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L’été arrive et peut-être essayez-vous de lutter contre ce qu’on appelle la culotte de cheval, cet amas graisseux qui prend place sous la peau des hanches et des fesses. Saviez-vous qu’elle est pourtant le signe d’une bonne santé et pourrait même vous protéger de certaines maladies ? C’est ce que révèle des chercheurs de l’Institut des maladies métaboliques et cardiovasculaires (I2MC) dirigé par Anne Bouloumié, scientifique à l’Inserm.

Les hanches "en poire" en meilleure santé

"Nous étudions les tissus adipeux (cellules graisseuses) pour essayer de comprendre leur composition et leur impact sur les organes du corps humain. La répartition de la masse graisseuse est un déterminant de bonne santé, même chez les personnes qui ne sont pas en situation d’obésité", a expliqué Anne Bouloumié lors d’une conférence de presse donnée à Toulouse à laquelle le journal régional La Dépêche a assisté.

La scientifique a notamment expliqué que s’intéresser au tissu adipeux glutéo-fémoral aussi appelé la culotte de cheval était une nouveauté. Si les laboratoires cosmétiques se penchent sur la question depuis bien longtemps pour vendre tout un tas de produits et de crèmes censées "gommer" la culotte de cheval, la science elle, ne s’y était pas encore intéressée.

Or, les femmes ayant des profils qu’on appelle "en poire", avec une culotte de cheval visible pourraient être plus protégées de certaines maladies que d’autres. C’est ce qu’explique Anne Bouloumié. "Aujourd’hui, il est admis que ce tissu adipeux glutéo-fémoral est protecteur mais on ne sait pas pourquoi. De nombreuses études montrent, qu’en population générale, plus le rapport circonférence de la taille sur circonférence des hanches est bas, plus il est protecteur. "

Ces personnes au profil "en poire", qui se nomme scientifiquement le profil gynoïde seraient plus protégées dès maladies cardio-métaboliques comme le diabète de type 2, une pathologie qui se caractérise par une hyperglycémie, un excès chronique de sucre dans le sang.

Le gras se situant au niveau des hanches, n’est pas le même gras que celui du ventre ou des cuisses. Son rôle en est tout à fait différent. Le tissu adipeux se trouvant au niveau des hanches et des fesses est un tissu de réserve énergétique sur le long terme, tandis que celui situé au niveau abdominal libère une énergie plutôt à court terme.

Bien évidemment, les femmes sont plus concernées par la culotte de cheval. C’est à ce niveau qu’elles stockent le gras, contrairement aux hommes qui ont tendance à plutôt stocker au niveau du ventre. Les chercheurs ont remarqué que le mode de vie s emblait influencer la manière dont le gras est stocké. "Ce qui nous interroge, c’est que le mode de vie semble influer et que le corps des jeunes femmes est en train de changer avec un tour de ventre plus important, ce qui serait problématique car ce n’est pas protecteur", a expliqué Anne Bouloumié. Cela pourrait être due à des facteurs environnementaux mais aussi à notre alimentation.

Alors cet été, au lieu de lutter en vain contre votre culotte de cheval et de dépenser des sommes faramineuses dans des crèmes, dites-vous qu’elle est le signe que votre corps est en bonne santé et n’en ayez pas honte !

Et si vous habitez la région toulousaine et que vous êtes intéressés par le sujet, sachez qu’une rencontre-débat intitulée "La culotte de cheval ? Bonne pour votre santé!" aura lieu à l’occasion du Festival In Science au Café Euclide à Toulouse, 39 allées Jules Guede.

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