La gentillesse serait-elle un vilain défaut? “Non, prévient tout de suite Charline Carron. Mais l’excès de gentillesse si.” Et elle sait de quoi elle parle, elle-même étant une ancienne “trop gentille”!
“J’ai longtemps souffert de ce statut de personne « trop gentille » sans comprendre quel était le problème, explique-t-elle. Mais lorsque j’ai décidé de m’accorder de la valeur et de vivre la vie que je désirais, j’ai commencé à comprendre que je devais me faire ma place dans ce monde.”
Le problème de ces profils d’hyper gentils est bien réel : ils n’obtiennent jamais ce qu’ils veulent et se font littéralement marcher sur les pieds en permanence. Pire, ce sont des personnes en souffrance, car elles donnent énormément sans jamais recevoir à la bonne hauteur. Car derrière cette étiquette de “trop de gentillesse” se cachent en réalité des failles émotionnelles : un manque de confiance en soi et d'affirmation de soi.
“Dans le cas contraire, on est simplement gentil, ce qui ne pose pas de problème particulier, indique Charline Caron. Chez les personnes trop gentilles, il y a un déséquilibre affectif, car elles sont dépendantes des autres, elles ont besoin d’être rassurées en permanence, d’être validées.”
“Etre trop gentil, c’est épuisant”
C’est épuisant, et comme il n’y a généralement pas le retour attendu, source de frustrations. On ne se sent pas respecté.
“Si je prends l’exemple d’une personne qui est au bord de l’épuisement professionnel, poursuit Charline Caron, le jour où elle va s’écrouler, elle va s’attendre à ce que sa hiérarchie prenne la charge de l’événement, comprenne. Ce qui risque de se passer en réalité, c ’est qu’on lui reproche de ne pas avoir dit stop!”.
Inverser la tendance
Heureusement, il n’est jamais trop tard et on peut toujours agir. “C’est important, car c’est la solution pour redevenir acteur de son existence, sans limite d’âge, explique notre coach. Ma cliente la plus âgée à 77 ans et elle m’a dit qu’elle aurait aimé me rencontrer plus tôt, mais qu’elle était très heureuse, qu’elle se sentait enfin apaisée, en harmonie.”
Et vous, êtes vous trop gentil ou trop gentille ? Déroulez le diaporama pour voir si vous vous reconnaissez dans ces situations.
Vous ne supportez pas que l’on vous traite d’égoïste
C’est vrai que la pilule peut être amère. Alors que vous donnez tout pour les autres en vous oubliant le plus souvent, on vous reproche de ne penser qu’à vous ? Cela provoque chez vous un grand sentiment d’injustice.
Vous avez tendance à ruminer
Vous auriez dû dire ceci, ou plutôt cela. Vous repassez les situations et/ou les conversations en boucle dans votre tête. Vous avez du mal à vous endormir car vos ruminations prennent le pas.
Souvent, vous ne comprenez pas les comportements des autres
Dans une même situation vous n’auriez jamais agi de la sorte, sans faire attention aux autres. Vous vous demandez souvent pourquoi les autres s’autorisent cela.
Vous avez été élevé dans l’idée qu’il faut toujours rester discret
Ne pas faire de bruit, ne pas élever la voix, ne pas s’exprimer, ont été des litanies qui ont bercé votre enfance. Ou alors vous reproduisez simplement le modèle parental : vos parents eux-mêmes sont extrêmement discrets et on tendance à ne pas s’affirmer.
On lit en vous comme dans un livre ouvert
Vous donnez trop d’informations sur vous même et trop rapidement et dévoilez ainsi vos faiblesses sans savoir si les personnes en face de vous sont bienveillantes.
Vous évitez les conflits
Même si vous n’êtes pas d’accord, même si la situation vous pèse ou vous porte sur les nerfs, vous préférez prendre sur vous ou composer plutôt que d’affronter.
Vous avez du mal à dire non
Même quand vous n’avez pas envie, quand vous êtes débordé, que les personnes qui vous demandent un service (ou autre) ne vous le rende jamais…
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