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Le cancer de la prostate est l'un des cancers les plus fréquents : on estime à plus de 48 000 le nombre de nouveaux cas chaque année en France. Si certains facteurs de risque sont connus (âge, antécédents familiaux, alimentation riche en viande rouge, hommes d'origine africaine ou antillaise), des chercheurs chinois semblent avoir mis le doigt sur un nouveau danger : la fréquence hebdomadaire élevée des éjaculations. L'étude a été publiée le 16 août 2018 dans le Journal of Sexual Medicine.

Cancer de la prostate : entre 2 et 4 éjaculations par semaine pour réduire les risques

Pour arriver à cette conclusion, les chercheurs ont passé en revue 22 études auxquelles 55 490 personnes ont participé. Au final, les chercheurs ont observé qu'une fréquence hebdomadaire modérée d'éjaculation, c'est-à-dire entre deux et quatre fois par semaine, était associée à un risque moindre de cancer de la prostate. Des résultats qui viennent contredire ceux de plusieurs études qui suggéraient que plus il y avait d'éjaculations, moins le risque de cancer de la prostate était élevé.

Autres facteurs de risque possibles relevés par les auteurs de l'étude : le nombre de partenaires sexuelles et l'âge au premier rapport. En effet, selon eux, avoir plus de dix partenaires féminines multiplierait les risques de cancer de la prostate par 1,10, tandis qu'un âge avancé lors du premier rapport sexuel les diminuerait de 4% tous les cinq ans.

Des résultats qui peuvent notamment s'expliquer, selon les chercheurs, par une plus grande exposition aux infections sexuellement transmissibles (IST). En effet, certaines IST provoqueraient des inflammations chroniques de la prostate (prostatites) pouvant être considérées comme un facteur de risque de cancer de la prostate selon plusieurs études.

Cancer de la prostate : existe-t-il des moyens de prévention ?

Si, pour le moment, rien n'est avéré et que la conduite sexuelle à tenir pour réduire les risques de cancer de la prostate n'a pas encore été dictée, certains moyens de prévention de la maladie peuvent tout de même être mis en place : par exemple, réduire sa consommation de viande rouge ou de charcuterie.

Les hommes auraient également tout intérêt à perdre du poids, le surpoids et l'obésité étant considérés comme des facteurs de risque possibles. En cas d'antécédents familiaux, il convient de se soumettre à un dépistage précoce, c'est-à-dire dès l'âge de 40 ans. En général, la majorité des cancers de la prostate sont diagnostiqués après 65 ans.

Sources

"Sexual Activity and Risk of Prostate Cancer: A Dose–Response Meta-Analysis". Journal of Sexual Medicine. 16 août 2018.

"Facteurs de risque". Institut national du cancer.

"Facteurs de risque du cancer de la prostate". Société canadienne du cancer.

"Cancer de la prostate". Santé publique France. 16 avril 2018.

Vidéo : Cancer de la prostate : reconnaître les symptômes

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