On connaît la crise de la trentaine. De la quarantaine. De la cinquantaine. Mais au-delà, il est rare de voir des articles, des films ou des livres qui évoquent les questionnements liés au temps qui passe. Comme si, après 60 ans, aucune décision majeure n’était prise.
Crise des ¾ de vie : acceptez le changement
Pour contrer cette idée reçue, le thérapeute américain Dan Neuharth, spécialisé dans les thérapies de couple et de groupes, aborde dans le magazine spécialisé Psychology Today ce qu’il appelle la “crise des ¾ de vie”. Entre le début de la soixantaine et 75 ans, certaines personnes connaissent une véritable transition. À cette période, il est normal de faire le point, d’avoir des regrets, du ressentiment, voire des désillusions et du chagrin. “Accepter le changement, adopter un état d’esprit axé sur l’évolution et communiquer avec les autres peut aider à traverser cette période”, affirme le spécialiste.
Ces transitions peuvent arriver sans crier gare, observe Dan Neuharth. D’où, souvent, un agacement, voire de la colère. “Pour certains, le fait d’atteindre les ¾ de son espérance de vie peut être associé à une augmentation du stress”, note le thérapeute américain. L’expert prend l’exemple d’un sondage datant de 2020 fait en Australie. Parmi les participants - 5000 adultes dans cette tranche d’âge - un tiers disaient avoir expérimenté une crise des ¾ de vie. Les personnes concernées indiquaient avoir des remords, s’ennuyer, se sentir découragées et s’inquiéter de ce qu’elles allaient pouvoir transmettre.
Dan Neuharth l’explique ainsi : “Lorsque l’on atteint le début de la soixantaine, des inquiétudes à propos de sa santé, de sa sécurité, de son indépendance et de son potentiel isolement peuvent surgir. Cela peut sembler plus impérieux que les questionnements concernant l’identité, le sens de la vie, ou la mortalité, qui sont des aspects caractéristiques des transitions de vie plus précoces.”
Quels sont les 5 signes majeurs de la crise des ¾ de vie ? Medisite vous en dit plus.
Vous êtes pessimiste
Cet état d’esprit provient généralement d’une difficulté à se faire à l’idée que la vie change de structure : les enfants sont partis et on pense à l’après.
Vous avez des regrets
Il est possible que vous fassiez le point sur votre vie et que vous ne soyez pas satisfait·e. De plus, il devient plus difficile de nouer de nouvelles relations ou d’avancer professionnellement.
Vous êtes irritable
Comme dit plus haut, la crise des ¾ de vie peut augmenter le niveau de stress. Cette période entraîne aussi de la tension et son lot d’incertitudes.
Vous vous sentez seul·e
Cette peur de la solitude et de l’isolement est tout à fait normale. D’autant plus qu’il est fréquent, à cette période de la vie, de se sentir “laissé pour compte” et de se comparer aux autres.
Vous ne vous faites plus d’illusions
Vous ne trouvez pas de nouveaux objectifs à accomplir et vous ne savez plus vraiment ce que vous voulez dans la vie, d’où un manque de motivation.
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