Cancer au cerveau : vos yeux peuvent vous envoyer des signaux

Les maux de tête fréquents poussent souvent à prendre un rendez-vous médical. En effet, il est le signe annonciateur le plus courant d’un cancer au cerveau. Pourtant, d’autres symptômes, tout autant perceptibles, peuvent vous signaler un dysfonctionnement. Seul bémol, ces signes peuvent aussi annoncer que vous avez un problème de vue.

En effet, selon le positionnement et la taille de la tumeur, certaines zones du cerveau peuvent être comprimées, cela peut donc impacter le fonctionnement de différents organes, et même les yeux. Dans ce cas, vous pouvez ressentir différents symptômes. Plusieurs médecins spécialisés donnent des éléments de réponse au journal India Times, à savoir : quels signes doivent vous alerter, pourquoi ils sont les signes d’un cancer, en retraçant les symptômes des plus handicapants aux plus fréquents.

Les symptômes qui doivent alerter

Le plus fréquent est appelé “diplopie”, comme l’explique le journal IndiaTimes. C’est le fait de voir flou ou trouble. La tumeur peut, en effet, impacter les muscles qui contrôlent les mouvements des yeux, cela peut donc entraîner ce phénomène de vision trouble.

Dans les cas plus graves, lorsque la tumeur est mal située, ou est trop imposante, elle peut impacter le nerf, le “gliome optique”. Celui-ci agit directement sur la vision. Dans ce cas, il est possible qu’il y ait une perte de vision, partielle ou totale, d’un seul ou des deux yeux. Au contraire, dans les cas les moins graves, une diminution de la vision peut être observée.

Par ailleurs, toujours selon la zone dans laquelle se situe la tumeur, il est possible qu’il y ait une atteinte du champ visuel. Selon le Dr Nimesh Patel, exerçant à l’hôpital de Vadodara : “les patients atteints de tumeurs cérébrales peuvent subir une perte de vision périphérique ou des taches aveugles (scotomes). Ce symptôme est souvent associé à des tumeurs dans un ou autour de l’hypophyse, qui peuvent comprimer le chiasma optique, entrainant une hémianopsie bitemporale”, soit une perte de vision périphérique externe.

Les plus difficiles à cerner

Il existe aussi quelques symptômes qui mettent la puce à l’oreille. Contrairement à ceux évoqués plus haut, ceux-ci peuvent être plus difficiles à discerner, c’est notamment le cas des hallucinations visuelles. Ce ne sont pas des hallucinations au sens propre du terme, il ne s’agit pas ici d’une invention de l’esprit, mais plutôt d’une distorsion de la perception des objets dans l’espace. Il est ainsi possible de percevoir des formes, des mouvements qui ne sont pas présents.

Ce phénomène est nettement plus compliqué à détecter, car cela implique d’avoir une discussion sur ce que nous voyons – ou non.

Des mouvements involontaires

Il est aussi possible d’avoir des nystagmus, le terme scientifique est un peu barbare, mais il désigne plus simplement des mouvements involontaires et rapides des yeux. Selon le magazine, ce symptôme est plus fréquent quand la tumeur se situe au niveau du tronc cérébral ou du cervelet, car c’est la zone qui permet la coordination des mouvements oculaires et de l’équilibre.

Enfin, il est aussi possible qu’une personne atteinte d’une tumeur au cerveau présente un œdème papillaire. Ce dernier désigne un gonflement dû à une pression intracrânienne plus élevée. En revanche, ce symptôme ne peut être vu que par un professionnel de santé. En effet, il ne sera visible que lors d’un examen de test de vue.

Si ces symptômes sont persistants, et s’ils apparaissent de manière inexpliquée, il est essentiel de se rendre chez un médecin. En effet, plus un cancer être pris en charge tôt, plus il a de chance d’être traité.