Antihistaminiques : quand et comment les prendre ?IllustrationIstock
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Ils se sont faits longuement désirés mais les beaux jours ont enfin décidé de pointer le bout de leur nez. Seulement ils n’arrivent pas tout seul. Leurs amis les graminées réapparaissent aussi pour le plus grand bonheur de nos allergies. Fort heureusement l'antihistaminique, ce traitement contre cette réaction du corps existe, mais quand est-il indiqué de l'utiliser ?

Selon l’institut Pasteur de Lille, les allergies aux pollens concernent plus de 20% de la population française. Ce chiffre ne cesse d’augmenter en vue de la concentration de pollen qui s’accroît dans l’air. Cette allergie arrive durant le printemps lorsque la pollinisation s’effectue sur les végétaux. Elle peut durer jusqu’à l’arrivée de l’automne.

Le pollen présent en grande quantité dans l’air va alors pénétrer vos narines, rentrer en contact avec vos yeux et créer une réaction inflammatoire. Le système immunitaire va alors produire de l’histamine, une substance libérée pour combattre le pollen. Cette réaction peut être plus ou moins importante selon les personnes. Toutes les espèces végétales ne présentent pas forcément le même degré de développer une allergie. Les graminées, le bouleau, le platane, le noisetier et l’olivier font partie des végétaux les plus à risque.

Notre meilleur ami devient l’antihistaminique

Une fois libérée, l’histamine se fixe aux récepteurs des cellules. "Ces récepteurs vont alors ordonner aux vaisseaux sanguins avoisinants de se gonfler et de sécréter davantage de liquide, ce qui produit des éternuements, le nez qui coule et les yeux qui pleurent", indique le Centre hospitalier universitaire vaudois dans un article publié sur leur site internet.

A cet instant, notre meilleur ami devient l’antihistaminique mais celui-ci n’est pas anodin. C’est un traitement médicamenteux avec des effets indésirables possibles. En grande majorité délivré sur prescription médicale, ce médicament permet d’empêcher l’histamine de se fixer sur les parois des vaisseaux sanguins. Résultat : fini les réactions chimiques dans les cellules et terminé les allergies.

"Les antihistaminiques mettent 30 minutes pour agir"

De nombreuses personnes se demandent alors à quel moment prendre ce traitement pour qu’il soit le plus efficace possible. Les antihistaminiques prennent au moins 30 minutes pour agir et leur durée de vie dans l’organisme est de 24 heures environ, ce qui vous permet d'être couvert jusqu'au lendemain. "Si les allergies arrivent en journée, il est donc recommandé de les prendre le matin pour une meilleure efficacité", explique le Dr Gabrielle Saby, médecin généraliste dans un centre de santé parisien.

Cependant, certains d'entre eux provoquent de la somnolence. Pour éviter tout risque d’accident, la prise au coucher est préférable. Le Dr Saby indique cependant que tout dépend du moment où la gêne est la plus importante. " J'adapte le traitement du patient en fonction de l'heure de survenue de ses allergies. Si elles se ressentent la nuit, mieux vaut prendre un traitement avec effet somnolent le soir, alors que si c'est la journée, un antihistaminique sans effet d'endormissement sera plus efficace avec une prise le matin", explique-t-elle.

Des traitements non-médicamenteux

De nombreuses plantes peuvent réduire la fréquence des crises d’allergies. "L’estragon a des propriétés anti allergènes contre le pollen. Le thym est un expectorant naturel qui permet de décongestionner les voies respiratoires. L’huile essentielle de lavande vraie est également très efficace pour réduire les crises d’éternuements et soulager les voies respiratoires. Contre le nez fontaine, l’ortie est la solution idéale. Une infusion de sureau et de vinaigre de cidre sont également recommandées. Enfin, des extraits de feuilles de pétasite disponibles sous forme de gélules ont des actions positives en cas d’allergie au pollen", indique l’institut pasteur de Lille.

"Je conseille toujours à mes patients de se rincer les yeux ou le nez avec du sérum physiologique pour supprimer le pollen et limiter le risque de réaction", indique le Dr Gabrielle Saby.

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