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Et si réduire le stress et mieux dormir vous aidait à prévenir les risques de cancer ? C’est le cas pour le cancer colorectal, d’après de nouvelles études. S’il tuent moins qu'avant, ce cancer reste tout de même le deuxième plus meurtrier en France, après celui des poumons. Il est responsable de 17 000 décès chaque année, et le nombre de cas augmente chez les jeunes générations.

Les antécédents familiaux peuvent impacter l’apparition de cancers du côlon et du rectum, mais l’hygiène de vie joue aussi un rôle. Les facteurs de risques qui dépendent de nos habitudes sont bien connus aujourd’hui. Ils comprennent :

  • le tabac
  • l’alcool
  • le surpoids et l’obésité
  • la sédentarité et le manque d’exercice
  • la mauvaise alimentation

Tous ces paramètres affectent le microbiote intestinal, essentiel dans la bonne santé du système digestif. Cet ensemble de microbes, bons et mauvais, s’organise de manière complexe dans l’intestin. Or, le microbiote possède un équilibre fragile, et le dérégler a un impact sur l’apparition de cancers colorectaux.

Si l’alimentation joue un rôle important dans l'équilibre du microbiote, elle n'est pas la seule. Deux nouvelles études viennent ajouter des facteurs à cette liste de risques : le stress et le mauvais rythme de sommeil.

Un sommeil irrégulier

La première étude, parue en septembre 2024 dans la revue Science Advances, a été menée par des chercheurs de l’Université de Californie Irvine, aux Etats-Unis. Conduite sur des souris, elle suggère l’impact du rythme circadien sur le cancer colorectal. Ce rythme correspond à l'horloge interne que nous avons chacun en nous, qui nous permet de réguler notre sommeil et notre appétit.

Or, dérégler le rythme circadien empêche le corps de prendre le temps dont il a besoin la nuit pour réguler le microbiote intestinal. L’étude montre que cela a un impact sur notre intestin, le rendant plus perméable et donc plus inflammable. C’est ainsi qu’augmente le risque de cancer colorectal. De plus, un sommeil perturbé dérègle les hormones et interfère dans les processus anti-inflammatoires et anti-cancérigènes, ce qui accroît encore ce risque.

Le rôle du stress

Une autre étude, quant à elle, désigne le stress chronique comme facteur de risque de cancer du côlon et du rectum. Les recherches, effectuées à l'Hôpital de Chine occidentale de l’Université de Sichuan, en Chine, ont été présentées début octobre lors de la semaine de l’UEG (United European Gastroenterology).

Les chercheurs ont débuté cette étude après avoir remarqué que les patients atteints de ce type de cancer et très préoccupés par leur état avaient de moins bons résultats que ceux moins stressés. Également menées sur des rongeurs, les recherches lient stress et déséquilibre intestinal. Il a en effet tendance à réduire les “bonnes bactéries”. Plus globalement, plusieurs études indiquent que le stress favorise l’apparition des cancers quels qu’ils soient.

Vers des solutions ?

Bonne nouvelle : selon l'étude chinoise, la consommation de lactobacillus plantarum, une “bonne bactérie”, en cas de stress chronique, pourrait réduire ce déséquilibre et donc le facteur de risque du cancer colorectal. Elle peut être prise en complément alimentaire sur conseil d’un professionnel de santé.

Quant au rythme circadien, il se régule en adoptant des horaires réguliers de coucher et de lever, même en week-end. En outre, le travail de nuit est à proscrire dans la mesure du possible, indique l’étude américaine.

Enfin, le cancer colorectal peut être dépisté et soigné très tôt. Pour ce faire, veillez à faire les prélèvements et les coloscopies recommandées après 50 ans ou plus tôt si vous avez des profils à risque.

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