TOC chez les personnes âgées : comment les repérer ?

Le trouble obsessionnel compulsif, communément appelé “TOC” caractérise des comportements répétitifs et des pensées dites “obsessionnelles”. Le Toc fait partie des quatre troubles les plus fréquents. Même s’il est fréquemment diagnostiqué chez les enfants et les jeunes adultes, les TOC peuvent aussi concerner des personnes plus âgées. Selon une étude clinique publiée par Cairn.info, près de 3,4 % des personnes âgées de plus de 85 ans souffriraient de TOC. L’association Réseau Toc Belgique recense les comportements qui doivent vous alerter pour détecter une personne âgée présentant des Toc.

Selon l’association, les personnes âgées peuvent avoir des pensées intrusives sur leur santé, leur sécurité, la propreté de leur logement... et il peut en découler certains comportements s’apparentant, si l’action est régulièrement répétée, à des TOC. On parle alors de vérifications constantes dans le cas de la sécurité, de rituels de nettoyage précis dans le cas de la propreté.

Outre ces comportements répétitifs, la personne peut présenter de l’anxiété, due notamment aux pensées obsessionnelles. Par exemple, la personne atteinte de TOC pensera fréquemment au rituel qu’elle doit faire, et ce, jusqu’à ce qu’elle soit en mesure de le réaliser. Comme le rappelle l’association, cela peut engendrer une dégradation de la qualité de vie et avoir un impact sur la vie sociale. Une personne présentant des troubles obsessionnels compulsifs est généralement plus isolée.

D’où ces TOCS proviennent-ils ?

Ses indications peuvent faire penser que la personne est sujette aux TOC. Il peut s’agir de troubles non traités, ou alors de l’apparition progressive de ces comportements. Dans ce dernier cas, l’association évoque plusieurs raisons qui peuvent expliquer l’apparition de ces troubles. Il y aurait ainsi un facteur génétique, en effet, si une personne de la famille a développé ce comportement, il est plus fréquent que d’autres personnes puissent, elles aussi, le développer.

Le stress peut aussi être un facteur déclenchant, le fait de cesser brusquement son activité professionnelle par exemple, pour entamer une retraite, peut créer peu à peu des comportements rituels typiques. La dépression, l’anxiété, sont aussi des facteurs favorisant les TOC. Selon une étude clinique de Sandrine Paris :

“Deux tiers des patients présentent des troubles psychiatriques comorbides. Parmi ces comorbidités, 50 % à 80 % des sujets présentent un trouble dépressif”.

Aussi, il est toujours recommandé, pour améliorer la qualité de vie d’une personne atteinte de TOC, de se faire suivre par un médecin. Celui-ci pourra éventuellement prescrire un traitement, ou recommander un suivi psychologique.