Pyelonephrite : quels traitements naturels ?

Pyélonéphrite : "l'antibiothérapie reste indispensable" 

La pyélonéphrite est une infection rénale. Elle résulte souvent d’une infection urinaire causée par des agents pathogènes dont le plus courant est la bactérie Escherichia coli.

La pyélonéphrite touche préférentiellement les femmes. Les périodes d’activité sexuelle, la grossesse ou encore la ménopause sont particulièrement à risque. Elle affecte parfois l’homme (le plus souvent avant 10 ans et après 50 ans). Certains facteurs favorisent cette pathologie tels que le diabète, les mictions rares ou retenues, une hydratation insuffisante, une anomalie de l’appareil urinaire (congénitale ou acquise) ou encore une transplantation rénale.

La pyélonéphrite se déclenche brutalement par une fièvre (souvent supérieure à 38,5°C), des frissons, une douleur lombaire unilatérale (d’un seul côté) exacerbée à la palpation de la fosse lombaire (bas du dos) et irradiant parfois vers les organes génitaux. Il peut y avoir des signes digestifs associés tels que des vomissements.

En cas de symptômes, consultez un médecin 

Si vous présentez ces symptômes, il est indispensable de consulter un médecin qui pourra dresser le diagnostic. La réalisation d’une bandelette urinaire, et en cas de positivité, d’un examen cytobactériologique des urines (ECBU) avec antibiogramme seront réalisés. Des examens d’imagerie rénale pourront être indiqués en cas de pyélonéphrite hyperalgique ou d’évolution défavorable après 72 heures de prises d’antibiotiques.

Un traitement lourd en cas de diagnostic positif

"Il est indispensable de suivre votre prescription médicale en cas de pyélonéphrite. Aucun traitement naturel ne peut remplacer l’antibiothérapie",prévient le Docteur Scimeca, médecin génèraliste et homéopathe.

Certains patients à risque de complications (personnes âgées, immunodéprimées, femmes enceintes, patients atteints d’insuffisance rénale ou d’une déformation de l’appareil urinaire) doivent être d’autant plus vigilants.

La pyélonéphrite aiguë simple nécessite la prise de médicaments antibiotiques : la durée des traitements est de 7 jours si l’on utilise les C3G injectables ou les fluoroquinolones, et de 10 à 14 jours lorsque l’antibiothérapie de relai (prescrite après l’antibiogramme) comprend d’autres traitements.

Parfois la pyélonéphrite nécessite une hospitalisation dans les formes graves, les formes hyperalgiques, en cas de doute de diagnostic, de vomissements rendant impossible le traitement par voie orale, des conditions socio-économiques précaires du malade ou encore de risque de mauvaise observance du traitement par le patient.

Éviter la pyélonéphrite grâce aux remèdes naturels 

En cas de pyélonéphrite et si vous ne faites pas l’objet d’une hospitalisation, il ne vous est pas interdit d’utiliser certains remèdes naturels afin d’accompagner l’antibiothérapie. Ces derniers sauront vous soulager et accélérer votre guérison. Des remèdes de grand-mère peuvent agir sur les douleurs lombaires ou encore optimiser le fonctionnement de vos reins.

Mais la plupart des solutions naturelles sont à utiliser à titre préventif : il s’agit d’éviter l’infection urinaire dont résulte souvent la pyélonéphrite. Le principal remède naturel pour aider le fonctionnement de vos reins reste une bonne hydratation : eau faiblement minéralisée, produits naturels diurétiques et drainants… beaucoup de solutions s’offrent à vous. 

Le jus de cannerberges pour prévenir les infections

C'est notamment le cas du jus de canneberge, qui contient un flavonoïde très spécial : la proanthocyanidine de type A. Il s'agit d'une molécule qui a le pouvoir d'empêcher les bactéries à l’origine de la plupart des infections urinaires (l’Escherichia coli.) d’adhérer aux parois de la vessie provoquer une infection. puissantes propriétés antioxydantes, le jus de canneberge facilite l’élimination des bactéries. Comme le précise le site naturaforce.com, la canneberge a de puissantes propriétés antioxydantes, ce qui permet l’élimination des bactéries. Boire un verre non sucré par jour prévient donc les infections et est facile à intégrer dans votre alimentation. 

Les huiles essentielles contre les douleurs lombaires

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La pyélonéphrite occasionne souvent des douleurs lombaires. Vous pouvez utiliser des huiles essentielles aux propriétés antalgiques et anti-inflammatoires pour soulager ces dernières. Les HE de prédilection sont la gaulthérie, la menthe poivrée ou encore la lavande.

Mode d’emploi : Diluez 20 à 30 gouttes d’huiles essentielles dans 50 cl d’huile végétale (amande douce, olive, jojoba…). Massez ensuite le bas du dos pendant 10 minutes en insistant sur les zones sensibles.

De la chaleur sur les zones douloureuses

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Les douleurs dans le bas du dos et du ventre sont fréquentes en cas de pyélonéphrite. La chaleur est un excellent moyen de combattre ces tensions.

Mode d’emploi : Il existe différents moyens de réchauffer la zone douloureuse. Placez par exemple une bouillotte sur le bas du ventre ou du dos. Vous pouvez aussi utiliser des patchs chauffants (que vous trouverez en pharmacie), une serviette chaude, une bouteille remplie d’eau chaude ou encore un coussin chauffant à basse température. Un simple bain chaud peut aussi vous soulager.

Contre la pyélonéphrite : buvez plus !

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L’eau est le meilleur moyen d’aider les reins à éliminer les bactéries, responsables de l’infection, mais aussi les déchets et toxines (notamment celles provenant des médicaments).

Mode d’emploi : L’idéal est de consommer des eaux faiblement minéralisées (1,5 d’eau par jour soit 8 à 10 verres). N’hésitez pas à emmener votre bouteille partout.

La Cranberry, pour prévenir la pyélonéphrite

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La cranberry (parfois appelée canneberge) est une petite baie rouge à la fois amère et acidulée. Ces baies contiennent des flavonoïdes, des anthocyanes et des proanthocyanidines qui seraient capables de se fixer sur certaines bactéries et d’empêcher ces dernières d'adhérer aux cellules de la vessie. Elles sont alors éliminées par les voies naturelles. Les Américaines consomment ces fruits depuis des décennies afin de prévenir les infections urinaires sous forme de jus ou de comprimés.

Cette propriété a été reconnue en France par l'Agence de sécurité sanitaire des aliments. Plusieurs études démontrent que la consommation de ce jus de fruit permet de réduire la fréquence des infections urinaires chez des jeunes femmes1, mais également des femmes âgées2. Éviter l’infection urinaire, c’est éviter sa complication rénale ou pyélonéphrite.

Mode d’emploi : dans le cadre d’une infection rénale ou urinaire ou pour prévenir celles-ci, il est recommandé de boire un verre de jus de canneberge sans sucre ajouté quotidiennement. Il est déconseillé d'en prendre en grande quantité sur des périodes prolongées. Vous pouvez aussi consommer de la Cranberry en comprimés disponibles en pharmacie. Suivez la posologie.

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Une cure de probiotiques contre les infections urinaires

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Certaines études ont démontré l’effet bénéfique des probiotiques dans la prévention des infections urinaires. C’est notamment le cas des lactobacilles qui ont un rôle protecteur contre les agents pathogènes au sein de la flore vaginale3,4. Or il existe une étroite relation entre les infections vaginales et urinaires chez la femme. En effet, la plupart des infections vaginales sont liées à la migration de bactéries en provenance du rectum et susceptibles ensuite de se déplacer vers l’appareil urinaire5. Éviter l’infection urinaire, c’est éviter sa complication rénale ou pyélonéphrite.

Mode d’emploi : vous trouverez des probiotiques destinés à rééquilibrer la flore vaginale en pharmacie. Ils sont la plupart du temps à prendre par voie orale, mais il en existe aussi sous forme de tampon. Respectez la posologie.

Consommez de la vitamine C !

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Que vous la consommiez naturellement grâce aux fruits ou artificiellement grâce à des compléments alimentaires, la vitamine C est un véritable atout contre les infections urinaires (et leurs complications rénales). En effet, la vitamine C inhibe la prolifération des bactéries en gardant votre urine acide6. Mais la vitamine C permet aussi de booster votre immunité optimisant votre guérison en cas de pyélonéphrite.

 Mode d’emploi : consommez plus de fruits et végétaux riches en vitamine C (fruits exotiques, agrumes, kiwis, poivrons, persil…). Vous pouvez aussi vous procurer une complémentation à base d’acérola bio ou encore de vitamine C synthétique. Dans ce dernier cas, respectez les doses prescrites : en effet, la vitamine C a été identifiée comme facteur favorisant les calculs rénaux en raison de sa conversion en oxalate8.

Optez pour les végétaux drainants et diurétiques !

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Persil, raisin, guimauve, fenouil doux, artichaut ou encore piloselle. Ces végétaux facilitent les fonctions d’élimination dont la fonction rénale en augmentant le volume des urines. Les mictions fréquentes favorisent l’évacuation des bactéries responsables de l’infection et des toxines particulièrement concentrées dans le cadre de la prise de médicaments. 

Mode d’emploi :

· Si vous avez un extracteur de jus (centrifugeuse), vous pouvez réaliser des jus de persil, de fenouil, d’artichaut ou encore de raisin. 75 cl de jus de légumes par jour sont suffisants : ils vous aideront aussi à faire le plein de minéraux. Le raisin étant très sucré, 30 à 40 cl de jus dilué à l’eau représentent une portion raisonnable.  

· Les infusions sont aussi un moyen de consommer de la guimauve, piloselle ou autre plante diurétique de votre choix. Vous pouvez en consommer jusqu’à 5 tasses par jour.

Le D-mannose contre les bactéries de l’appareil urinaire

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Le D-mannose est un sucre simple (un monosaccharide issu du bois forestier) dont la structure est proche de celle du glucose. Il est naturellement sécrété en petite quantité par notre organisme, tapissant le tractus urinaire. Selon certains travaux, cette molécule empêche l’adhésion des bactéries (dont notamment E.coli) aux voies urinaires9 : adieu cystite et ses risques de complications rénales (comme la pyélonéphrite).

Mode d’emploi : des compléments alimentaires à base de D-mannose se trouvent en pharmacie. Respectez la posologie. Il est recommandé de boire 2l d’eau par jour pendant le traitement10. Il est possible d’en consommer tous les jours si vous êtes régulièrement sujet(e)s aux infections urinaires.

Le vinaigre de cidre pour nettoyer l’appareil urinaire

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Le vinaigre de cidre est un remède de grand-mère efficace contre les infections urinaires : il favorise l’élimination des bactéries par les voies naturelles. Adieu cystite et ses risques de complications rénales (comme la pyélonéphrite) !

Mode d’emploi : diluez une cuillère à soupe de vinaigre de cidre dans un verre d’eau d’environ 30 cl. Renouvelez jusqu’à 3 fois dans la journée.

Une infusion d’ail

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L’ail est l’un des aliments chouchou de nos reins. Ses propriétés alcalinisantes favorisent leur bon fonctionnement (les reins n’aiment pas l’acidité). Par ailleurs, ce légume est tout aussi efficace que la Cranberry pour combattre les infections urinaires grâce à ses propriétés antibactériennes et anti-inflammatoires. Enfin l’ail est une source de minéraux (manganèse, phosphore, calcium, cuivre, potassium, fer et cuivre) et de vitamines A, B et C. Il renforce l’organisme et vous aidera à venir à bout d’une pyélonéphrite .

Mode d’emploi : pelez trois gousses d’ail et introduisez-les dans un mixeur ou hachez-les à l’aide d’un presse-ail. Mettez la purée ou la bouillie d’ail dans un tamis ou un filtre à café. Versez l’eau bouillante sur la mixture. Laissez infuser 30 minutes. Boire ensuite l’infusion.

Sources

(1)   Cochrane Database Syst Rev. 2004 ;(2) :CD001321et  BMJ 2001 ;322 :1571

(2)   JAMA 1994 Mar9 ;271(10) :751-4

(3)   Rousseau, V (2004) Evaluation d’oligosaccharides à effet prébiotique vis-à-vis de la microflore vaginale

(4)   « cibler le microbiote vaginal avec des probiotiques comme moyen de lutter contre les infections », Gregor Reid and al., Pub Med, 2009.

(5)   Infection urogénitale chez la femme : les probiotiques peuvent-ils aider ?, Pub Med,  Reid and Bruce, 2003

(6)   Mc Donald D.F., Murphy G.P. : Bacteriostatic and acidifying effects of methionine, hydrolyzed casein and ascorbic acid on the urine. New Engl. J. Med., 1959 ; 261 : 803-805.

Murphy F.J., Zelman S. : Ascorbic acid as a urinary acidifying agent : 1. Comparison with the ketogenic effect of fasting. J. Urol., 1965 ; 94 : 297-299.

Murphy F.J., Zelman S., Mau M. : Ascorbic acid as a urinary acidifying agent : 2. Its adjunctive role in chronic urinary infection. J. Urol., 1965 ; 94 : 300-303.

(7)   Vitamin C et fonction immunitaire, Anita C Carr, S. Maggini, 2017., Pub Med

(8)   Vitamin C et risque lithiasique, Traxer O. and al., Association Française d’Urologie.

(9)   Domenici L, Monti M, Bracchi C, et al. D-mannose: a promising support for acute urinary tract infections in women. A pilot study. Eur Rev Med Pharmacol Sci 2016;20:2920‑5

(10)  Infections aiguës des voies respiratoires et urinaires au cabinet médical : quelques traitements en médecine complémentaire, Dumitrascu and al., 2019

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