Perte d’equilibre : elle serait lisible dans le cerveau

Les chutes constituent la première cause de mortalité accidentelle chez le senior en France, selon une étude Ifop parue en 2021. Des chutes qui s’expliquent souvent par un trouble de l’équilibre, une fonction qui décline avec l’âge.

Mais qu’entend-on par équilibre au juste ? L’equilibroception, ou sens de l’équilibre, désigne cette capacité à maintenir son corps en équilibre et à ne pas le perdre. La fonction équilibre est assurée par le système vestibulaire, un organe sensoriel situé dans l’oreille. Problème, quand ce mécanisme se grippe, les informations de mouvement provenant de l'oreille interne ne sont plus correctement transmises par le nerf vestibulaire aux centres nerveux correspondants (les noyaux vestibulaires du tronc cérébral connecté au cervelet). Le cerveau n’est alors plus en mesure de commander les bons signaux au corps pour que celui-ci tienne en équilibre. C’est ainsi que peuvent survenir les vertiges, une des premières manifestations d’un trouble de l’équilibre.

La proprioception, cette boussole essentielle à l’équilibre

Le système vestibulaire n’est pas le seul à la manœuvre quand il s’agit d’aider notre corps à tenir droit et aligné sur ses deux pieds.

Le contrôle du mouvement et la stabilité corporelle sont également influencés par d’autres systèmes proprioceptifs, eux-mêmes gouvernés par une foule de capteurs sensoriels présents dans tout notre corps : à la surface des pieds, des mains, et plus largement de la peau via l’appareil cutané ; dans notre rétine via l’appareil visuel ; au niveau des articulations ou encore au niveau des muscles.

Tous ces capteurs sensoriels agissent en symbiose afin d’assurer ce qu’on appelle la proprioception. Kézaco ? La proprioception peut être assimilée à une boussole interne qui aide notre corps à trouver le juste positionnement. Sans ce sens kinesthésique, il nous est difficile de garder l’équilibre, et le risque de trébucher et de chuter augmente. C’est pourquoi dans l’imaginaire collectif, la proprioception, cette faculté à repérer son propre corps dans l’espace, est souvent confondue avec l’équilibre.

La perte d’équilibre serait visible dans l’hippocampe

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Perte d’équilibre : elle serait lisible dans le cerveau

Si le cerveau joue les chefs d’orchestre de notre équilibre en transmettant les informations à notre corps pour l’aider à se mettre en mouvement et à tenir debout sans vaciller, des modifications cérébrales pourraient à l’inverse affecter le sens de l’équilibre. Une récente publication japonaise apporte un nouvel éclairage sur cette relation entre cerveau et trouble de l’équilibre.

Plus précisément, l’hippocampe, cette zone située dans le cerveau limbique, pourrait faire partie des structures cérébrales impliquées dans la perte d’équilibre, conclut cette étude japonaise menée par chercheurs de l’Université de Tsukuba. Ils ont constaté une corrélation entre une altération de la  fonction d'équilibre et le volume de l'hippocampe chez des sujets âgés en bonne santé.

L’hippocampe et la perte de l’équilibre : un lien à préciser

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Perte d’équilibre : elle serait lisible dans le cerveau

L’hippocampe est une zone du cerveau située dans le lobe temporal du cortex frontal qui appartient au système limbique (cerveau primitif qui joue un rôle dans les émotions et des comportements comme la faim, la douleur, le plaisir, l’agressivité, ndlr). Siège de la mémoire et de l’apprentissage, l’hippocampe intervient aussi dans le repérage dans l’espace.

Si les chercheurs japonais ne sont pas parvenus à expliquer cette relation observée entre l’hippocampe et le dysfonctionnement de l’équilibre, leur étude parue dans la revue Gait & Posture suggère de mener des travaux supplémentaires pour mieux comprendre ce lien.

Le volume de l’hippocampe impacté dans la maladie d’Alzheimer

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Perte d’équilibre : elle serait lisible dans le cerveau

"Le volume de l’hippocampe est connu pour être affecté par le vieillissement, la maladie et l'entraînement physique", précisent tout de même les chercheurs dans leur étude.
Il est également établi que le rétrécissement de l’hippocampe (atrophie) est un des marqueurs de la maladie d’Alzheimer, cette maladie caractérisée par la dégénérescence des neurones.

Savoir repérer les symptômes de la perte d’équilibre

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Perte d’équilibre : elle serait lisible dans le cerveau

Si les manifestations cérébrales corrélées à la perte de l’équilibre demeurent un champ d’exploration à creuser pour les scientifiques, il est bon de connaître les manifestations visibles d’un trouble de l’équilibre. Car repérer les prémices d’une anomalie de l’équilibre permet de  faciliter la prise en charge par un médecin, un kinésithérapeute ou un psychomotricien.

Medisite vous rappelle les signes d’une perte d’équilibre à déceler. 

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Les vertiges et la sensation d’instabilité

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Perte d’équilibre : elle serait lisible dans le cerveau

Les vertiges constituent un des premiers symptômes de la perte de l’équilibre. Soumis aux vertiges, la personne a l’impression que l’environnement bouge (murs, sol, plafond) et perd pied. Ces vertiges et une sensation d’instabilité peuvent rendre compliquer la réalisation de mouvements triviaux comme se lever, marcher, tourner la tête rapidement…

Des nausées et des maux de tête

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Perte d’équilibre : elle serait lisible dans le cerveau

Les vertiges liés à une perte de l’équilibre peuvent être accompagnés de nausées ou des vomissements, mais aussi de maux de tête. Des bourdonnements d'oreille peuvent également apparaître. 

Les complications liées à la perte de l’équilibre

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Perte d’équilibre : elle serait lisible dans le cerveau

Soudains et imprévisibles, les troubles de l’équilibre empoisonnent la vie quotidienne des personnes touchées en alimentant un cercle vicieux d’effets secondaires : une perte d’autonomie découlant de la difficulté à réaliser les taches de la vie quotidienne, une perte de confiance en soi exposant au risque d'isolement social.

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