Le saviez-vous ? Fumer peut vous rendre aveugle !

Quatre fumeurs sur cinq ignorent que le tabac peut rendre aveugle, ou causer une perte de vision. C’est ce que révèle un sondage mené par l’Association des optométristes (AOP) de Grande-Bretagne. Pourtant, les fumeurs ont deux fois plus de risque de souffrir de cécité que les non-fumeurs.

Les fumeurs ont deux fois plus de risque de perdre la vue

L’association lance donc une campagne d’information, afin d’encourager l’arrêt du tabac. “Nous voulons nous assurer que tous les fumeurs sachent que cesser de fumer est l’une des choses les plus bénéfiques qu’ils puissent faire pour leur santé oculaire”, peut-on lire sur le site de l’AOP.

Les optométristes britanniques rappellent que le tabagisme augmente considérablement le risque de développer une maladie des yeux. Parmi elles, on peut citer la cataracte, la DMLA, la rétinopathie diabétique, la sécheresse oculaire et l’uvéite.

"Écrasez votre cigarette, pas votre vision. Nous appelons les fumeurs à prendre soin de leurs yeux et à rejoindre le mouvement #StubItOut. Presque tous les optométristes interrogés examinent chaque mois des patients souffrant d'une maladie des yeux qui, à leur avis, est le résultat du tabagisme."

16 millions de fumeurs en France, et 1,14 million d’aveugles et malvoyants

En France, on recense près de 16 millions de fumeurs, selon Tabac info service. Plus de la moitié des personnes qui fument régulièrement déclarent vouloir arrêter, dont 30 % dans les douze prochains mois. Si la proportion de fumeurs a diminué depuis les années 1960, celle des fumeuses est en hausse.

Parallèlement, l’hexagone recense 207 000 aveugles et 932 000 malvoyants moyens. Près de 1,7 million de Français présente un trouble de la vision. Un problème réellement handicapant, lorsqu’on sait que seuls 10 % des sites internet et 6 % des livres et 4 % des émissions de télévision sont adaptés aux personnes malvoyantes.

Arrêter de fumer : moins de risque de maladies cardiovasculaires dès la première année

Le site Tabac info service recense les bénéfices de l’arrêt du tabac dans une fiche pratique. Ainsi, vingt-quatre heures après la dernière cigarette, le risque d’infarctus commence déjà à baisser. Un an après, ce risque a diminué de moitié, et celui d’AVC rejoint celui d’un non-fumeur. Au bout de cinq ans, les chances de développer un cancer du poumon ont été divisées par deux.

Le risque de maladies oculaires est lui aussi réduit après l’arrêt du tabac. D’autres changements positifs sont aussi à noter : un teint plus clair, moins de rides, des dents plus blanches, une haleine fraîche… Stopper la nicotine permet aussi d’être plus serein, puis cette substance est catégorisée comme “excitante” et augmente le ressenti physique du stress.

J’aimerais arrêter de fumer… Comment m’y prendre ?

Avant d’arrêter, il est recommandé de faire le point sur sa motivation et sa consommation actuelle. Posez-vous plusieurs questions : qu’attendez-vous de l’arrêt du tabac ? Quelles sont vos craintes ? Quels sont vos degrés de motivation et de confiance ? Notez ce que vous dépensez en cigarette, pour voir combien vous allez économiser, et identifiez toutes les situations qui vous amènent à fumer.

Tout cela va vous permettre d’élaborer la stratégie la mieux adaptée pour vous. Substitut nicotinique, traitements médicaux, thérapies cognitives, hypnose… Les solutions sont nombreuses. Notez que certains substituts, ainsi que la varénicline, sont remboursables par l’assurance maladie.

Quel que soit votre stratégie, n’hésitez pas à demander de l’aide à vos proches, et à vous faire accompagner par un professionnel de santé (médecin traitant, pharmacien ou tabacologue). Ce dernier pourra vous conseiller pendant votre sevrage, et vous aider à ne pas rechuter par la suite.