On s’est tous déjà fait piquer ! Démangeaisons, brûlures, plaques rouges voire cloques… les orties sont fortement urticantes dès que l’on s’y frotte. Mais derrière ces désagréments se niche une mine de bienfaits pour notre santé - notamment notre santé cardiovasculaire - mais aussi un profil nutritionnel intéressant.
“La feuille d'ortie est intéressante du fait de sa composition, de son innocuité et de la polyvalence d'utilisations. Elle contient notamment des minéraux, polyphénols, caroténoïdes, chlorophylles, acides aminés hautement biodisponibles (essentiels et non essentiels), vitamines, fibres, etc., explique Carole Minker, Docteure en pharmacie, phyto-aromathérapeute et formatrice. On la considère donc comme un aliment fonctionnel et comme plante médicinale.”
Des bienfaits pour notre coeur mais aussi nos articulations
On prête à l’ortie de nombreux bienfaits santé. A raison. Une longue étude marocaine parue dans la revue scientifique Hegel en 2016 rappelle que l’ortie contient des flavonoïdes, notamment de la quercétine, le kaempférol et de la rutine, aux propriétés anti-oxydantes et anti-inflammatoires qui peuvent “limiter les dommages oxydatifs responsables de certaines maladies chroniques comme le cancer, les maladies cardiovasculaires et les maladies dégénératives.” Antioxydante et anti-inflammatoire, l’ortie est aussi hypoglycémiante et antibactérienne, ce qui, insiste Carole Minker, “la rend bénéfique au niveau cardiovasculaire”.
Parkinson : comment bénéficier des atouts de l’ortie ?
Pour bénéficier de ses effets sur la santé cardiovasculaire, Carole Minker conseille de la consommer tous les jours, dans l’alimentation, comme un légume, quand c’est la saison.
En hiver, on peut la trouver en poudre et l’ajouter dans les sauces, les soupes, les salades, les pâtes. Si vous optez pour une supplémentation à base d’ortie, Carole Minker vous recommande d’acheter des gélules à base de feuilles entières plutôt qu'en extrait.
Comment la récolter ?
Pour la cueillir, utilisez toujours des gants (même si on utilise la technique de cueillette permettant de ne pas se faire piquer, cela désensibilise quand même le bout des doigts à force, prévient notre spécialiste). “Si vous la consommez comme un légume vert, n’utilisez que les tendres feuilles du sommet”, note encore la pharmacienne qui vous conseille de “tondre régulièrement la zone où poussent les orties pour bénéficier de jeunes pousses le plus longtemps possible (dès la floraison, les feuilles deviennent plus amères et coriaces mais on peut quand même les manger)”.
Dans le diaporama qui suit, voici 7 recettes faciles pour consommer l’ortie et profiter de ses bienfaits.
En tisane
1/7
Faites frémir quinze feuilles environ pour un litre d’eau pendant 5 minutes puis laissez infuser pendant 15 à 20 minutes.
En pesto
2/7
De la même façon que vous réaliseriez un pesto de basilic ou de fanes de carotte, mixez l’ortie avec de l’huile d’olive, quelques pignons de pin et du parmesan.
Dans une préparation ail et fines herbes
3/7
Quand c’est la saison, hachez les herbes de votre choix (ortie comprise) avec de l’ail. Vous pouvez ensuite intégrer cette préparation à un beurre manié par exemple, pour l’utiliser sur les grillades, ou congeler pour vos plats d’hiver.
En soupe froide
4/7
Le gaspacho n’a qu’à bien se tenir ! L’ortie peut tout à fait se transformer en soupe froide. Elle se marie bien avec la menthe par exemple.
En poêlée
5/7
Vous pouvez faire revenir l’ortie (bien lavée) avec d'autres jeunes pousses et relever le tout avec des épices.
Dans les tartes ou les quiches
6/7
L’ortie peut s’incorporer comme des épinards (on la cuit au préalable) dans n’importe quel appareil à quiche ou tarte salée.
En gelée
7/7
Il suffit de blanchir les orties puis de filtrer la préparation avant d’incorporer un peu de sucre et un gélifiant.
Sources
Interview de Carole Minker, Dre en pharmacie et phyto-aromathérapeute
AIT HAJ SAID Amal, SBAI EL OTMANI Ibrahim, DERFOUFI Sanae et al., « Mise en valeur du potentiel nutritionnel et thérapeutique de l’ortie dioïque (Urtica dioïca L.) », Hegel, 2016/3 (N° 3), p. 280-292. DOI : 10.3917/heg.063.0280. URL : https://www.cairn.info/revue-hegel-2016-3-page-280.htm
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