Sur le ventre, le dos ou sur en position latérale, votre manière de dormir la nuit peut avoir un lien sur les risques de développer une sclérose en plaques. C’est le constat d’une récente étude australienne menée sur des souris. Les chercheurs affirment que la quantité et la qualité de sommeil peuvent également avoir une influence sur le risque de la maladie.
David Wright, professeur en imagerie médicale à l’Université Monash à Melbourne (Australie), a partagé dans un article publié le 27 mai sur le média australien The Conversation les premières découvertes de l’étude.
Sommeil : dormir sur le côté favorise le système glymphatique
La sclérose en plaques est une maladie auto-immune qui affecte le système nerveux central. Cela provoque des perturbations motrices, cognitives ou visuelles. Ces troubles peuvent progresser vers un handicap irréversible.
Cette maladie n’est pas héréditaire et les facteurs sont encore peu connus. Pour en apprendre davantage, les experts se sont intéressés au système glymphatique qui est chargé d’éliminer les déchets et les protéines toxiques présents dans le cerveau. Pour cela, les chercheurs ont pratiqué des IRM (Imagerie par Résonnance Magnétique) sur les souris afin d’observer leur structure cérébrale.
“L'accumulation de déchets protéiques commence tôt dans le processus de la maladie neurodégénérative - bien avant l'apparition des symptômes”, explique le Dr Wright. “Nous voulions voir si l'élimination ou le ralentissement de la propagation de ces déchets pouvait arrêter ou ralentir la progression de la maladie”, précise-t-il.
Ce nettoyage cérébral est principalement inactif lorsqu’une personne est éveillée, il se met en marche quand la personne dort. C’est la raison pour laquelle les experts se sont intéressés au sommeil.
Selon leurs travaux, le système glymphatique serait plus efficace en position latérale par rapport aux positions sur le dos ou sur le ventre. Les raisons ne sont pas encore entièrement comprises mais les scientifiques évoquent un lien possible avec la gravité, ainsi que la compression et l'étirement des tissus.
Sclérose en plaques : premier pas vers un futur traitement ?
Dans 80% des cas, les symptômes de la maladie apparaissent entre 20 et 40 ans. Cette dernière n’évolue pas de la même manière chez tous les individus, mais s’aggrave avec l’âge. Il n’existe actuellement aucun traitement. Cependant, ces découvertes apportant davantage de connaissances sur les raisons de la maladie et donnent de l’espoir aux chercheurs.
En effet, les experts de l’étude estiment que ces premiers résultats sont très encourageants pour permettre de mettre au point un futur traitement. “Notre étude fournit la première preuve que le système glymphatique pourrait être une cible thérapeutique potentielle dans le traitement de la sclérose en plaques”, se réjouit le Dr Wright.
“Différentes études ont montré que de petits changements de mode de vie peuvent améliorer l'élimination des déchets cérébraux afin de minimiser le risque de maladie neurodégénérative. Maintenant, la recherche doit se concentrer sur des thérapies ciblant directement le système glymphatique pour aider ceux qui souffrent déjà de ces maladies”, conclut l’expert.
En plus du système glymphatique, l'amélioration du sommeil est également une piste prometteuse, de par ses liens étroits avec le système de nettoyage cérébral.
https://www.inserm.fr/dossier/sclerose-en-plaques-sep/
https://theconversation.com/on-your-back-side-face-down-mice-show-how-we-sleep-may-trigger-or-protect-our-brain-from-diseases-like-als-181954
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