Depuis la pandémie de Covid-19, la santé mentale est au cœur des préoccupations des Français. D’ailleurs, “53% d’entre eux indiquent que la recherche médicale sur les maladies mentales est indispensable au regard du contexte sanitaire et 29% déclarent qu’elle doit être une priorité absolue.”
Sensibiliser le public pour déstigmatiser les maladies mentales
Selon le sondage Ifop commandé par la Fondation pour la Recherche Médicale (FRM), près de 7 Français sur 10 (66 %) pensent qu’ils seront un jour affectés par une maladie psychiatrique, alors qu’en réalité, 1 personne sur 4 (25 %) dans le monde sera touchée par un trouble psychiatrique au cours de sa vie (selon l’Organisation Mondiale de la Santé). Face à ce constat, la FRM organise la première semaine de la recherche en santé mentale du 11 au 15 octobre 2021. Parrainée par Clotilde Courau, ambassadrice de la FRM sur cette thématique, un programme digital d’échanges et de témoignages est ainsi prévu sur Instagram, ciblant cinq pathologies majeures : la dépression, la schizophrénie, les troubles bipolaires, les addictions et les troubles du comportement alimentaire (TCA). L'objectif ? Cinq jours pour changer le regard porté par les Français sur les maladies mentales dans le contexte Covid et convaincre de la nécessité d'amplifier les recherches dans ce domaine.
Santé mentale : la FRM souhaite collecter des fonds pour la recherche
Collecter des fonds pour faire avancer la recherche en faveur des maladies psychiatriques est un enjeu stratégique pour la FRM. Depuis déjà 5 ans, elle soutient 85 projets de recherche dans ce domaine, à hauteur de 13,6 millions d’euros. D’ailleurs, selon Valérie Lemarchandel, Directrice scientifique de la FRM : “les connaissances actuelles sur les maladies psychiatriques sont encore trop limitées. Il est en effet urgent de mieux comprendre les facteurs déclenchants et les mécanismes de ces maladies, afin d'améliorer le diagnostic et de développer de nouveaux traitements, plus efficaces, avec moins d'effets secondaires. Un investissement fort et pérenne dans la recherche est indispensable pour venir à bout de ces pathologies.”
A l’occasion de la semaine de la santé mentale, la FRM publie un guide pédagogique destiné à tous, qui démêle les principales idées reçues des Français sur ces maladies largement méconnues. Voici 10 idées reçues sur les maladies psychiatriques.
P our voir ou revoir les Live de la Semaine de la recherche en santé mentale https://www.frm.org/semaine-sante-mentale
La dépression on peut s’en sortir seul
La dépression doit être prise en charge par des professionnels de santé et doit être accompagnée par une psychothérapie et/ou un traitement médicamenteux. Pourtant, encore 1/3 (32 %) des Français pensent que l’on peut se sortir tout seul d’une dépression....
Les traitements contre la dépression sont efficaces
57 % des Français estiment que le traitement par antidépresseur fonctionne bien, et ils ont raison, en partie ! En effet l’arsenal thérapeutique, conséquent, est efficace chez près de 70 % des patients souffrant de dépression modérée à sévère. Mais malheureusement, il faut parfois tenter plusieurs médicaments avant de voir une amélioration.
Etre bipolaire signifie qu’on change d’humeur souvent
Contrairement à ce qu’une majorité (83 %) de Français croit, les personnes atteintes de bipolarité ne changent pas d’avis et d’humeur tout le temps !
La bipolarité n’est pas héréditaire
45 % des Français déclarent aujourd’hui que la bipolarité ne peut pas être héréditaire. Or, la composante génétique est forte dans les troubles bipolaires.
Les personnes schizophrènes sont dangereuses
Certes les symptômes impressionnent mais les patients ne sont pas violents pour autant et peuvent vivre hors d’une structure médicale... pourtant encore près d’1 Français sur 2 (44 %) pense que les personnes schizophrènes sont dangereuses et qu’il vaut mieux les interner.
La schizophrénie est une maladie tardive
Contrairement à ce que pensent 40 % des Français, la schizophrénie se révèle souvent à l’adolescence, entre 15 ans et 25 ans.
La volonté suffit à combattre une addiction
L’addiction est une maladie qui doit être considérée et traitée comme telle. Même si les Français sont 50 % à s’imaginer que la volonté et la discipline suffisent généralement à vaincre une addiction... ce n’est pas du tout le cas.
Les jeunes souffrent plus d’addictions
Contrairement à une idée reçue partagée par près de la moitié des Français (45 %), les jeunes ne souffrent pas plus des addictions que les autres. Toutes les classes d’âge sont concernées, même si les périodes de l’adolescence et du début de l’âge adulte sont plus propices à leur émergence.
Les hommes ne souffrent pas de troubles du comportement alimentaire
Près d’1 Français sur 5 (17 %) croit que les hommes ne sont pas atteints par des troubles du comportement alimentaire, dans les faits, 1 homme pour 9 femmes en souffre en moyenne.
Les médias sont responsables des troubles alimentaires
67 % des Français pensent que les médias et les réseaux sociaux sont responsables des troubles du comportement alimentaire... et c’est en partie vrai ! Les facteurs de risque socioculturels ne sont pas à négliger, les milieux sportifs, artistiques et celui de la mode étant les plus exposés.Il y aurait aussi une prédisposition génétique avec une héritabilité proche de 70% dans l’anorexie mentale.
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