- 1 - Vous ne mangez pas assez de fibres
- 2 - Vous ne buvez pas assez d’eau
- 3 - Vous avez des hémorroïdes
- 4 - Vous ne soignez pas assez le moment d’aller aux toilettes
- 5 - Vous n’avez pas la bonne position
- 6 - Vous courez après votre transit
- 7 - Vous vivez une période de stress
- 8 - Constipation d'un jour ou constipation de toujours ?
- 9 - Vous ne faites pas assez d’exercice physique
- 10 - Vous n’anticipez pas les situations à risque
Vous ne mangez pas assez de fibres
Les aliments riches en fibres sont le gage d’un bon transit. "Mangez-en régulièrement si vous avez une tendance à la constipation", conseille le docteur Godeberge.
En pratique : "Consommez des crudités, des poireaux, des choux, des légumes secs ou encore des oranges", propose le spécialiste.
Le conseil du gastro-entérologue : Favorisez une alimentation colorée, elle sera plus riche en fibres. "Composez votre assiette avec des couleurs variées pour améliorer le transit : exit le poisson blanc accompagné d’une sauce à la crème et de riz blanc !" souligne le docteur Godeberge.
Vous ne buvez pas assez d’eau
Une bonne hydratation est primordiale pour lutter contre la constipation, car un manque d’eau rend les selles plus sèches, plus compactes et donc plus difficiles à évacuer.
En pratique : Buvez entre 1,5 et 2 litres d’eau par jour. Pensez aussi aux tisanes, au thé, aux bouillons, aux soupes et aux aliments riches en eau comme la salade.
Vous avez des hémorroïdes
Les hémorroïdes sont la conséquence de la constipation et des efforts d’évacuation, et non l’inverse. Mais en cas de crise hémorroïdaire, la douleur ressentie peut déclencher une constipation réflexe.
Pourquoi ? "Pour éviter la douleur accentuée par le passage des selles, la personne qui souffre va se retenir d’aller aux toilettes, et donc déclencher un véritable cercle vicieux", décrit le docteur Godeberge.
Comment faire ? "Il faut donc ne pas se retenir et, au contraire, aider le transit avec des laxatifs", conseille le gastro-entérologue.
Vous ne soignez pas assez le moment d’aller aux toilettes
Pour faciliter le passage aux toilettes, "il est important de se placer dans une atmosphère de quiétude et de créer une sollicitation, par exemple en buvant un verre d’eau bien fraîche à jeun ou en prenant un médicament", confie le docteur Godeberge.
Attention : "Si on ressent le besoin d’aller aux toilettes quand on n’a que deux minutes devant soi ou au mauvais moment (dans les transports, au travail…), on va se retenir et la sensation de besoin risque de disparaître. Il faut savoir la recréer", avertit le gastro-entérologue.
Vous n’avez pas la bonne position
Sur le trône, une bonne position peut aider à évacuer plus facilement les selles.
Le conseil du gastro-entérologue : "Un marchepied pour surélever les genoux peut aider à acquérir un bon alignement de l’anus avec le rectum. On peut aussi incliner un peu le torse", propose le docteur Godeberge.
Vous courez après votre transit
Quand on se perçoit constipé, on finit souvent en se forçant à évacuer ses selles "en avance" : "on évacue la veille la selle qui se serait présentée normalement le lendemain", décrit le gastro-entérologue.
Le conseil du gastro-entérologue : "Il ne faut pas courir après son rythme, mais il faut laisser faire, être à l’écoute de son organisme", souligne le docteur Godeberge.
Vous vivez une période de stress
Les facteurs psychologiques ne doivent pas être négligés si vous souffrez de constipation. "Une période de stress, un choc psychologique, un deuil, une agression voire du harcèlement, peuvent perturber le transit", constate le docteur Godeberge.
Comment faire ? Apprenez à vous relaxer et n’hésitez pas à consulter pour demander de l’aide.
Constipation d'un jour ou constipation de toujours ?
Un gros intestin qui fonctionne mal peut être à l’origine d’une constipation chronique qu’on appelle alors une maladie fonctionnelle. Mais attention aux constipations récentes, qui peuvent être le signe d’un trouble du périnée ou du rectum, d’une anomalie métabolique (hypothyroïdie par exemple), de l'effet secondaire d'un nouveau médicament ou d'un rétrécissement du côlon par une diverticulose chronique ou, pire, d’un cancer du côlon, selon le docteur Godeberge.
Repérez les signes d’alerte : "une constipation brutale avec des selles de calibre réduit, ou contenant du sang ou des glaires (dont l’aspect ressemble à du blanc d’œuf), et qui s’accompagne de douleurs ou d’une perte de poids impose une consultation", avertit le gastro-entérologue.
Vous ne faites pas assez d’exercice physique
L’exercice physique quotidien est primordial contre la constipation.
Le conseil du gastro-entérologue : "Une bonne hydratation et une activité physique régulière constituent la prévention idéale de la constipation chronique", insiste le docteur Godeberge.
Si malgré ces conseils, vous vous éloignez de votre rythme et que vous sentez venir le blocage, réagissez. "N'hésitez pas à vous aider ponctuellement par un suppositoire. Cela permettra de limiter les efforts défécatoires qui, s’ils sont trop prononcés ou trop fréquents, peuvent entraîner des hémorroïdes, des fissures anales ou des problèmes au niveau du périnée surtout chez les femmes", conclue le gastro-entérologue.
Vous n’anticipez pas les situations à risque
Voyage, déplacement, journée stressante : n’attendez pas si vous savez que ces situations sont à risque de constipation. "Pensez à débuter les laxatifs deux ou trois jours avant la situation problématique", propose le docteur Philippe Godeberge, gastro-entérologue.
"Cela n’a aucun inconvénient car ces médicaments ne sont pas mauvais ; les microlavements ou les suppositoires doivent eux être réservés à un usage ponctuel pour être sans danger à long terme", ajoute le spécialiste.
Merci au docteur Philippe Godeberge, gastro-entérologue co-auteur de l’ouvrage "Qu’est-ce que tu as dans le ventre", éditions Hachette Pratique, février 2017.
Vidéo : L'astuce pour ne plus etre constipé
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