"Les Maisons sport-santé reconnues sont un formidable SAS vers la reprise de la pratique sportive après une maladie ou un long arrêt". En 2021, dans un post sur X (ex Twitter), Roxana Maracineanu, alors ministre des Sports, se félicitait du développement des "Maisons sport-santé".
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Impulsées par le gouvernement en 2019 afin de favoriser l’accessibilité de la pratique sportive, les Maisons sport-santé ont en quelque sorte balisé le terrain, en ouvrant la voie au sport sur ordonnance (consacré avec la loi démocratisant le sport en mars 2022). Avec l’ambition d’ouvrir 500 de ces maisons sur tout le territoire, il s’agissait alors de "structurer le parcours de santé autour de la prescription d’activité physique", selon la Haute Autorité de Santé.
Ces Maisons sport-santé s’inscrivent dans la palette d’outils développées pour faire profiter des bienfaits thérapeutiques reconnus de l’activité physique régulière, comme le rappelle la Haute Autorité de Santé : "Dans les maladies chroniques, maladies cardiovasculaires et respiratoires, diabètes, obésité, arthroses, etc., l’activité physique est une thérapeutique à part entière – seule ou en association avec d’autres traitements médicamenteux ou non médicamenteux. Elle doit être adaptée pour tenir compte de l’état de santé physiologique et psychologique du patient, et encadrée par un professionnel spécifiquement formé".
Ces structures surfent sur ces recommandations de la HAS, en offrant une porte d’entrée vers l’activité physique sur mesure, adaptée aux limitations fonctionnelles de chacun. En 2022, on recensait 436 Maisons sport-santé reconnues par le ministère chargé de Sports et du ministère des Solidarités et de la Santé (à raison de 4 à 5 Maisons sport-santé par département).
Les Maisons sport-santé s’adressent à un large public : les personnes atteintes de maladie chronique, d’une affection de longue durée, les femmes enceintes ou en post-partum mais aussi les personnes âgées en perte d’autonomie ou les personnes en situation de handicap. Ces structures sont également ouvertes à toute personne en bonne santé qui souhaite démarrer une activité physique et/ou sortir de la sédentarité. Les maisons Sport-Santé ont en effet aussi une mission de prévention primaire. Depuis 2019, plus de 360 000 personnes ont ainsi bénéficié de ce dispositif, parmi lesquelles des patients diabétiques ou atteints de maladie cardiaque, d’insuffisance cardiaque, ou ayant subi un accident vasculaire cérébral (AVC). Tous se sont vu proposer de l’Activité physique Adaptée (APA) en étant orientée vers des structures sportives adéquates ou en étant encadrés par des enseignants APA au sein même de ces Maisons sport-santé, pour celles qui disposent d’une salle dédiée. A Dijon, la Maison sport-santé du Comité départemental EPGV de Côte d’Or (21) compte parmi les structures ayant fraîchement ouvert leurs portes, après avoir reçu la labellisation et l’habilitation Maison sport-santé fin 2023. Céline Chiaoui, conseillère de développement au Codep EPGV 21 coordonne cette structure qui guide les publics sur le chemin de l’activité physique et sportive. "Le but de la Maison sport-santé est d’orienter les personnes vers des séances sport-santé de la Fédération Française d’Education Physique et de Gymnastique Volontaire (Fédération leader-Sport santé dont dépend la structure) ainsi que toutes les séances d'activités physiques adaptées de Dijon et des alentours, explique-t-elle à Medisite. Cela nécessite de connaître l’ensemble des structures sport-santé sur le territoire pour guider au mieux le public et proposer une prise en charge via l’activité physique adaptée, car notre structure ne dispose pas de locaux dédiés à la pratique sportive". Si certains patients viennent avec une prescription d’activité physique adaptée (APA) en poche signée par leur médecin, d’autres peuvent faire un bilan santé sans ordonnance préalable. Prendre rendez-vous par mail ou par téléphone auprès de la Maison sport-santé près de chez soi suffit à passer un entretien personnalisé avec un enseignant en activités physiques adaptées qui sera en mesure de les orienter également. Il sera nécessaire de consulter son médecin et d’obtenir un certificat médical avant d’intégrer des séances d’activité physique adaptée à soi. Les personnes en situation de handicap qui passent le bilan peuvent être elles aussi orientées vers une offre sportive au cas par cas : "Selon le bilan, il sera important de déterminer ses motivations et d'identifier ses limitations, précise Céline Chiaoui. Si les limitations fonctionnelles sont sévères et que nous n'avons pas de séances adaptées à celles-ci à la FFEPGV, nous orienterons en priorité vers des structures de la Fédération Française Handisport pour une pratique collective, car à la FFEPGV, nous considérons que le lien social est un pilier très important du sport-santé. Mais il est également possible d'orienter vers un enseignant APA". Où trouver une Maison sport-santé près de chez soi : https://www.sports.gouv.fr/decouvrez-les-maisons-sport-sante-les-plus-proches-de-chez-vous-389Maison sport-santé : pour qui ?
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Merci à Céline Chiaoui, coordinatrice de la Maison sport-santé Codep EPGV 21. Pour contacter la Maison Sport Santé de Côte D’or Codep EPGV 21 [email protected].
https://www.has-sante.fr/jcms/p_3363365/fr/activite-physique-comment-faciliter-sa-prescription-au-quotidien
https://www.grand-est.ars.sante.fr/les-maisons-sport-sante-
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