Qui a dit qu’être souffrant empêchait de faire du sport ? Au contraire, l’activité physique est bénéfique à notre santé, et ce constat est d’autant plus vrai si l’on est malade. C’est ce qu’a confirmé le Comité national olympique et sportif français (CNOSF) à l’occasion de la journée Médico-sport-santé, le 11 décembre 2024.
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Faire du sport en douceur : lesquels choisirLors de cette journée, Jehan Lecocq, co-président de la comission médicale du CNOSF, regrette que les médecins soient souvent réticents à encourager les patients à se lancer dans de nouvelles pratiques sportives. Selon le médecin rhumatologue, ce phénomène est dû à une méconnaissance de la part du corps médical : “Certains praticiens pensent que le sport médical va faire du mal à leurs patients, alors que c’est tout le contraire ! Pratiqué comme il le faut, il est bénéfique pour la santé physique, mais aussi cognitive et psychique.”
Une plateforme qui rassemble 109 discipliques adaptés
Mais comment faire du sport sans risque lorsque l’on souffre d’une pathologie sur le long terme ? C’est dans cet objectif que le CNOSF, en partenariat avec la Société Française de Médecine, de l’Exercice et du Sport (SFMES), a développé la plateforme Médico-sport santé. Disponible sur le site d’information médicale Vidal, cet outil vous permet de trouver les sports recommandés médicalement dans le cadre de chaque pathologie. Pour ce faire, il suffit de taper le nom de la maladie dans la barre "Rechercher une pathologie." Elle présente également des conseils sur la bonne manière de pratiquer un sport lorsque l'on est souffrant.
Cet outil, disponible gratuitement, a été pensé à destination des médecins, mais aussi des patients. Une cinquantaine de fédérations sportives ont déjà envoyé leurs recommandations, menant à la création de fiches pour 109 disciplines. Ces dernières vont des sports les plus courants à des pratiques plus insolites comme le billard, l’haltérophilie et même le snowboard. Une partie est également consacrée au handisport.
Catherine T. est responsable de la section rugby et santé du RC Val de Bièvre. Ayant elle-même été touchée par un cancer, elle s'est lancée dans la pratique du rugby adapté, aux côtés de camarades atteints de la maladie de Parkinson, de diabète, de polyarthrite... Elle raconte que "la théorie reste la même, mais dans la pratique, on ne fait pas de plaquage, juste des touchers". L'équipe peut être rejointe avec un certificat médical, et la discipline est adaptée à chacun : "si certains ne peuvent pas courir, ils marchent. On y va progressivement, selon les besoins. C'est un moment très joyeux !".
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