnostic est souvent tardif. Lorsque la chirurgie n’est pas possible, on a recours à la chimiothérapie, parfois combinée à la radiothérapie, pour ralentir l’évolution de la maladie et soulager les symptômes.

Des traitements innovants comme l’immunothérapie ou des thérapies ciblées peuvent aussi être proposés dans certains cas, notamment dans le cadre d’essais cliniques.

Une prise en charge globale est essentielle, incluant un accompagnement nutritionnel, psychologique et des soins de support adaptés.

Ce qu’il faut retenir d'une douleur côté gauche

Le cancer du pancréas est une maladie grave, souvent silencieuse à ses débuts, ce qui rend son diagnostic difficile. Une douleur sous les côtes à gauche irradiant dans le dos peut être un signe à ne pas négliger, surtout si elle s’accompagne d’autres symptômes comme une perte de poids, une fatigue inhabituelle ou des troubles digestifs. Bien sûr, cette douleur peut avoir des causes bénignes, mais en cas de doute, il est essentiel de consulter un médecin. Grâce à des examens d’imagerie et à une prise en charge adaptée, il est possible d’agir plus tôt.
Mieux vaut toujours écouter son corps : face à une douleur persistante, la vigilance est votre meilleure alliée.