Pas si simple de vivre à deux

Les meilleurs amis du monde

"Nous nous sommes rencontrés à Bruxelles, en 1981, commence Martine. Ma colocataire déménageait, c'était la sœur de Jean. On était étudiant à l'époque. Quatre ans après, on se mariait. Depuis, nous avons eu trois filles et la vie quotidienne s'est organisée autour de moi. Jean est architecte et il a des horaires très élastiques. Comme il se rend sur les chantiers, il commence très tôt le matin mais il finit également très tard, car les décideurs donnent plutôt leur rendez-vous le soir. Du coup, je m'occupe de tout. Soyons honnête quand même, quand il le peut, il ne rechigne pas à mettre la main à la pâte, il n'est pas contre l'idée de vider un lave-vaisselle à l'occasion. Par contre, moi qui adore dormir, je suis plutôt du genre marmotte frustrée !"

Y a-t-il eu un meilleur et un pire ? "Oh oui ! Il y a quelques années, nous avons fait construire notre maison et cela s'est révélé une véritable épreuve. Pour Jean, sa maison devait être sa carte de visite, il fallait montrer aux investisseurs ce qu'il était capable de faire. Pour moi, c'était un nid où élever nos enfants. On ne vivait pas du tout les choses de la même façon. Là-dessus se sont greffés des problèmes financiers et donc un changement complet de mode de vie. Impossible d'aménager les pièces comme on le voulait, d'avoir tout le confort auquel nous avions été habitués ou de partir en vacances. Et quand je dis ne pas partir en vacances, c'était travailler tous les jours, sept jours sur sept, sans s'arrêter le week-end. Depuis, cela va mieux. Nous avons retrouvé une certaine aisance financière ce qui nous permet de refaire des projets. La différence, c'est que nous avons acquis une sorte de sagesse. Les projets sont à court terme et surtout réalisables. Par exemple, nous avons prévu de partir cet été trois semaines en Guadeloupe avec nos filles."

Maintenant, nous sommes sereins

Comment définiriez-vous votre relation ? " Nous sommes les meilleurs amis du monde. Bien sûr, nous avons traversé des crises, malgré tout, nous restons très complices. C'est surtout une confiance absolue qui nous unit l'un à l'autre car nous nous sommes vus grandir. Au début de notre relation, nous étions des jeunes étudiants fauchés puis nous sommes devenus de jeunes parents inexpérimentés et enfin des adultes d'âge mûr. Même si la vie est difficile, il est le dernier qui me fera du tort.".

Le secret d'un couple qui dure ? "En dehors de la lutte quotidienne contre l'inévitable routine, nous avons beaucoup de choses en commun et surtout nous parlons beaucoup. D'ailleurs, quand la communication est rompue plus rien ne va, d'autant que nous avons deux caractères forts. Cela fait des étincelles ! Et puis, au-delà de tout ça, complète-t-elle un peu émue, je le trouve toujours aussi beau qu'avant..."

L'avenir, comment le voyez-vous ? "Je crois que l'on devrait apprendre à devenir plus égoïste, dans le sens où nous avons besoin de nous protéger et de passer du temps avec notre famille. Quand les enfants étaient petits, on culpabilisait pour ce manque de disponibilité. En fait, il faudrait que l'on devienne plus avare de notre temps. Quand nous serons retraités, nous en aurons enfin, rien que pour nous deux !" Alors s'aimer après vingt ans de mariage, qu'est-ce que c'est ? "Maintenant, nous sommes sereins. Nous ne nous posons plus de questions. C'est comme si chacun évoluait sur son propre chemin, mais avec une bonne dose d'amour au départ, on finit toujours par se recroiser et par reprendre un chemin commun. Et surtout ce que j'ai compris, et c'est ce que j'essaie d'enseigner à mes filles, c'est qu'on ne peut pas changer l'autre. Depuis cette grande découverte, j'ai trouvé une sérénité intérieure".

mots-clés : maison, ménage, été, relation
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