"La survie des personnes atteintes de cancer est un indicateur clé permettant d’apprécier l’amélioration globale du pronostic, résultant à la fois des avancées thérapeutiques, des actions mises en œuvre pour diagnostiquer les cancers à un stade plus précoce et pour améliorer leur prise en charge", explique l'Institut national du cancer (Inca) dans la 4ᵉ édition de son étude sur la "Survie des personnes atteintes de cancer en France métropolitaine", publiée le 6 juillet.
Ce travail - effectué avec le réseau Francim des registres des cancers, le service de biostatistique des Hospices Civils de Lyon et Santé publique France - apporte une bonne nouvelle : les pronostics se sont améliorées pour la quasi-totalité des localisations cancéreuses. Toutefois, il révèle des variations en fonction des tumeurs. Medisite détaille les cancers affichant les plus belles progressions de chance de survie à 5 ans dans ce diaporama.
Tumeurs cancéreuses : une meilleure chance de survie chez les femmes
Pour cette étude, les chercheurs ont étudié la survie des patients cancéreux à 1 an, 5 ans et 10 ans après le diagnostic, et cela, pour 50 tumeurs solides ainsi que 23 hémopathies malignes. Ils précisent dans leur communiqué "pour les tumeurs solides, les résultats montrent une grande disparité des probabilités de survie à 5 ans allant d’un pronostic très favorable pour le cancer de la thyroïde (96 %), au pronostic le plus défavorable pour le glioblastome (sous-type de tumeur du système nerveux central) et le cancer pulmonaire à petites cellules (tous deux à 7 %)".
Autre observation des scientifiques : les femmes bénéficient d'un meilleur pronostic que les hommes pour la quasi-totalité des tumeurs observées. Une sensibilisation au dépistage plus marquée chez la gent féminine ainsi qu’une exposition moins forte aux principaux facteurs de risque de cancers comme le tabac et l’alcool pourraient expliquer cet écart entre les sexes.
Cancer : les premières données de survie à 20 ans connues
L’ancienneté des registres français des cancers permet désormais d’avoir une vision sur les chances de survie à une tumeur jusqu’à 20 ans après le diagnostic. Les données analysées concernent des malades de moins de 75 ans dont la maladie a été découverte entre 1989 et 2000 (35 localisations pour les tumeurs solides et 6 pour les hémopathies malignes). Il ressort que la survie est relativement stable pour les tumeurs avec des pronostics favorables sur 5 ans. "C’est le cas des cancers du testicule (survie nette à 20 ans supérieure à 90 %), des mélanomes cutanés (> 80 %) et des cancers du sein (> 63 %)", indique l'étude. "Pour d’autres, comme les cancers de la thyroïde et du corps de l’utérus, une diminution de la survie nette entre 5 et 20 ans est constatée pour les personnes âgées de 70 ans au diagnostic", précise le rapport.
Le cancer de la prostate
L'amélioration de la survie à 5 ans la plus importante depuis 1990 est observée pour le cancer de la prostate. Il a progressé de 21% sur cette période.
Le sarcome
Les sarcomes sont des tumeurs cancéreuses qui se développent à partir de cellules issues du tissu de soutien de l’organisme comme les muscles, les viscères et même les os et le cartilage. La survie sur 5 ans a progressé de 17%.
Les cancers de la thyroïde
Le pronostic sur 5 ans a grimpé de 14% pour les cancers de la thyroïde.
Le cancer de l'ovaire
Le pronostic de survie sur 5 ans des femmes atteintes d'un cancer de l'ovaire a progressé de 14%.
Les cancers du côlon et du rectum
3ᵉ cancer le plus fréquent avec 43 336 cas en 2018 (hommes et femmes), le pronostic de survie sur 5 ans a augmenté de 12%.
Le cancer de l'intestin grêle
L’amélioration de la survie nette à 5 ans du cancer de l'intestin grêle est de 14 points.
Le cancer du sein
1ᵉʳ cancer incident chez la femme avec 58 459 cas en 2018, le cancer du sein présente une hausse de la survie nette à 5 ans de 9 points.
Le cancer du poumon
2ᵉ cancer le plus fréquent chez les Français, la survie à un diagnostic de cancer du poumon sur 5 ans a augmenté de 11 points.
La leucémie myéloïde chronique
Ce cancer qui concerne les cellules souches du sang affiche une amélioration importante de la survie nette à 5 ans entre 1990 et 2015 (passant de 47 % à 86 %) quel que soit l'âge au diagnostic.
Le lymphome folliculaire
Deuxième type le plus courant de lymphome non hodgkinien, le pronostic est passé de 64% à 89% entre 1995 et 2015.
Le lymphome diffus à grandes cellules B
La survie à un lymphome diffus à grandes cellules B sur 5 ans est passée de 39 à 63 % (quel que soit l’âge au diagnostic) entre 1995 et 2015.
le Myélome multiple/Plasmocytome
Le myélome multiple ou plasmocytome est un cancer qui touche la moelle osseuse. Les chances de survie sur 5 ans sont passées de 42% à 63% entre 1990 et 2015.
https://www.e-cancer.fr/Presse/Dossiers-et-communiques-de-presse/Nouvelles-donnees-sur-la-survie-des-personnes-atteintes-de-cancer-en-France-metropolitaine-entre-1989-et-2018-une-amelioration-de-la-survie-pour-la-grande-majorite-des-localisations-cancereuses-etudiees
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