Le sommeil est essentiel pour rester en bonne santé physique et psychique. Il permet entre autres au cerveau d’éliminer les toxines et de consolider les informations reçues pendant la journée. Toutefois, en vieillissant, les gens rencontrent souvent des difficultés à s’endormir ou à faire de bonnes nuits.
De nombreux scientifiques pensent que ces troubles du sommeil contribuent au déclin cognitif et aux troubles psychiatriques observées chez les personnes âgées. Des chercheurs de l'Université Fudan (Chine) et de celle de Cambridge (Royaume-Uni) ont voulu le vérifier. Ils ont découvert que dormir 7 heures était la durée optimale pour préserver les performances cognitives.
7 heures de sommeil préservent du déclin cognitif
Près de 500 000 adultes âgés de 38 à 73 ans ont été suivis lors de l'étude internationale. Ils ont été interrogés sur leurs habitudes de sommeil, leur santé mentale et leur bien-être. Ils ont également été soumis à une série de tests cognitifs. Des scanners cérébraux ainsi que les données génétiques ont été recueillis pour près de 40 000 participants.
En analysant ces données, les scientifiques ont découvert que les durées de sommeil insuffisantes et excessives étaient associées à des performances cognitives altérées, telles que la vitesse de traitement, l'attention visuelle, la mémoire et les capacités de résolution de problèmes.
Ils ont aussi déterminé que la quantité de sommeil idéale pour avoir des capacités cognitives optimales était de 7 heures. Cette durée aide aussi à préserver la santé mentale. Les personnes présentaient en effet plus de signes d'anxiété et de dépression si elles passaient plus ou moins de temps dans les bras de Morphée.
Pour l’équipe internationale, leurs résultats suggèrent que l’excès et le manque de sommeil peuvent être un facteur de risque du déclin cognitif avec le vieillissement.
Dans leur article paru dans la revue Nature Aging le 28 avril 2022, les chercheurs avancent que le lien découvert entre un repos insuffisant et la baisse des compétences cognitives pourrait être dû à la perturbation du sommeil à ondes lentes (profond). Il a été démontré qu’un bouleversement de cette phase affecte la consolidation de la mémoire et entraine une accumulation d'amyloïde, une protéine clé qui peut provoquer des « enchevêtrements » dans le cerveau caractéristiques de certaines formes de démence. De plus, le manque de sommeil peut entraver la capacité du cerveau à se débarrasser des toxines.
Le professeur Jianfeng Feng de l'Université Fudan a expliqué : "bien que nous ne puissions pas dire de manière concluante que trop peu ou trop de sommeil provoque des problèmes cognitifs, notre analyse portant sur des individus suivis sur une longue période semble étayer cette idée. Mais les raisons pour lesquelles les personnes âgées dorment moins bien semblent être complexes, influencées par une combinaison de notre constitution génétique et de la structure de notre cerveau".
"Avoir une bonne nuit de sommeil est important à toutes les étapes de la vie, mais particulièrement à mesure que nous vieillissons. Trouver des moyens d'améliorer le sommeil des personnes âgées pourrait être crucial pour les aider à maintenir une bonne santé mentale et à éviter le déclin cognitif, en particulier pour les patients souffrant de troubles psychiatriques et de démences", a ajouté la professeure Barbara Sahakian du Département de psychiatrie de l'Université de Cambridge.
https://medicalxpress.com/news/2022-04-hours-optimal-middle-age.html
https://www.nature.com/articles/s43587-022-00210-2
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