Cancer de la peau : fumer augmenterait les risques d’en mourirIstock

On connaît depuis de nombreuses années les effets délétères que la consommation de tabac a sur la santé : un cancer sur trois est dû au tabagisme, fumer peut favoriser la survenue de maladies cardiovasculaires, le tabac altère l’épiderme, les dents et peut également aggraver certaines pathologies comme le diabète de type 2 ou encore l’hypercholestérolémie. En outre, une nouvelle étude publiée dans la revue JAMA le 6 février 2024 a révélé que les fumeurs auraient plus de risques de mourir d’un mélanome.

Les fumeurs de tabac auraient plus de risques de mourir d’un mélanome

Des chercheurs ont souhaité savoir si des patients atteints d'un mélanome avaient plus de risques de mourir s'ils sont fumeurs. Pour le savoir, l’équipe a analysé les données médicales de 6 279 patients atteints d’un mélanome.17,2 % étaient des fumeurs, 27 % d'anciens fumeurs et 55,9 % n'avaient jamais fumé. Après analyse des données, les chercheurs ont constaté que les fumeurs étaient davantage exposés au risque de décéder d’un mélanome par rapport à ceux n’ayant jamais fumé ou étant d’anciens fumeurs.

« Les résultats de cette étude de cohorte suggèrent que les patients atteints d'un mélanome de stade clinique I et II qui fumaient présentaient un risque significativement accru de décès dû au mélanome », ont déclaré les chercheurs. « Le statut tabagique doit être évalué au moment du diagnostic du mélanome et peut être considéré comme un facteur de risque de progression de la maladie. »

Tabac : plus on arrête tôt, plus les bénéfices sur la santé sont notables

Chaque année en France, on ne dénombre pas moins de 75 000 décès liés à la consommation de tabac. Et pourtant, le tabagisme est la première cause de mortalité évitable. Quelque soit le statut du fumeur, arrêter le plus tôt possible est le mieux. Les bénéfices de l’arrêt du tabac sur la santé sont multiples, notamment sur le système cardiovasculaire comme le détaille la Fédération Français de Cardiologie : « Arrêter de fumer réduit le risque relatif d’être victime d’un infarctus d’au moins 50%. Un score remarquable comparé à l’impact de la modification d’autres facteurs de risque sur la survenue d’infarctus : par exemple, on réduit de 20 % le risque d’infarctus quand on traite une hypertension artérielle et de 29 % quand on traite une hypercholestérolémie. »

Les bénéfices sont avérés, y compris chez les séniors qui, après un an d’arrêt, voient leur risque de faire un accident cérébral vasculaire diminuer et redevenir équivalent à celui des personnes non-fumeuses. « Qui plus est, l’arrêt du tabac est la mesure la plus efficace pour ralentir le processus d’athérosclérose et une façon efficace de lutter contre l’artérite des membres inférieurs », explique la Fédération Française de Cardiologie.

Notre Newsletter

Recevez encore plus d'infos santé en vous abonnant à la quotidienne de Medisite.

Votre adresse mail est collectée par Medisite.fr pour vous permettre de recevoir nos actualités. En savoir plus.