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Les pensées négatives sont souvent des pensées obsédantes ou intrusives. Les pensées obsédantes ou intrusives sont des pensées qui s’imposent à nous. Il ne faut cependant pas s'en inquiéter, puisqu'elles concernent toute la population. Elles reviennent tout simplement parce qu'au lieu de les laisser passer, nous cherchons à les combattre.
A lire aussi :
Stress, angoisse : 6 clés d'une psy pour arrêter de ruminerBien souvent, les pensées intrusives revêtent un caractère absurde (par exemple : penser à se déshabiller dans un lieu public) et s’apparentent à des pensées folles, hors de contexte ou hors de propos. Ces idées peuvent porter sur des sujets qui ne sont pas toujours irrationnels, mais où le doute est exagéré (ai-je bien fermé la porte d’entrée ?). Dans ces moments, on ne se reconnait pas forcément dans ses pensées.
Pensées négatives : est-ce normal ?
Avant tout de chose, il faut distinguer les pensées négatives-obsédantes qui sont différentes des pensées anxieuses ou post-traumatiques.
- Les pensées anxieuses sont tournées vers l’avenir, ce sont des anticipations négatives de l’avenir.
- Les pensées post-traumatiques sont des réactivations du passé, c’est-à-dire que le passé contamine le présent.
Il ne faut pas non plus les confondre avec les TOC (troubles obsessionnels compulsifs). Dans ce cas, c'est comme si une pensée intrusive avait pris le pouvoir et était devenue une préoccupation constante, jusqu'à en devenir une obsession.
Tout le monde a des pensées négatives ou obsédantes
Contrairement à ce qu’on pourrait croire, les pensées négatives-obsédantes sont très fréquentes et normales. La majorité des personnes en ont sans toutefois y faire attention. Il ne faut pas oublier que ce n’est pas parce qu’une image négative vous vient, que vous aurez la moindre intention de passer à l'action. Il faut donc déculpabiliser si vous n’arrivez pas à vous en débarrasser immédiatement.
Dans la plupart des cas, les pensées obsédantes sont sans gravité. Il s’agit tout simplement de manifestations qui préoccupent notre inconscient à un moment donné. Il n’y a alors rien de pathologique. Lorsqu'on a des pensées négatives, il peut en découler un certain questionnement, plutôt qu’une incertitude : « pourquoi je pense à ça ? » ; « est-ce normal ? ». Rappelez-vous juste que oui, c'est normal, tout le monde a des pensées négatives, et il ne faut pas en tenir compte.
Pensées négatives : à quoi sont-elles dues ?
Différentes raisons peuvent être à l’origine de ces pensées. Il peut s’agir de facteurs psychologiques et sociaux représentés par des traumatismes vécus ou des situations difficiles de la vie ; et des facteurs génétiques peuvent aussi être en cause.
C'est lorsque ces pensées sont mal vécues ou qu’elles sont prises trop au sérieux qu'elles deviennent véritablement gênantes. Se rappeler mille fois une situation ou ce qu’on aurait pu dire à une autre personne, par exemple, ne nous aide pas à dominer une situation négative, mais seulement à créer un cercle vicieux difficile à briser. Notre esprit reste alors perpétuellement occupé avec ces pensées, en évitant de laisser place à tout autre état d’esprit.
Comment surmonter ses pensées négatives ?
Commencez par reconnaitre celles qui reviennent et celles qui ne sont pas venues naturellement. Vous devez ensuite juger l’importance et l’embarras qu’elles vous procurent. Cessez de vous culpabiliser de les avoir, car tout le monde peut avoir ce genre de pensées. Elles n’indiquent rien de spécial, ne disent rien de négatif à votre sujet et vous pouvez les ignorer sans crainte.
En effet, plus vous vous inquiétez et plus vous alimenterez ces pensées, plus vous les inviterez à revenir. Il est ainsi important d’apprendre à accepter ses pensées indésirables et à coexister avec elles. Dans ce contexte, la relaxation aide à diminuer les effets physiques des pensées négatives (stress, colère, etc.) mais n’est pas toujours suffisante.
Voici trois éléments clefs à prendre en compte pour vous libérer de ces pensées négatives.
Normalisez ces pensées
Tout le monde a des pensées négatives ou envahissantes, elles sont normales. Cessez d'essayer de prendre le contrôle. Dites-vous tout simplement que vous allez les apprivoiser. Si vous vous rappelez que ces pensées sont normales et fréquentes, vous comprendrez que ce n’est pas leur existence qui pose fondamentalement problème, mais plutôt votre réaction à l’existence de ses pensées. Le moyen le plus sûr pour qu’elles vous laissent tranquille, c'est de ne plus y prêter attention.
N'essayez pas de les combattre
L’erreur serait d’essayer de les chasser ou mettre votre énergie à la combattre ou à la contrôler. Autrement dit, il vaut mieux accompagner votre esprit plutôt que de le focaliser sur le rejet de la pensée. Vous ne devez donc pas chercher à trouver forcément les moyens que la situation ne se produise pas, mais plutôt à faire en sorte d’en bannir l’importance qu’elle a à vos yeux. Si vous ne leur donnez plus d'attention, elles termineront par s'en aller et reviendront de moins en moins souvent.
N'y accordez pas d'attention
Meilleur conseil est donc « de ne rien faire », juste constater que vous avez eu ses pensées. Donc ne réagissez pas, ne vous offusquez pas, n’essayez pas d’y mettre du sens, car c’est précisément cette recherche de sens qui pourrait créer une espèce d'abyme d’angoisse et de souffrance totalement inutile.
En portant toute votre attention sur ces pensées, vous obtiendrez l’inverse. Le mieux est donc de ne leur prêter aucune importance.
Sources
Merci au Dr Dominique Lefevre, psychologue clinicienne.
mots-clés : angoisse
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