- 1 - La levrette : une position "difficile si la femme n'est pas assez lubrifiée"
- 2 - L’andromaque : "La pénétration va loin"
- 3 - La posture de l’éléphant : trop bestiale pour certaines
- 4 - L'union du loup : "Il faut une complémentarité en terme de hauteur"
- 5 - L'Indra : une position qui "demande une préparation pour une excitation suffisante"
- 6 - La brouette thaïlandaise : trop acrobatique pour commencer
- 7 - L'enclume : une pénétration trop vigoureuse et peu confortable
La levrette : une position "difficile si la femme n'est pas assez lubrifiée"
Comment réaliser cette position ? Dans cette position, la femme se met à quatre pattes et sur les coudes (c'est mieux pour les sensations) ; l'homme est à genoux entre ses cuisses... et la pénétration est profonde. Là, l'homme donne le rythme : une excitante domination qui ouvre une porte aux fantasmes.
Pourquoi l’éviter en début d’acte ? Pour la femme, une pénétration trop profonde peut être douloureuse. Le docteur Gérard Leleu, médecin sexologue, auteur du livre La voie sacrée aux Éditions Tredaniel, nous explique : "Il est important de ne pas se mettre rapidement dans des positions, comme la levrette, qui soient difficiles pour la femme si elle n’est pas complètement lubrifiée mais aussi dilatée et congestionnée au niveau du vagin. La congestion signifie l’érection interne. La femme a en dedans ce que l’homme a en dehors. La femme a une vasodilatation et des corps érectiles sur des sortes d’éponges vasculaires. Cela se voit chez l’homme à l'extérieur parce qu’on voit l'érection et cette intumescence est présente chez la femme mais à l'intérieur."
La femme doit être prête aussi dans sa tête : Le Dr Leleu rappelle qu'en amour "on peut tout faire à condition que la femme soit bien préparée, ce n’est pas seulement physiologique - c’est-à-dire la sécrétion, la dilatation - c’est aussi dans sa tête afin qu’elle ne considère pas que c’est un viol et qu’elle est dans sa tête, prête à recevoir. L’homme ne se rend jamais compte de cette différence essentielle, la femme est pénétrée, l’homme va en elle, dans son ventre, il ya une sorte d’intrusion".
L’andromaque : "La pénétration va loin"
Comment la réaliser ? Certaines femmes considèrent l'Andromaque comme leur position favorite. Elle leur laisse une grande liberté et un sentiment de domination sur l'homme. "Dans cette position, la femme dispose d’une grande latitude vis-à-vis de ses mouvements de bassin et au niveau de la posture de son torse, elle peut donc gérer à sa guise la profondeur de la pénétration. L’homme peut exercer une stimulation sur l’intégralité du corps de sa partenaire : ses hanches, son sexe, sa poitrine, son visage ou encore ses cheveux.
La femme peut également caresser son partenaire ou se caresser elle-même" complète Sandra Saint-Aimé, sexologue clinicienne, thérapeute de couple et présidente du Syndicat National des Sexologues Cliniciens (www.snsc.fr).
Pourquoi l’éviter en début d’acte ? "C’est la femme qui est assise sur l’homme soit face à face, soit en tournant le dos, l’homme étant couché sur le dos en belle érection, la femme “s’enfile” sur lui et la pénétration va loin, c’est pour ça qu’en première partie du programme, cette position est déconseillée, détaille le Dr Gérard Leleu. Si la femme n’est pas assez préparée, pas assez lubrifiée, cette position peut devenir très douloureuse car la pénétration est profonde."
Comment mieux s'y préparer : Le Dr Leleu insiste sur l’importance de la préparation : "Se préparer ça veut dire quoi ? Essentiellement se lubrifier. Il faut plus de temps et plus de sang à une femme pour se lubrifier qu’un homme pour se mettre en érection." Alors ne négligez pas ce temps de préparation et mettez l’accent sur les préliminaires.
La posture de l’éléphant : trop bestiale pour certaines
Comment la réaliser ? Cette position est une variante de la levrette, la seule différence est que l'homme s'allonge de tout son long sur sa partenaire, ce qui favorise la complicité du couple lors de l'acte. La proximité des amants favorise une pénétration profonde et délicate. La femme peut également gérer l'angle de la pénétration en fermant plus ou moins ses jambes.
Pourquoi l’éviter en début d’acte ? "Dans cette position la femme doit accepter le fait de ne pas voir son partenaire de face. Au début d'une relation, les partenaires doivent être suffisamment à l’aise l’un avec l’autre et se faire confiance pour pouvoir accepter de se tourner le dos" explique Sandra Saint-Aimé. Je rencontre beaucoup de patientes qui ont l’impression que les positions arétro sont des postures dégradantes ou bestiales, ce qui constitue un problème en termes de représentation." Or, "on peut avoir une posture qui semble passive, mais finalement l'accueillir et la vivre autrement. Il faut des partenaires à l'écoute l'un de l'autre, qui adaptent leurs mouvements aux sensations exprimées, ce qui fait des deux partenaires, des personnes actives."
A noter : "Cette position permet une pénétration anale et vaginale. Il n’y a pas de stimulation directe du gland du clitoris. Celle-ci peut avoir lieu par le biais d’une masturbation effectuée par l’homme ou par la femme. Également, l’homme peut stimuler la poitrine de sa partenaire pour maintenir l’excitation et donc faciliter la lubrification" souligne la sexologue clinicienne.
L'union du loup : "Il faut une complémentarité en terme de hauteur"
Comment la réaliser ? L’homme est debout, placé derrière la femme (penchée vers l’avant) et agrippe sa taille. La femme modifie l’angle de la pénétration en abaissant plus ou moins le buste.
Pourquoi l’éviter en début d’acte ? "Deux pénétrations sont envisageables dans cette position, vaginale ou anale. Cette position dépend de la taille et de l’harmonie des corps, il faut une complémentarité en terme de hauteur, explique Sandra Saint-Aimé. La stimulation peut se faire à plusieurs niveaux puisque le partenaire peut caresser la face avant de la femme (seins, mamelons, clitoris…) ce qui peut être intéressant pour susciter l’excitation." Par ailleurs "en fonction des pathologies, comme l’endométriose par exemple, certaines femmes peuvent ressentir des douleurs pendant la pénétration, selon la position. Une bonne connaissance du corps et de son fonctionnement permettra de prévenir les situations de douleurs en choisissant des positions adaptées."
Astuces : L’experte explique qu'il arrive dans certains cas que la lubrification puisse être très présente au début d’un rapport et puis soudainement s’atténuer. Dans ce cas, il est possible de recourir à des lubrifiants : “ils facilitent un rapport dans la mesure où la partenaire est consentante et ressent du désir, de l’excitation et du plaisir. Par contre à partir du moment où on utilise un lubrifiant pour venir compenser les effets de ces ressentis (désir, plaisir, excitation...), si la femme cesse d'être en recherche active de plaisir, c’est une bonne recette pour commencer à se déclencher des réticences à la sexualité voire même des troubles sexuels plus importants”. Le gel est donc à utiliser “comme un accessoire qui va faciliter et accompagner mais non pas comme un accessoire qui va créer l’ouverture à la pénétration. Il doit y avoir un véritable consentement. Le désir doit rester présent tant au niveau psychologique, physiologique et physique pour qu'il y ait pénétration.”
L'Indra : une position qui "demande une préparation pour une excitation suffisante"
Comment la réaliser ? La femme s’allonge, les cuisses repliées et serrées sur son buste. Ses pieds se posent sur le torse de son partenaire alors que lui est agenouillé face à elle.
Pourquoi l’éviter en début d’acte ? “Cette position peut permettre deux types de pénétration assez profonde, vaginale et anale. Cela va donc demander une préparation au préalable des partenaires pour permettre une lubrification et surtout une excitation suffisante pour que l’acte soit apprécié" explique la thérapeute Sandra Saint-Aimé. De plus "pour démarrer un rapport sexuel, si la partenaire n’est pas suffisamment lubrifiée, excitée ou si elle a des réticences dues à des douleurs, consécutives par exemple à l’endométriose, cette position avec son angle et sa profondeur de pénétration, peut provoquer davantage de souffrance". En résumé, il ne faut pas "arriver à des situations de pénétration où les partenaires ne sont pas prêts".
Pour se sentir plus à l'aise : "La femme peut légèrement relever son bassin pour l’appuyer contre les cuisses du partenaire afin de trouver une stabilité plus confortable, conseille notre spécialiste. Un coussin ou un traversin positionné en dessous des reins de la femme lui permettra de soulever les fesses et lui conférera un certain confort pour être moins en équilibre et que l’appui soit moins fort."
A noter : "Dans cette position, la stimulation n’est pas au niveau du gland clitoridien sauf si elle est suscitée par les mains des partenaires. Il faudrait qu’il y ait des caresses qui soient associées."
La brouette thaïlandaise : trop acrobatique pour commencer
Comment la réaliser ? Pour les amateurs de sensations fortes... C'est comme le poirier indien, sauf que cette fois, les jambes de la femme sont tendues et reposent sur les épaules de son amant. Une position qui demande dextérité et agilité de la part des deux partenaires.
Pourquoi l’éviter en début d’acte ? Le Dr Gérard Leleu explique : "Au début d’un rapport sexuel, il faut que la femme soit bien caressée pour à la fois se remplir de sang, se lubrifier et se dilater. Et tout cela demande une préparation avec de multiples caresses donc les positions un peu acrobatiques sont à éviter au départ. A moins qu'elle soit complètement prête, lubrifiée, vasodilatée, en pleine érection interne. Toutes les figures sont possibles mais mieux vaut éviter celles qui, au début, peuvent être un peu agressives, voire douloureuses pour les femmes."
Si votre conjoint vous la propose d'emblée : "En tant qu’homme, lorsque l’on propose la position de la brouette au début d’un rapport, on prend la femme plus pour un objet sexuel que pour une amoureuse. Finalement, les seules limites ne sont jamais morales, les seules limites sont d’une part de chosifier la femme et de la prendre pour un objet."
L'enclume : une pénétration trop vigoureuse et peu confortable
Comment la réaliser ? Connue des ambitieux, cette position est peu confortable pour la partenaire mais néanmoins très excitante. La femme positionne ses deux jambes en appui sur les épaules de son partenaire, ce qui permet à l'homme de gérer le rythme d'une pénétration extrêmement profonde. La femme en revanche ne dispose pas d'une large marge de manoeuvre, elle se laisse faire tout en caressant et en regardant intimement son partenaire.
Pourquoi l’éviter en début d’acte ? Cette position nécessite une certaine souplesse pour la femme et la pénétration trop vigoureuse peut faire mal. Pour le Dr Gérard Leleu "cette position est déconseillée en début d’acte" même s'il n'y a "rien d’absolu en amour". "Il faut laisser le temps à la préparation, laisser à la femme le temps d’atteindre l’excitation. Prenons des amants qui sont sortis et qui, pendant cette sortie au restaurant ou au cinéma se sont dévorés des yeux parce qu'ils avaient envie l’un de l’autre pendant toute la soirée. Ils rentrent chez eux, se précipitent sur le lit et se prennent dans les bras. Dans ce cas, la préparation est inutile puisqu’ils se désirent depuis des heures. Tout est question de contexte, d’état de conscience, d’état de désir et de complicité."
L’importance de la préparation : "Je ne pense pas qu’il existe encore des hommes assez mal élevés pour pratiquer le coït sans un minimum de préalable, de préambule parce que c’est vraiment essentiel, insiste le Dr Leleu. Les caresses doivent être réalisées dans un premier temps parce qu’elles vont faire monter le désir de la femme et ses organes doivent avoir eu le temps de se préparer, essentiellement ses organes vitaux, c’est-à-dire sa vulve et son vagin."
En conclusion, nous rappelle la sexologue clinicienne Sandra Saint-Aimé : "bien vivre l'acte sexuel, c'est aussi bien le commencer. Il convient de s'inscrire dans une dynamique de découverte, d'apprentissage et de communication, dans le respect de l'intégrité physique, psychologique et morale de chaque partenaire. Consulter un sexologue peut parfois s'avérer nécessaire pour trouver des solutions aux difficultés rencontrées."
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