Textiles, emballages alimentaires, cosmétiques… Les perturbateurs endocriniens sont des substances chimiques très présentes dans notre quotidien. Selon le ministère de la santé, les principales sources d’exposition pour la population générale sont l’inhalation (par l’air), le contact cutané (avec des produits cosmétiques) ou l’ingestion.
Cette dernière se fait : "via l'alimentation si les denrées alimentaires sont contaminées par des substances présentes dans les emballages plastiques, ou par certains résidus de pesticides (céréales et végétaux contaminés via les sols agricoles) ou par l’eau, du fait de la présence possible de résidus (certains médicaments notamment)", détaille l’organisme de santé. Pourtant, ces substances chimiques ne sont pas sans répercussions sur la santé. Deux nouvelles études viennent de mettre en avant leur impact sur la santé reproductive. Les deux recherches ont été publiées dans les revues Environmental Research et Fertility and Sterility.
Santé sexuelle : deux études qui étudient l’impact du bisphénol A et des phtalates
Des chercheurs provenant du Vietnam, de l'Inde, de la Nouvelle-Zélande et des États-Unis ont examiné plus de 300 sources d'informations, qu’il s’agisse d’études ou de bases de données nationales et internationales. Les scientifiques se sont penchés sur d'anciens travaux, ayant examiné les niveaux et l’exposition aux contaminants dans le placenta, l'urine, le sang, les niveaux d'hormones et les tissus. Ce premier travail s’est particulièrement intéressé à l'impact du bisphénol A, une catégorie de perturbateurs endocriniens présents dans les plastiques alimentaires.
La seconde étude partagée par le Daily Mail est une recherche basée sur des animaux et s’intéresse particulièrement à l’impact des phtalates, perturbateurs endocriniens présents dans de nombreux produits pharmaceutiques ou de soins personnels, sur la sexualité.
Perturbateurs endocriniens : quels impacts sur la vie sexuelle des hommes et des femmes ?
Les experts ont découvert que les femmes exposées au bisphénol A avaient moins d’ovules et de moins bonne qualité. De plus, ce perturbateur endocrinien était associé à un raccourcissement des cycles menstruels, ce qui pouvait affecter la reproduction. Ainsi, la probabilité de grossesse était réduite. De plus, il y avait un risque accru de fausse couche. D’un autre côté, le syndrome des ovaires polykystiques (l’un des principaux responsables de l’infertilité) a également été associé à l’exposition aux perturbateurs endocriniens. Pour les hommes, une forte exposition aux perturbateurs endocriniens a été assimilée à une diminution des spermatozoïdes, à des modifications de l’ADN (responsables de l'altération des niveaux de testostérones) et à des lésions testiculaires.
La seconde étude a mis en avant l’impact des phtalates sur la taille des testicules, la malformation des organes génitaux externes et l’altération de la reproduction des spermatozoïdes. Suite à ces découvertes, les chercheurs recommandent d’éviter les aliments transformés et de privilégier des produits biologiques, pour éviter l’ingestion de perturbateurs endocriniens.
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