Il est arrivé au moins une fois à chacun d’entre nous d’avoir un coup de fatigue dans la journée et de faire une petite sieste. Cette habitude, traditionnellement présente chez les plus jeunes d’entre nous, devrait être étendue à tout âge. Pour cause, parmi les nombreux bienfaits de la sieste, elle serait bénéfique pour notre cerveau.
En effet, selon une récente étude, les siestes habituelles pendant la journée pourraient aider à préserver une bonne santé cérébrale et à ralentir le rétrécissement du cerveau, présent lors du vieillissement. Cette recherche, menée par des scientifiques de l’University College de Londres et de l’Université de la République (Uruguay), a été publiée dans la revue Sleep Health le 20 juin 2023.
Un cerveau jusqu’à 6,5 ans plus jeune chez les personnes prédisposées à la sieste
Pour cette étude, les chercheurs ont utilisé les données de 378 932 participants à la biobank UK. Il s’agit d’une vaste étude britannique regroupant les informations de génétique, de mode de vie et de santé de près de 500 000 personnes, âgés entre 40 et 69 ans. Les scientifiques ont utilisé une technique appelée randomisation mendélienne afin d’examiner 97 extraits d’ADN censés déterminer la probabilité que les gens fassent une sieste de manière habituelle. Grâce à cette méthode, les chercheurs ont donc identifié les individus génétiquement enclins à faire la sieste, tout en mesurant leur santé cérébrale.
En comparant les personnes prédisposées génétique à la sieste et celles qui ne l’étaient pas, les experts ont découvert que ceux prédisposés à faire la sieste avaient un volume cérébral total plus important que les autres. Cela équivaut à un cerveau de 2,6 à 6,5 ans plus jeune.
Toutefois, les chercheurs n'ont pas trouvé de différence dans la performance des personnes programmées pour les siestes sur le volume de l'hippocampe, le temps de réaction et le traitement visuel. Ces résultats mettent tout de même en avant les bienfaits d’une sieste diurne régulière.
Siestes diurnes : une solution pour préserver la santé cérébrale
Les auteurs de l’étude se réjouissent de ces résultats qu’ils trouvent encourageants. "Nous avons trouvé un lien entre les siestes diurnes régulières et un volume cérébral plus important, ce qui peut suggérer que faire une sieste régulièrement fournit une protection contre la neurodégénérescence en compensant un sommeil insuffisant", partagent les scientifiques.
Ainsi, selon eux, la sieste pourrait préserver le volume cérébral et aussi être potentiellement utilisée pour la prévention de la démence. Ils précisent que la sieste peut être positive pour notre santé jusqu’à une durée de 30 minutes.
Le Dr Garfield, autre auteur de l’étude, a conclu : "J'espère que des études comme celle-ci montrant les avantages pour la santé des siestes courtes pourront aider à réduire toute stigmatisation qui existe encore autour des siestes diurnes."
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