"Rendre plus accessibles les soins du quotidien". C’est le fil rouge suivi et brandi par la Première ministre Elizabeth Borne en matière de politique de santé. Dans cette optique, le gouvernement vient d’annoncer de nouvelles mesures qui devraient faciliter l’accès aux soins "courants" des Français.
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Stress : 9 conséquences sur votre santé selon un pharmacienParmi celles-ci, figure l’élargissement des missions et compétences des pharmaciens. Ceux-ci vont désormais être autorisés à prescrire des antibiotiques, en cas d’infection urinaire (cystite) et d’angine. "Le traitement d’une angine par exemple pourra se faire directement en pharmacie après un test", a annoncé la Première ministre Elizabeth Borne.
Concrètement, passer par la case médecin ne sera plus obligatoire pour obtenir un traitement en cas de suspicion d’angine ou de cystite. Le pharmacien pourra prescrire des antibiotiques "dès lors que [le praticien] aura réalisé un test pour confirmer l'origine bactérienne" de la maladie et un entretien avec le patient qui se présente à son officine.
Désengorger les cabinets médicaux
Cette nouvelle casquette de prescripteur attribuée aux pharmaciens vise à favoriser une meilleure accessibilité des soins, dans un contexte de saturation des cabinets médicaux et de pénuries de médecins.
"La logique, c'est de faciliter l'accès des Français [aux antibiotiques] sur des pathologies classiques", a justifié le ministre de la Santé Aurélien Rousseau, à nos confrères de France Info, ce vendredi 1er septembre.
L’annonce gouvernementale a remporté un satisfecit du côté des principaux concernés. La Fédération des Syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), syndicat majoritaire des pharmaciens d’officine, a salué cette décision. "La FSPF se félicite de ces évolutions, et salue le bon sens des pouvoirs publics", a-t-elle commenté dans un post sur X (anciennement Twitter).
Une mesure "cache-misère", selon les médecins
Un enthousiasme loin d’être partagé du côté des médecins. Le premier syndicat de médecins généralistes, le syndicat MG France, a fustigé par la voix de sa présidente, Agnès Giannotti, une mesure "cache-misère" qui ne "règle pas le problème de l’accès au médecin traitant", a-t-elle critiqué toujours sur France Info.
Cette nouvelle mesure s’ajoute aux nouvelles compétences vaccinales des infirmiers, pharmaciens, et des sages-femmes, instaurées depuis début août.
En vertu du décret paru au Journal officiel le 8 août dernier, ces praticiens sont en effet habilités à prescrire et administrer les vaccins et rappels obligatoires du calendrier vaccinal.
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